Tours-Nord | Romain, un homme de 26 ans condamné à 5 ans de prison dont 1 avec sursis pour avoir violé une adolescente de 14 ans à plusieurs reprises

En prison pour avoir abusé d’une ado de 14 ans

@Photo LNR

Un couple, divisé par la vie, mais soudé sur le banc des parties civiles autour de Cathy (*), sa fille, victime, durant un an de viols, requalifiés depuis en agressions sexuelles.

Une escorte policière qui fond sur le prévenu, occupé à s’entendre lire sa condamnation. Ses larmes répétées, quasi ininterrompues depuis le début du procès, alors que les réquisitions du parquet laissaient entrevoir une peine aménageable.

Deux déchirures mises en exergue devant le tribunal correctionnel de Tours, jeudi. Des éléments d’une audience qui témoignent de « l’épreuve » qu’une confrontation à la justice constitue, quel que soit le côté de la barre duquel on se tient.

Mais il y a les faits. Graves. Ceux de relations sexuelles imposées par Romain sur Cathy, malgré ses tentatives de le repousser.

L’illustration de l’ascendant pris par le jeune homme de 26 ans qu’il était au moment des actes visés, commis entre juillet 2012 et septembre 2013, sur une adolescente encore au collège.

Dans un garage de Tours-Nord, une première fois, puis à Montlouis-sur-Loire et Notre-Dame d’Oé, Cathy raconte les déshabillages forcés, les caresses et le reste.

« Il me tenait, je ne pouvais pas lui échapper. Il me touchait la poitrine, me pénétrait. Quand il n’était plus sur moi, je reprenais mes vêtements et je pleurais »,

témoigne-t-elle à la barre.

Le poids des mots. Pour des actes qui ont fait d’elle son objet sexuel.

Romain s’est construit une nouvelle vie depuis le calvaire décrit par Cathy, est devenu papa. Mais la colère de la victime, d’abord tue, ne s’est pas apaisée. Cathy, aujourd’hui majeure, tient à faire connaître son histoire. Avec force.

« Sa vie de femme a été brisée, vous l’avez trahie »,

gronde son avocate, pointant le prévenu, effondré.

« Ce n’est plus à Madame de pleurer, enchaîne Pierre Gérard, vice-procureur. En raison de la gravité des faits et de leur réitération, vous n’avez pas fini de pleurer, Monsieur ! »

La détresse transpire.

« Je suis complètement malade d’avoir fait ça »,

souffle Romain. Des remords insuffisants pour peser sur les débats.

Aux quatre ans assortis pour moitié du sursis simple requis par le parquet, le tribunal a choisi de répondre durement. 5 ans d’emprisonnement (dont 1 avec sursis et mise à l’épreuve) ont été prononcées, mandat de dépôt à la clé.

Une peine « lourde » selon l’adjectif de Me Alain Debenest, avocat de la défense. Il confirmait, hier, avoir relevé appel du jugement.

(*) Les prénoms ont été modifiés à la demande de la famille de la victime. 

Source : lanouvellerepublique

Source(s):