Tours | Mickaël Meleck condamné à 13 ans pour viols et agressions sexuelles incestueuses

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« Autoritaire, violent, patibulaire, rustre, jaloux »
Condamné à 13 ans de prison pour viols et agressions sexuelles sur ses belles-filles. (Dessin Phlippe Delord)
Mickaël Meleck est condamné, par la cour d’assises d’Indre-et-Loire, à 13 ans de réclusion criminelle pour viols et agressions sexuelles aggravés sur ses deux belles-filles, commis entre 2007 et 2017 dans le nord-Touraine, alors qu’elles étaient mineures au début des faits.

Mercredi 30 juin 2021, la cour d’assises d’Indre-et-Loire a condamné un homme à 13 ans de réclusion pour viols et agressions sexuelles sur ses deux belles-filles, mineures entre 2007 et 2017.

Le verdict tombe, mercredi 30 juin 2021, après quatre heures de délibération.

La conclusion d’un procès éprouvant pour les deux victimes aujourd’hui âgées de 26 et 19 ans. L’aînée a fait un malaise en fin de matinée, durant l’audition de plusieurs témoins issus de leur cercle familial ou amical proche.

La psychiatre a dit que :

« Si les faits reprochés étaient avérés, nous aurions affaire à un pédophile dangereux. Cela fait froid dans le dos. »

Tout au long de ces deux jours, un portrait peu flatteur a été esquissé de l’homme de 46 ans, père de quatre enfants :

« Autoritaire, violent, patibulaire, rustre, jaloux. »

L’avocat des plaignantes, Me Boualem Bendjador, a ajouté à cette liste le « manque d’empathie » :

« Il ne pleure que sur lui-même. Face aux pleurs et à la souffrance des victimes, il oppose la calomnie et le mensonge. »

Me Damien Gevaudan, avocat de l’accusé, a reconnu un profil qui « incite peu à la sympathie », mais souligné l’importance de la présomption d’innocence.

Il a insisté, avant de rappeler l’absence de preuves objectives contre son client, et le conflit familial qui l’opposait à son ex-conjointe concernant la garde de ses deux filles biologiques, demi-sœurs des victimes, que :

« Ce n’est pas à lui de prouver qu’il est innocent. Il ne peut que clamer qu’il l’est. Le doute doit lui profiter ».

Selon l’avocate générale Anne-Sophie Morel-Petitgirard, cette affaire ne correspondait pas à « un schéma de parole contre parole », soulignant des détails qui « ne s’inventent pas » et insistant sur la conclusion de la psychiatre :

« Elle a dit que si les faits reprochés étaient avérés, nous aurions affaire à un pédophile dangereux. Cela fait froid dans le dos. »

​Un argument réfuté par Me Damien Gevaudan, qui s’est ému de l’évocation du passé judiciaire de Mickaël Meleck lors de ce procès :

« Une relaxe n’est pas un fait de récidive. Il a toujours été innocenté. »

L’avocat des victimes, Me Boualem Bendjador a expliqué la nécessité de « neutraliser ce prédateur sexuel », et surtout de reconnaître le statut de victimes aux deux jeunes femmes, afin qu’elles puissent espérer se reconstruire.

Il a conclu :

« Cela ne s’oublie pas des violences sexuelles. Il faudra qu’elles se soignent, ces deux gamines, mais ce n’est pas synonyme de guérir ».

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