Toulouse | Le baby-sitter aux multiples victimes bénéficie de laxisme judicaire

Le prévenu, qui faisait de la garde d’enfants sur son temps libre, a également été reconnu coupable de détention de contenu pédopornographique. La décision du tribunal s’est révélée plus sévère que les réquisitions du ministère public.

Il était accusé d’avoir effectué des attouchements ainsi que de s’être douché nu avec trois petites filles âgées de trois à cinq ans entre 2018 et 2022.

Selon l’avocate des victimes, le prévenu était ingénieur de formation et faisait du baby-sitting sur son temps libre. Il était entré en relation avec les familles des enfants via un site Internet spécialisé.

Fait peu ordinaire : la décision du tribunal est allée plus loin que les réquisitions du parquet, qui demandait trois ans de prison ferme et deux avec sursis.

« C’est une bonne décision, c’est une condamnation assez importante car c’est quelqu’un qui n’avait pas d’antécédents » judiciaires, a jugé l’avocate des victimes à l’issue de l’audience.

De son côté, l’avocate de la défense a dénoncé :

« Un long enfermement qui n’a aucun sens ».

Elle a estimé que :

« La justice est démunie face à ce type d’infractions qui se soignent plus qu’elles se punissent ».

La peine prononcée s’accompagne d’une obligation de soins et d’une interdiction de travailler avec des mineurs, ainsi que de provisions sur dommages et intérêts allant de 1 000 à 8 000 euros pour les victimes et leurs proches.