Calais | Un mère condamné à 2 ans avec sursis pour avoir agressé sexuellement son enfant âgé de 3 ans à l’époque des faits

Une Calaisienne a été jugée pour agressions sexuelles incestueuses par ascendant.

Avec son mari, la prévenue a eu quatre enfants. Le premier est décédé à l’âge de quatre ans. Avec les trois autres, ces parents ont rencontré des difficultés éducatives.

Ils ont tous les trois été placés.

Timothée *, l’un de ces enfants, a fait l’objet d’agressions sexuelles par sa mère et ces faits ont été jugés depuis.

Dans l’affaire jugée hier, la victime se prénomme Enzo *.

Au retour d’une audience pour enfants, il s’est confié à une éducatrice de la Maison de la solidarité (MDS) et a déclaré qu’il avait été l’objet des mêmes agressions que son frère.

Le parquet a été prévenu et a diligenté un médecin légiste auprès de qui il a renouvelé ses accusations.

Enzo est âgé à présent de treize ans.

Il a expliqué que tout petit, alors qu’il avait entre deux et trois ans, sa mère lui caressait le sexe et le masturbait, ce qui d’après les experts, a laissé des séquelles et des troubles du comportement, à tel point qu’il a, à présent, des gestes inappropriés avec les filles de son âge.

Il fait des cauchemars et revoit les scènes qu’il a vécues.

A la barre, la mère des enfants reconnaît les comportements délictuels sur Timothée mais en aucun cas sur Enzo.

Elle restera sur la même position jusqu’à la fin de l’audience.

Pour elle, son fils se venge car elle lui a dit non quand il voulait des jouets ou des bonbons.

Lors de la procédure, elle a livré différentes explications très confuses.

L’avocate de la partie civile a demandé la somme de 3 000 euros au titre de la partie civile.

La substitue du procureur de la République a expliqué que les faits étaient clairement constitués et que les déclarations de l’enfant n’avaient jamais varié.

L’avocat de la prévenue a mis l’accent sur l’ancienneté des faits et pour lui, c’est parole contre parole.

Il a dit que les propos rapportés par Enzo étaient fragiles.

Le tribunal a condamné la prévenue à deux ans de prison avec sursis et une mise à l’épreuve durant trois ans : obligations de soins et de travail et un retrait total de l’autorité parentale.

* Les prénoms ont été changés.

Source : Nord Littoral

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