Toulouse | Un oncle condamné à du sursis pour avoir agressé sa nièce pendant des années

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Pédocriminel En liberté

Un soir d’été en 2016, il s’était masturbé à proximité du visage de Ludivine pensant qu’elle dormait
Une Toulousaine avait été victime d’attouchements par son oncle durant son enfance et son adolescence. Une partie de sa famille l’avait convaincue de taire les faits. Elle a fini par porter plainte. Son oncle vient d’être condamné à 18 mois de prison avec sursis.

Ludivine (*) avait fait preuve d’un courage absolu en portant plainte contre son oncle après des années d’atermoiements.

Une partie de sa famille voulait l’empêcher de parler, lui faire taire ce que cet homme de 48 ans, ouvrier dans l’aéronautique, lui avait fait subir de la petite enfance à ses 16 ans.

Ce dernier était jugé ce mardi 17 mai pour corruption de mineure et pour une série d’agressions sexuelles à l’encontre de sa nièce.

Dénoncé par son thérapeute

Un soir d’été en 2016, il s’était masturbé à proximité du visage de Ludivine pensant qu’elle dormait.

La jeune fille était en réalité à moitié éveillée.

Morte de peur, elle avait recouvert son visage avec le drap en espérant que son agresseur déguerpisse.

Le lendemain, l’ado avait dénoncé les faits à ses proches.

De conciliabule, sa famille élargie notamment sa grand-mère, avait convaincu Ludivine et sa mère de ne pas avertir la justice des agissements du prévenu.

En échange ce dernier devait se faire soigner.

Rien n’a été entrepris.

Le pacte rompu Ludivine avait dénoncé les faits à la police en 2020.

Il était d’autant plus nécessaire de le faire que des souvenirs longtemps refoulés émergeaient par séquence.

Alors qu’elle était encore en maternelle, son oncle avait frotté son sexe contre ses fesses et touché ses parties intimes au domicile de ses grands-parents.

Se sachant dans le collimateur de la justice, le prévenu avait attenté à ses jours et avait été interné en hôpital psychiatrique.

Événement « encore rare » selon Carole Mauduit, la présidente du tribunal, le thérapeute qui l’avait pris en charge avait rapporté aux forces de l’ordre les propos tenus par son patient où celui racontait avoir agressé sexuellement plusieurs fois sa nièce.

Ce qu’il a reconnu mollement à la barre.

Il a été condamné à 18 mois de prison avec un sursis probatoire d’une durée de trois ans, une obligation de soins et une inscription au fichier des auteurs d’infractions sexuelles ou violentes.

(*) Le prénom a été changé

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