Vernon | Prison ferme sous bracelet électronique pour l’oncle pervers

Les faits se sont déroulés le 28 février 2021 à Vernon (Eure). Fille d’un couple séparé, la victime, que nous appellerons Maeva, se trouvait chez son père. Ne souhaitant pas être seule, elle avait invité deux de ses amies. Son oncle, lui aussi fraîchement séparé de son épouse, était venu les rejoindre à la demande du père.

Rapidement l’alcool a coulé à flots. Résultat, en fin de soirée, Maeva s’est vomi dessus et l’une de ses copines l’a emmenée se laver dans la salle de bains. L’oncle a alors fait irruption, a vomi dans la baignoire et a tenté, en pure perte, de rester seul avec elle.

Ensuite ? Quand tous les acteurs de cette joyeuse beuverie sont partis se coucher, il s’est allongé près de sa nièce.

« Il a attendu que je m’endorme pour mettre ses doigts sur mon sexe et mes seins. Puis, vers 6 heures, il a mis son pénis dans ma main. Je lui ai dit de me laisser et je suis allée dans le salon. J’ai tout raconté à mon frère qui venait d’arriver. » – Maëva, la victime

« C’était une mauvaise soirée »

Voilà comment, via le frère, tous les membres de la famille ont été au courant. Tous, sauf la mère qui, en raison d’une ambiance particulièrement pesante, a fini par comprendre ce qui s’était passé.

Motivée par sa mère, la jeune fille a donc porté plainte en dépit de sa volonté de ne pas briser une famille.

Et l’enquête a effectivement montré que l’oncle, Jean-Luc B., 53 ans, avait envoyé un SMS à Maeva pour lui demander pardon.

Poursuivi pour agression sexuelle incestueuse, Jean-Luc B. a déclaré à la barre : « Je regrette profondément. C’est confus, il y avait beaucoup d’alcool. C’était une mauvaise soirée. »

La mère a précisé de son côté :

« Quand j’ai enfin appris les faits, je suis allée le voir. Il m’a alors dit que c’était fait et que je n’avais qu’à porter plainte. » – Mère de la victime

Obligation de soins

Le tribunal a suivi le parquet en condamnant Jean-Luc B. à 12 mois de prison dont 6 mois assortis d’un sursis probatoire de 24 mois comprenant des obligations de soins psychologiques et en addictologie, une interdiction de contact avec la victime et une obligation de travail. Les 6 mois ferme seront à purger sous bracelet électronique.

Désormais inscrit au fichier des auteurs d’infractions sexuelles, l’oncle indigne devra également verser 6 000 euros à Maeva, 1 000 euros à sa mère et 1 800 euros de frais de justice.