Vendôme | Pas de prison pour celui qui fantasmait des relation sexuelles avec des mineures

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Il discutait avec des mères de rapports sexuels avec leurs filles !
photo d'une adolescente tendant la main pour échapper a l'agression
Il passait des heures et des heures sur internet et il affirme que s’il n’avait pas été interpellé, il aurait continué !

Après un échec professionnel, cet entrepreneur du Vendômois, qui s’ennuie un peu dans son couple, cherche à faire des rencontres.

Il se rend sur des sites Internet. Au départ, il échange avec des femmes, puis il découvre un site où des relations sexuelles avec des mineurs sont évoquées.

Il dialogue notamment avec des mères de famille (ou des personnes se faisant passer pour) sur de possibles rapports avec leurs filles, mineures.

Les propos sont « particulièrement crus » comme le note la présidente, Maggy Deligeon.

Lors de l’audience mardi 5 janvier, le prévenu au tribunal confirme :

« Il n’y avait pas de limites dans les échanges ».

Lorsque la juge lit des extraits, l’homme, âgé de 53 ans, ferme les yeux, honteux.

Il passait des heures et des heures sur ce site.

Et il affirme que s’il n’avait pas été interpellé, il aurait continué, ce qui lui fait dire :

« Franchement, ça a été une chance pour moi que tout s’arrête ».

Il admet que c’était devenu « une addiction » :

« Il est facile de tomber dedans, plus difficile de l’admettre et d’en prendre conscience ».

Lors des perquisitions, tous les supports informatiques ont été saisis. Des images pornographiques ont été trouvées par les enquêteurs. Une seule est avec certitude à caractère pédopornographique.

Les expertises psychiatriques et psychologiques décrivent un homme « narcissique », « orgueilleux », « pervers ». Le prévenu est suivi par un psychiatre.

Le parquet requiert dix-huit mois de prison avec sursis probatoire comprenant des obligations de soins et l’interdiction d’entrer en contact avec des mineurs.

En défense, Me Alexandra Monière argue qu’il n’est pas établi en procédure que les personnes derrière l’écran étaient bien des mamans proposant des relations sexuelles avec leur fille. La seule identifiée était en fait un homme qui se faisait passer pour une mère de famille.

Et l’avocate insiste sur la prise de conscience de son client :

« C’est quelqu’un qui a dérapé, qui a honte, qui ressent beaucoup de culpabilité ».

Le tribunal a condamné le quinquagénaire à un an de prison avec sursis probatoire de deux ans comprenant une obligation de soins et l’interdiction de toute activité en contact avec des mineurs.

Il est également inscrit au fichier des délinquants sexuels.

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