Sport | Une victime d’agressions sexuelles attaque la fédération de Motocross

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Une ancienne pilote de motocross, agressée sexuellement lors de son adolescence par un entraîneur, attaque la fédération française de motocyclisme pour son inaction. Mediapart révèle que la FFM a volontairement ignoré un signalement d’une autre adolescente

Michel Mérel était un entraîneur réputé et puissant dans le milieu du motocross. En décembre 2018, près de huit ans après le dépôt de la 1e plainte, il est reconnu coupable en appel de viol et d’agressions sexuelles et condamné à 8 ans de prison. Capture Youtube

Alors que les révélations sur les violences sexuelles dans le sport se multiplient, les fédérations sont mises face à leurs manquements. Une ancienne pilote, victime de viols entre 2009 et 2011 par un entraîneur alors qu’elle était adolescente, attaque la Fédération française de motocyclisme selon Mediapart.

L’entraîneur condamné en 2015 puis en 2018

La victime, nommée Marie par Mediapart pour protéger son anonymat, reproche à la Fédération de ne pas avoir écarté l’entraîneur malgré des alertes d’une autre victime. Michel Mérel, l’entraîneur en question, a été condamné en décembre 2018 à huit ans de prison pour des viols sur Marie et une autre pilote mineure. Il avait déjà  été reconnu coupable en première instance en 2015, avant de faire appel. Cette autre victime avait alerté la fédération dès 2011, avant que Marie soit à nouveau agressée. Mais ni ce signalement, ni l’ouverture d’une enquête judiciaire l’année suivante n’ont amené la FFM a écarter Michel Mérel, resté en poste jusqu’en 2017 et la publication d’un article de Mediapart.

Un signalement volontairement caché par la FFM

Son président Jacques Bolle, réputé proche de Michel Mérel selon Mediapart, a admis être au courant de ce signalement lors de l’enquête judiciaire. Il a même demandé à ses collaborateurs de taire l’information à l’époque. Pendant ce temps, la FFM a continué à promouvoir le centre d’entraînement de Michel Mérel, notamment auprès de mineurs.

“Non seulement les dirigeants ne se cachent pas d’avoir reçu une alerte, mais ils disent ouvertement qu’ils ont demandé de ne pas en parler, explique Me Benjamin Ingelaere, l’avocat de Marie, à Médiapart. Les conséquences d’une telle attitude ont été dramatiques pour ma cliente.”
Une fois Michel Mérel définitivement condamné en 2018, la FFM a refusé la demande d’indemnisation de Marie.
Source : rmcsport.bfmtv.com

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