Thiérache | un père de famille s’en prenait aux amies de sa fille
- La Prison avec sursis... C'est quoi ?
oui
Pédocriminel En liberté
- 02/03/2021
- 18:17
Chacune de ces adolescentes pensait être la seule à avoir subi les assauts de Gérard.
Il a suffi que l’une d’entre elles parle pour que les langues se délient.
La plus jeune, aujourd’hui âgée de 14ans, était la fille d’un couple d’amis.
Gérard un prédateur sexuel
Elle raconte que l’homme de 52 ans l’emmenait voir ses lapins et qu’il en profitait pour embrasser sa poitrine et son sexe.
Un soir, alors qu’elle se trouvait dans l’une des chambres de la maison, Gérard a remis ça mais la grande sœur de l’adolescente a fait irruption dans la pièce, mettant fin aux attouchements.
Elle n’a rien vu mais a compris, à l’attitude de sa sœur, qu’il s’était passé quelque chose. Elle l’a compris aussi car quelques années auparavant, elle a été victime des mêmes agissements.
« Je n’avais rien dit à l’époque mais il était hors de question qu’il s’en prenne à ma sœur »
confie la jeune femme aux juges du tribunal judiciaire de Laon.
Après ces révélations, d’autres adolescentes sont entendues, notamment les amies de l’une des filles du prévenu, qui dormaient souvent chez lui.
Plusieurs d’entre elles révèlent alors ce qu’elles ont vécu. Un plaid que l’on met sur les jambes pour cacher ce qui se passe en dessous. Cette fois où, voulant lui apprendre à nager dans la piscine familiale, il aurait eu des gestes déplacés envers une collégienne.
« C’est d’autant plus surprenant que vous-même ne savez pas nager » – commente le juge.
Les chatouilles au réveil qui finissaient toujours par déraper.
Si ce n’est les deux sœurs, les trois autres victimes ne se connaissaient pas, elles ont été amies avec la fille de Gérard à des périodes différentes.
Devant le tribunal, toutes ont maintenu leurs accusations.
«Je n’en aurais jamais parlé spontanément, explique l’une d’elles. Quand les gendarmes m’ont posé la question, j’ai tout dit.»
Son avocat a plaidé la relaxe
Le prévenu, lui, campe sur ses positions et estime qu’il n’a rien à se reprocher.
« Si je veux voir des films comme ça, il y a la télé » – se défend-il.
Pour la substitut du procureur Aude de Vallée,
« il n’est pas entendable de dire que des chatouilles faites “avec une bonne intention” comme vous le prétendez, se terminent avec une main dans la culotte.
Ces victimes n’ont pas eu de démarche pro-active, ce sont les gendarmes qui sont allés à leur rencontre en identifiant les adolescentes de votre entourage.
Elles ont raconté les faits car on leur a demandé de le faire et leurs récits sont cohérents ».
Une position diamétralement opposée à celle de Me Antonini, qui défendait le prévenu.
Pour lui, « cet homme est innocent, c’est une méprise absolue. L’une évoque des attouchements alors que sa copine était à côté. Elle n’aurait rien vu ? Ce n’est pas crédible voyons. Il doit être relaxé dans la mesure où il existe un doute sérieux ».
Pas pour les magistrats qui ont condamné le prévenu à dix mois de prison avec un sursis probatoire de deux ans.
Il a en outre l’obligation de suivre des soins psychologiques en lien avec les déviances sexuelles, de travailler et d’indemniser les victimes.
Il a par ailleurs l’interdiction d’entrer en contact avec des mineurs. L’homme a dix jours pour faire appel de cette décision.
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