Suisse | Scandale à Neuchâtel, l’entraîneur de football accusé de pédophilie est acquitté en appel !

 

Les “doutes subsistent” quant aux intentions de l’ancien coach, lorsqu’il massait les sexes des garçons de 13-14 ans.

La Cour pénale du canton de Neuchâtel a acquitté jeudi un ancien entraîneur de football accusé d’actes d’ordre sexuel et de contraintes sexuelles avec des enfants.

Elle a cassé le jugement rendu en première instance condamnant cet ancien cadre de Xamax à 8 mois de prison avec sursis pendant deux ans.

«Des doutes importants subsistent qui commandent d’abandonner les charges»,

a déclaré la présidente de la Cour pénale Marie-Pierre de Montmollin lors de la lecture du jugement.

Pour la magistrate, il n’y avait aucune velléité sexuelle de la part de l’accusé, n’écartant pas d’éventuels gestes de maladresse.

Cette affaire, qui a fait grand bruit dans le canton de Neuchâtel, a éclaté en 2012.

Les parents de plusieurs joueurs, des juniors âgés de 13 et 14 ans lors des faits, avaient dénoncé le coach.

L’ancien cadre de Xamax aurait touché les parties intimes des sportifs au cours de massages des adducteurs.

Selon l’acte d’accusation, le prévenu aurait profité de sa fonction d’entraîneur de football et de sa relation de confiance avec ses victimes pour commettre des attouchements sexuels.

Les faits auraient été commis en 2005 puis entre 2010 et 2012.

 

Santé de joueurs

Mais pour la Cour pénale, les déclarations des plaignants n’étaient pas toujours constantes et crédibles.

Elle a constaté qu’il y avait une intrusion du prévenu à tous les niveaux, mais sans connotation pénale.

«Il était soucieux de la santé des joueurs et veillait aussi au parcours scolaire»,

a souligné Marie-Pierre de Montmollin.

Lors de l’enquête, aucune image à caractère pédophile n’a été trouvée sur l’ordinateur du prévenu, d’ailleurs accessible aux enfants.

La Cour a relevé que l’appelant entretenait des relations parfois conflictuelles avec les jeunes qui l’avaient mis en cause.

Le Ministère public avait réclamé une peine de six mois de prison avec sursis.

Il estimait que la description des faits ne remplissait pas le but d’excitation sexuelle.

Pour cette raison, la procureure avait abandonné les préventions d’ordre sexuel pour ne retenir que la violation du devoir d’assistance et d’éducation.

Mais la Cour pénale neuchâteloise a aussi blanchi ce notable de ce chef d’accusation, rejoignant ainsi la défense.

Quant aux avocats des parties plaignantes, ils avaient demandé la confirmation du jugement de culpabilité rendu en première instance par le Tribunal de police de Boudry.

Source : Tribune de Genève

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