Un quadragénaire, déjà condamné pour tentative de viol, a été condamné jeudi à trois ans de prison pour une agression sexuelle sur un jeune majeur.

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Tribunal correctionnel de Tours

Il parle bien, pratique en expert l’auto-analyse et peut, selon les psychiatres, se targuer d’un coefficient intellectuel supérieur à la moyenne.Des qualités qui ne l’ont pas empêché de se retrouver dans le box des accusés, jeudi après-midi, lors de la dernière audience du tribunal correctionnel de Tours.

Incarcéré depuis août 2015, Laurent Pricot, 42 ans, comparaissait pour une agression sexuelle commise le 19 août de cette même année, au centre de rééducation fonctionnelle de Château-Renault.
La victime ? Un jeune majeur à la personnalité fragile, présentant des troubles psychoaffectifs. Mais plus que les faits – il lui aurait saisi les parties génitales pendant une seconde et demie –, c’est plutôt la personnalité complexe du prévenu qui a retenu l’attention des juges.
En peu de temps, ce chauffeur routier avait exercé une emprise très importante sur sa future victime. Une emprise dénoncée par une partie du personnel hospitalier qui avait dû intervenir à plusieurs reprises.Laurent Pricot se présente comme un père de substitution, mais les professionnels de santé font état de relation malsaine.

Après avoir nié les faits qui lui étaient reprochés tout au long de l’instruction, et une incarcération passée en partie dans une unité psychiatrique, il a avoué jeudi après-midi être l’auteur et non la victime de cette agression, contrairement à ce qu’il l’avait prétendu lors des interrogatoires.

« Prétendu de bonne foi, j’ai fait un transfert parce que je n’admets pas ma bisexualité. »

Une bisexualité mal assumée

Le tribunal lui a rappelé que la bisexualité n’est pas un délit, pourvu que ceux qui s’y livrent soient consentants, avant de revenir sur ses antécédents judiciaires. En 1999, Laurent Pricot a été condamné à sept ans d’emprisonnement par la cour d’assises du Doubs pour tentatives de viol et agression sexuelle sur mineur.

En 2004, il récidive et est condamné à cinq ans de prison par le tribunal correctionnel de Besançon.
En outre, l’homme ne respecte pas les obligations imposées dans le cadre de son suivi socio judiciaire. Il donne en particulier des cours particuliers à de jeunes enfants alors qu’il a interdiction d’entrer en contact avec des mineurs, et semble, à cette occasion, adopter une attitude discutable ; les parents de ses jeunes élèves évoquant « une proximité de mauvais aloi ».
Son avocat aura beau rappeler que les faits qui lui sont reprochés ont été commis sur un adulte, peut-être fragile mais en tout cas majeur et ne faisant pas l’objet d’une procédure de tutelle ou de curatelle, le tribunal condamne Laurent Pricot à trois ans de prison assorti d’un suivi socio judiciaire de trois ans et à l’interdiction d’entrer en contact avec des mineurs.

Source : http://www.lanouvellerepublique.fr

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