Saint-Maur | Un pédophile condamné à trois ans de prison pour agression sexuelle sur deux fillettes

L’homme qui est dans le box des accusés donne quelques explications vagues et à peine audibles. Il reconnaît seulement une partie des faits qui le conduisirent, hier, en comparution immédiate devant les juges castelroussins.

Law school
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Il lui est reproché des attouchements de nature sexuelle à l’encontre de deux fillettes de 4 et 6 ans, vendredi soir, dans l’enceinte du magasin Décathlon, à Saint-Maur.

« La mère de ces petites filles est intervenue, explique le président, Pascal Almy, ainsi que le vigile du magasin qui vous a rejoint au niveau des caisses. »

L’homme acquiesce sans autre explication.

« Que faisiez-vous en ce lieu, alors que vous n’achetiez rien ? » poursuit le président. « Je me promenais », ose le prévenu.

Deux fillettes âgées de 4 et 6 ans

Les images de la vidéosurveillance et les propos des deux petites filles allaient plutôt démontrer le contraire.

« Sur ces images, poursuit le président, on vous voit vous asseoir à côté d’une de ces deux petites filles, puis mettre votre main au niveau de ses fesses et de son sexe. » Sa sœur expliquant, avec ses mots, avoir subi de semblables attouchements.

Pour Lionel Josserand, substitut du procureur de la République,

« ces faits sont très graves, puisqu’ils sont répétitifs ».

Cet homme de 37 ans, demeurant au foyer Blanche-de-Fontarce à Châteauroux, a effectivement été condamné à trois reprises pour des faits semblables.

La justice a frappé à chaque fois par des condamnations de quatre ans, trois ans et neuf ans, puis le port d’un bracelet électronique et deux suivis sociojudiciaires. Malheureusement, rien ne semble pouvoir arrêter ce prédateur.

NDLR : Elle n’a visiblement pas frappé assez fort la première fois !

« Vous êtes devenue une personne dangereuse marquée par des pulsions pédophiles. Je demande trois ans de prison. »

Sur le banc de la défense, Me Julio Odetti a expliqué avoir vu les images de la vidéosurveillance du magasin.

« On ne peut qu’exprimer du dégoût, de la colère, du désespoir. »

Et puis, quelques phrases plus loin :

« On ne guérit jamais de blessures d’enfance. Il faut savoir que mon client a été violé à l’âge de 14 ans et qu’ensuite, il n’a jamais eu de relations sexuelles normales ».

L’avocat s’est ensuite dit étonné que le suivi médical de son client était aussi espacé. Il voit un psychologue tous les mois,

« mais un psychiatre seulement tous les trois mois. Nous sommes loin d’un suivi efficace, alors qu’il a déjà fait seize années de prison pour ces mêmes faits ».

Un quantum qui a été porté, hier, à dix-neuf ans, puisqu’à l’issue de ces débats, ce trentenaire a été condamné à trois ans de prison ferme.

Source : lanouvellerepublique.fr

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