Tarbes | Trois ans de prison avec sursis pour un grand-père coupable d’agression sexuelle sur sa petite-fille

Le tribunal correctionnel de Tarbes a condamné le 16 janvier Pierre* à trois ans de prison avec sursis pour avoir agressé sexuellement sa petite fille Clara*, âgée de 8 ans au moment des faits.

Le tribunal de Tarbes a condamné le grand-père à 3 ans de prison avec sursis./ Photo DDM

Les faits se sont déroulés le 6 mars 2016 dans le Lavedan.

Pierre invite Clara et son gendre, le père de Clara, à fêter la fête des grands-mères à son domicile.

Pendant cette après-midi, alors qu’il jouait avec elle « dans la chambre sur le lit », le grand-père va commettre l’irréparable.

Dans un « jeu du papa et du bébé » comme il le définit, Pierre va toucher sa petite-fille au niveau du sexe.

La scène durera « trois minutes » qu’il conclura par un « n’en parle pas à maman ».

A l’issue de la journée en famille, Clara, perturbée, va confier à sa mère, la fille de Pierre, ce qu’il s’est passé.

Le 18 avril 2016, les parents de Clara décident de porter plainte pour agression sexuelle.

Lors de sa garde à vue, le grand-père va tout d’abord nier les faits qui lui sont reprochés, parlant « d’incompréhension car je n’ai jamais touché ma petite fille, on jouait au bébé ».

Par la suite, Pierre a reconnu le geste incriminé.

Il l’a justifié par « une recherche de plaisir réciproque et partagé » et « je l’ai prise pour une petite femme et non pour une petite fille ».

« Je ne voulais pas qu’elle en parle à sa mère car je me suis rendu compte que mon geste n’était pas judicieux », a ajouté le prévenu.

Une formulation qui a choqué le tribunal.

Selon la mère de la victime, son père était « très porté sur le sexe ».

Les auditions montrent aussi qu’il a essayé à plusieurs reprises d’initier son ex-femme, la grand-mère de Clara, et son actuelle épouse à l’échangisme.

Lors des investigations, les enquêteurs ont également saisi au domicile de l’accusé un ordinateur portable contenant des fichiers, des vidéos et des courriels à caractère pédopornographique et zoophile.

Deux rapports psychiatriques ont aussi été diligentés et dans le second, les psychiatres attestent que le grand-père « possède une paraphilie », qu’il présente « cette pédophilie depuis des années » et qu’il est « dangereux pour les enfants au niveau sexuel ».

A la barre, le prévenu s’est dit « en ruine ».

En plus des trois années d’emprisonnement avec sursis, ce dernier a écopé d’une amende de 6 000 euros, d’un suivi socio-judiciaire de 3 ans, d’une privation des droits civiques et familiaux de 5 ans et d’une inscription au fichier des délinquants sexuels pendant 20 ans.

Il devra également verser 1 euro symbolique aux parents et 5 000 euros pour le préjudice moral de l’enfant.

A noter que c’est le triple de la peine qu’avait requise la procureure, qui était de 12 mois d’emprisonnement avec sursis et 2 000 euros d’amende.

* Les prénoms ont été modifiés.

Source : La Dépêche

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