Toulouse | Prostitution de mineures droguées une mère courageuse
- La Prison avec sursis... C'est quoi ?
oui
Pédocriminel En liberté
- 19/07/2024
- 02:09
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Elles devaient gagner de l’argent.
En réalité, elles enchaînaient les passes souvent sous les effets de drogue diverses et voyaient d’autres profiter de l’argent gagné. Cette prostitution, via les réseaux sociaux, prospérait à Toulouse autour du quartier des Arènes en 2021.
Et sans l’intervention d’une mère courageuse, déterminée à arracher sa fille de 15 ans à ce milieu, cet esclavage moderne se serait sans doute poursuivi.
L’acharnement de cette mère a fini par être entendu par les services de police.
Entre décembre 2021 et le printemps 2022, un coup de filet a permis l’arrestation de huit personnes.
Cinq viennent d’être jugés devant le tribunal correctionnel – une adolescente mineure, prostituée et recruteuse, s’expliquera devant le tribunal des enfants.
La cheffe désignée de cette équipe, une femme de 25 ans, s’est facilement montrée agressive devant ses juges. Son enfance cabossée, bien mise en avant par Me Assia Derbali, lui permet d’éviter une peine plus lourde.
Celle qui menait la vie dure à ses jeunes protégées est condamnée à 5 ans de prison. Son sourire, alors qu’elle vit en détention depuis fin 2021, traduit une forme de satisfaction.
Peine identique pour celui que la justice considère comme l’autre patron de ce réseau. À 23 ans, ce Toulousain arrivé avec ses valises devant le tribunal, est reparti en détention dès le délibéré.
Son avocat Me Sébastien Delorge avait obtenu sa remise en liberté mais n’a pu éviter le retour derrière les barreaux au regard d’une implication démontrée par l’enquête.
La sœur de la cheffe, défendue par le bâtonnier Caroline Marty-Daudibertières, est condamnée à 18 mois de prison.
Et un homme à tout faire, notamment pour surveiller les jeunes prostituées et leurs clients, écope de 2 ans de prison malgré les doutes argumentés par Me Cynthia Hamiche.
Deux autres garçons de 23 et 24 ans, très impliqués aux yeux du parquet et de l’enquête, bénéficient d’une relaxe « au bénéfice du doute »
insiste le président Didier Suc.
Leurs avocats, Mes Catherine Pons-Fournier et Eric Mouton, ont su « écarter les soupçons faute de preuves concrètes »
pour obtenir cette décision importante pour l’avenir de ces deux Toulousains.
Les trois principales victimes de ce réseau, souvent en fugue lors de leur recrutement, obtiennent 15 000 € et 6 000 € de dommages et intérêts.
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