Surgères | Un récidiviste de nouveau soupçonné d’atteintes sexuelles sur sa propre fille

Hier, un père de famille âgé d’une quarantaine d’années a été placé en détention provisoire pour des faits remontant à 2008 et 2009 à Surgères.

Le mis en cause, un père de famille de 46 ans, a été déféré au parquet de Niort, puis mis en examen hier avant d'être placé en détention provisoire. - (Photo archives NR, Jean-André Boutier)
Le mis en cause, un père de famille de 46 ans, a été déféré au parquet de Niort, puis mis en examen hier avant d’être placé en détention provisoire. – (Photo archives NR, Jean-André Boutier)

Je veux rentrer à la maison, c’est tout. Hier, en fin d’après-midi, dans la salle d’audience restreinte du palais de justice de Niort, la juge des libertés et de la détention (JLD) n’a pas accédé à la demande de ce quadragénaire qui vit dans une petite commune de la Gâtine : à l’issue des débats faisant suite à la mise en examen de ce père de famille pour atteintes sexuelles aggravées, car commises sur l’une de ses filles, en 2008 et 2009 à Surgères (Charente-Maritime), Valérie Gaillot-Mercier a décidé de le placer en détention provisoire et ce, pour les quatre prochains mois.

La magistrate a suivi les réquisitions du ministère public, représenté par le vice-procureur de la République Pierre Martello, qui a également réclamé une expertise psychiatrique.

Déjà condamné pour des agressions sexuelles

Si cet intérimaire de 46 ans a été incarcéré le temps de l’instruction, c’est notamment parce qu’il a déjà été condamné à deux reprises pour des agressions sexuelles perpétrées sur des mineurs de moins de 15 ans : c’était en 2003 et en 2010, à chaque fois par le tribunal correctionnel de Rochefort, la ville natale du suspect.

Dans le second cas, les délits avaient été commis entre 2004 et 2007 alors qu’il était un ascendant de la victime : il avait écopé de trois mois d’emprisonnement assortis d’un sursis avec mise à l’épreuve courant sur deux ans, un sursis finalement révoqué à la mi-2012.

Sa première peine fut de trois mois de prison avec sursis pour des faits remontant à 1999 et 2000.

Une troisième mention noircit son casier judiciaire : 100 heures de travail d’intérêt général (Tig) en raison d’une non-justification de son adresse vu qu’il est inscrit au fichier judiciaire automatisé des auteurs d’infractions sexuelles (Fijais).

“ Vers une catastrophe familiale ”

Pourtant, Me Marie-Noëlle Moison, l’avocate du père de famille, a tenté d’infléchir la position de la JLD : « S’il est placé en détention provisoire, on va vers une catastrophe familiale : car sa femme n’a pas le permis de conduire, elle est démunie sans lui. Et s’il y a la moindre urgence, elle est coincée ».

Le couple a trois enfants, le dernier ayant vu le jour au début de ce mois. Dans ce dossier judiciaire, la victime, née d’une précédente union, est aujourd’hui âgée 13 ans.

« Sans remettre en cause la parole de la victime, les faits sont dénoncés, comme par hasard, quand l’ex-conjointe de mon client vient s’installer dans sa commune, s’est étonnée Me Moison. Si ces faits sont avérés, pourquoi ne pas avoir déposé plainte plus tôt ? »

Source : http://www.lanouvellerepublique.fr/

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