Tahiti | Un homme de 61 ans condamné à 5 ans ferme pour agressions sexuelles sur deux fillettes de 5 et 8 ans

Un homme de 61 ans a été jugé par le tribunal correctionnel mardi pour des faits d’agressions sexuelles commises sur deux mineures, deux petites filles respectivement âgées de 5 et 8 ans. Le prévenu, qui a contesté les faits tout en tenant des propos ambigus, a été condamné à cinq ans de prison ferme.

Crédit / La dépêche de Tahiti

L’affaire avait démarré en 2014 à la suite d’une plainte déposée par la mère d’une jeune fille mineure de moins de dix ans. Cette dernière avait confié à ses parents qu’elle était victime d’attouchements sexuels de la part de son oncle maternel, et ce, lorsqu’elle résidait chez sa grand-mère. L’homme lui demandait toujours de ne « rien dire ».

Placé en garde à vue, l’homme avait formellement nié les faits mais, au cours de l’enquête, une nouvelle victime avait elle aussi été auditionnée.

Cette enfant de huit ans, fille de l’une des voisines du prévenu, avait décrit les mêmes types de sévices que ceux subis par la première victime.

Après avoir commis des attouchements, le mis en cause lui offrait des goûters et lui avait même donné une tablette numérique.

Après plusieurs années d’instruction, le prévenu, père de quatre enfants, a comparu mardi devant le tribunal correctionnel pour répondre d’agressions sexuelles imposées sur deux mineures de moins de 15 ans.

À la barre, l’homme a nié les faits en évoquant un « complot » ourdi par des gens qui veulent lui « soutirer de l’argent ».

Il a cependant affirmé qu’il avait éventuellement pensé à se marier avec la deuxième victime lorsqu’elle serait majeure…

« Les préjudices des victimes sont attestés par les expertises psychologiques.

Aujourd’hui, le prévenu est venu nous servir la théorie du complot.

On en veut à sa fortune, à lui qui gagne 150 000 Fcfp par mois !

Les faits tels qu’ils résultent de l’enquête ne sont pas contestables… », a affirmé Me Peytavit lors de sa plaidoirie pour la défense de l’une des deux victimes.

L’attitude du prévenu à la barre a également été commentée par le procureur de la République qui a souligné un comportement de « dénégation absolue » qui ne « résiste pas à l’analyse des éléments du dossier et aux paroles très précises » des deux petites filles.

Cinq ans de prison ferme ont été requis à l’encontre du sexagénaire.

Rôle difficile pour le conseil du prévenu, Me Hellec, qui a ensuite affirmé que le dossier comportait de nombreuses failles et que son client n’avait aucun antécédent dans le domaine des infractions à caractère sexuel.

Après en avoir délibéré, le tribunal a suivi les réquisitions du procureur de la République en condamnant le prévenu à cinq ans de prison ferme assortis d’un mandat de dépôt ainsi qu’a cinq ans de suivi socio-judiciaire.

Source : Tahiti Info

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