Suisse | Maltraitance, humiliation et viol sous la menace d’ une arme, le quotidien de 3 enfants.

Un quinquagénaire comparaît ce mercredi en deuxième instance devant la justice saint-galloise pour avoir contraint sexuellement, humilié et battu les enfants mineurs de sa compagne.

Une sombre affaire d’agression sexuelle est traitée ce mercredi par le Tribunal cantonal de Saint-Gall.

Sur le banc des accusés: un homme de 52 ans, qui aurait abusé sexuellement des trois enfants mineurs de sa compagne, deux filles et un garçon.

Durant plusieurs années, il les aurait contraints à des actes d’ordre sexuel, leur aurait fait voir de la pornographie, les aurait battus et humiliés.

Le prévenu a déjà été condamné à 7 ans de prison en mai 2015 pour ces faits.

Mais comme il n’avait pas accepté ce jugement, il comparaît désormais une nouvelle fois devant la justice.

Tandis que le quinquagénaire demande son acquittement, le Ministère public, lui, requiert une peine plus lourde et une mesure thérapeutique stationnaire.

Contrainte d’accrocher un chat mort dans le garage

Selon l’acte d’accusation, l’accusé, sa compagne et les trois bambins de celle-ci vivaient sous le même toit de 2002 à 2010.

Durant ce temps, le prévenu aurait maltraité les enfants à de nombreuses reprises: il les aurait ainsi enfermés dehors durant la nuit, giflés et leur aurait arraché les cheveux.

La mère aussi aurait été battue à maintes reprises.

Mais l’homme aurait été encore plus loin: il aurait forcé les jeunes à le regarder en train de torturer et tuer des animaux.

Il les aurait même forcés à tuer des bêtes à leur tour.

Le quinquagénaire aurait aussi abattu un chat par balle et contraint une des filles à accrocher la dépouille sur la porte du garage.

Témoignages jugés crédibles

Une des victimes, alors même pas âgée de 10 ans, aurait également dû lui faire une fellation avec une arme braquée contre sa tête.

«Il lui a montré un film porno pour qu’elle sache comment s’y prendre», peut-on lire dans l’acte d’accusation.

La deuxième fille de la compagne aurait dû le regarder à de maintes reprises en train de se masturber dans la salle de bains.

Pour finir, il aurait contraint le fils à regarder des pornos tout en se touchant.

Lors du premier procès, les témoignages des enfants avaient été jugés très crédibles… contrairement à celui de leur mère alcoolique, qui avait tenté de minimiser les faits.

Le Ministère public avait à l’époque demandé que l’accusé soit condamné à une mesure thérapeutique institutionnelle, craignant qu’une simple peine de prison ne soit pas suffisante pour permettre un jour qu’il change de comportement.

Une expertise psychiatrique attestait en effet qu’il souffre de graves troubles psychiques.

Les juges du Tribunal de district de Werdenberg-Sarganserland avaient cependant refusé cette mesure puisque la même expertise affirmait qu’il ne pouvait pas être soigné (cf. plus bas, Art.59 du code pénal).

On ignore quand le verdict tombera.

Art. 59 du Code pénal

Lorsque l’auteur souffre d’un grave trouble mental, le juge peut ordonner un traitement institutionnel si l’auteur a commis un crime ou un délit en relation avec ce trouble et qu’il est à prévoir que cette mesure le détournera de nouvelles infractions en relation avec ce trouble.

Comme l’expertise affirmait que le prévenu ne pouvait pas être soigné, les juges ont donc été obligés de rejetter les mesures thérapeutiques institutionnelles, demandées par le Ministère public.

Source: 20 Minutes

 

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