Toulon | Viol d’une adolescente requalifié “d’agression sexuelle”

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Pédocriminel En liberté

Sexe, mensonges et vidéo, le doute profite au principal suspect d’une agression sexuelle sur une ado
Un homme âgé d’une vingtaine d’années a dû s’expliquer sur sa relation avec une adolescente, rencontrée via le réseau social Snapchat, elle l’accusait de viol.

Un jeune majeur soupçonné d’une agression sexuelle sur une adolescente de 15 ans a été relaxé au bénéfice du doute, ce vendredi, par le tribunal correctionnel de Toulon.

La procureure avait requis une peine de 4 ans de prison.

Le prévenu, âgé de 21 ans au moment des faits, et la plaignante ont eu une relation sexuelle dans l’après-midi du 2 mai 2021.

Contrairement à une précédente occasion, ce rapport était non consenti, a affirmé la jeune fille lors du procès qui s’est tenu dans un huis clos partiel.

Une information judiciaire pour le crime de viol, passible d‘une mise en accusation devant la cour d’assises, avait été ouverte.

L’affaire a finalement été renvoyée sous la qualification “d’agression sexuelle” devant le tribunal correctionnel (qui juge les délits et non les crimes) avec l’accord de la partie civile “pour que la justice passe plus vite”.

Le mis en cause se défend :

“Ça s’est passé normalement, c’est elle qui a enlevé ses vêtements… À aucun moment elle a refusé”

A-t-elle été sa petite amie ? “C’est compliqué…”

Des faits “banalisés”

Les différents intervenants ont souligné :

Si le procès n’a pas permis de faire émerger une version consensuelle des faits, l’audience a jeté une lumière crue sur “l’évolution du rapport des adolescents et des jeunes adultes à la sexualité”

Lors de la plaidoirie, l’avocate de l’ado et de ses parents déclare :

“Il y a un monde entre la vie sexuelle que nous avons connue étant jeunes, et celle que les jeunes ont aujourd’hui.

Les réseaux sociaux ont tout bousillé, il n’y a plus aucune limite dans leur vécu sexuel”

“Banalisation des faits, immaturité et manque de considération pour la victime”…

Une expertise psychiatrique a décrit le prévenu comme “un opportuniste sexuel” dénué de sentiment amoureux.

La plaignante a quant à elle été présentée comme une ado “influençable et fragile”.

Un expert a indiqué :

“Il est possible qu’elle ait mauvaise réputation et que certains cherchent à profiter de sa crédulité”

Les personnes de son entourage disent d’elle que :

“C’est la copine de tout le monde”

“C’est une gentille fille, elle aime le sexe et elle le dit”

Une vidéo compromettante

Le jour des faits, l’adolescente s’était rendue chez le mis en cause pour obtenir l’effacement d’une vidéo dans laquelle la jeune fille prodiguait une fellation à un autre jeune homme.

Le prévenu devant les enquêteurs avait reconnu :

“Elle faisait trop la belle (comprendre: elle me parlait mal, Ndlr), je lui ai dit de se calmer si elle ne voulait pas que je l’affiche avec la vidéo”

Un mensonge: il ne disposait pas de l’enregistrement compromettant.

Le prévenu n’en a toutefois pas encore fini avec la justice.

Déjà condamné à six reprises, il est actuellement en détention provisoire dans le cadre d’une enquête sur une tentative de meurtre.

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