Soissons | Julien P., un baby-sitter de 21 ans soupçonné d’avoir abusé de sa fille de 1 an et d’un garçon de 6 ans qu’il gardait

Un baby-sitter soupçonné d’avoir abusé de sa fille et d’un enfant qu’il gardait

Mme Laurence Poirette représente les parties civiles dans cette affaire.

Le Soissonnais soupçonné d’agression sexuelle sur deux enfants restera en prison jusqu’à son procès.

L’essentiel

Un Soissonnais qui proposait de garder des enfants sur le site Internet Nounou-top est suspecté d’avoir commis une agression sexuelle sur un garçon, âgé de 6 ans, en septembre 2018. Cet homme, âgé de 21 ans, aurait aussi agressé sexuellement sa propre fille alors qu’elle n’avait qu’1 an.

Le procès du babysitter doit intervenir en décembre 2019. Le tribunal de Soissons a décidé, ce lundi, son maintien en détention jusqu’au procès.

Ce lundi, le tribunal de Soissons a décidé de maintenir en détention Julien P., 21 ans, un Soissonnais soupçonné d’avoir agressé sexuellement deux enfants en 2018. Son procès doit se tenir le 9 décembre 2019, mais en attendant, il fallait décider si l’homme, incarcéré le 14 septembre 2018, devait sortir ou non.

Le baby-sitter avait été recruté sur Internet

Si l’audience de ce lundi n’a pas abordé le fond du dossier, elle a tout de même permis au juge de mieux cerner la personnalité de ce baby-sitter, inscrit sur le site Internet Nounou-top.

Julien P. aurait agressé sexuellement un garçon âgé de 6 ans dont il s’occupait. C’est l’enfant qui aurait alerté ses parents sur les attouchements. Les faits seraient survenus entre le 5 et le 12 septembre 2018.

Le garçon ne serait pas l’unique victime du prévenu, dont le casier judiciaire ne porte, pour l’heure, aucune mention.

Julien P. aurait également agressé, durant l’année 2018, sa propre fille, née en 2017. Il l’aurait filmée dans des situations à caractère pornographique. Les enquêteurs ont également découvert en sa possession des images pédopornographiques obtenues sur Internet.

« J’ai encore des pulsions, et si je sors de prison, je crains de recommencer »

Julien P., le prévenu

« Aujourd’hui je pense aux victimes sur lesquelles j’ai commis des dégâts irréversibles »,

a-t-il déclaré à l’audience. Le prévenu, qui dit « entendre des voix », a affirmé à la barre qu’il préférerait « ne pas être libéré » avant son procès :

« Je ne suis plus stressé par le fait d’être en prison parce que je dois y être. J’ai encore des pulsions, et si je sors, je crains de recommencer. J’essaie de me soigner avec l’aide du psychiatre et du psychologue et je pense que je ne devrais pas sortir tout de suite. Tout sera cassé. »

Tous d’accord pour le maintien en détention

Le prévenu, qui affirme avoir été violé dans son enfance, a expliqué au juge avoir

« une sorte d’addiction, des crises de manque »,

notamment par rapport aux vidéos pédopornographiques qu’il possédait sur son ordinateur. D’où la peur de la sortie, et ce, malgré la population carcérale qui le malmènerait :

« Je me suis fait insulter et reconnaître par plusieurs détenus. »

Me Laurence Poirette, avocate des parties civiles, ne pouvait qu’approuver l’attitude du prévenu :

« Le maintien en détention me paraît indispensable dans ce dossier hors norme. Il est terriblement dangereux. Il faut protéger la société. »

Malgré un

« discours aussi rassurant soit-il »,

Benoît Gauthé, substitut du procureur de la République, a estimé que

« les risques de récidive étaient trop élevés »

pour justifier le maintien en détention de Julien P. Carole Mille, avocate de Julien P., a pris acte :

« Monsieur P. ne souhaite pas mettre fin à sa détention et ce n’est pas mon rôle de venir à l’encontre de ce que souhaite mon client. »

Elle a cependant rappelé que le père du prévenu lui avait adressé un courrier pour indiquer qu’il était prêt à héberger son fils jusqu’à la date du procès.

C’est donc sans suspense que le juge a déclaré que Julien P. dormirait derrière les barreaux jusqu’au 9 décembre.

Source : abonne.lunion

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