Tours | Abderazek âgé de 19 ans au moment des faits, arrêté 15 ans après pour viol sur une mineure de 14 ans

Condamné par défaut en 2005 il sera jugé pour viol en 2021

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 Interpellé 15 ans après le jugement, le Franco-Algérien condamné en son absence pour viol sur mineur de 15 ans, attendra son procès en prison.

Les faits de viol en réunion datent du 12 août 2001. Abderazek, Franco-Algérien de 40 ans, avait alors 19 ans. La petite victime de seulement 14 ans avait fugué du domicile familial onze jours avant.

Après avoir eu des relations avec un homme, elle s’est retrouvée rejetée par ce dernier et abandonnée sur un banc public, puis embarquée par un groupe de trois individus dans un wagon désaffecté de la gare SNCF de Tours. Deux d’entre eux en particulier, lui ont imposé des relations sexuelles (fellations, pénétrations).

Interpellé dix-huit ans après les faits

Le 24 mars 2002, le complice est interpellé mais Abderazek, lui, n’est pas en France. Un mandat d’arrêt est prononcé contre lui et il est jugé par défaut à 10 ans d’emprisonnement.

Arrêté le 21 décembre 2019 alors qu’il vient à Tours voir sa compagne, il est incarcéré le 22 et réclame maintenant sa remise en liberté. Il devra passer en cour d’assises.

Son conseil, Me Roux, s’interroge sur ces « faits anciens », vingt ans après… quinze ans après le jugement de Tours.

Son client, qui n’a jamais été entendu et qui a fait sa vie en Algérie, conteste les faits reprochés. Estimant son placement en détention provisoire non justifié, puisque les autres coauteurs ont été jugés et leurs peines purgées. « Tout le monde a été entendu et il n’y a aucun risque de concertation et de disparition des preuves. »

L’affaire étant audiencée courant 2021, son client tient à prouver son innocence et accepte de se faire confisquer ses passeports et de résider chez sa femme à Tours, pour répondre aux convocations dans le cadre d’un contrôle judiciaire strict.

Alexandra Pethieu, pour le parquet général, considère que le suspect « a pris la tangente » après les faits et avait fait le choix volontaire de s’installer en Algérie tout en ayant la double nationalité. Il revient à Tours pour des raisons personnelles.

La crainte de la magistrate tient à la possibilité du suspect de quitter le territoire et ne pas se présenter, alors que « les faits sont graves et sordides ». A ses yeux, la promesse d’embauche présentée n’est pas actualisée et reste « floue », tandis que l’attestation d’hébergement de la compagne ne comporte pas une adresse complète.

La cour le maintient derrière les barreaux.

Source : https://www.lanouvellerepublique.fr/tours/condamne-par-defaut-en-2005-il-sera-juge-pour-viol-en-2021

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