Seine-Maritime | Accusé de viols et d’agressions sexuelles sur plusieurs garçons, le pédocriminel reste en détention provisoire

Le quinquagénaire accusé de pédophilie reste en détention jusqu’à sa comparution en novembre

Romain Lafabregue. AFP

Entre 2009 et 2015, à des dates différentes selon les six plaignants, il a violé ou agressé des garçons âgés de 10 ans et 6 ans pour le plus jeune. Ceux-ci appartenaient à son entourage proche : des voisins, un neveu, dont certains étaient gardés par son épouse ou qu’il avait rencontrés lors de fêtes.

Un homme, âgé de 55 ans, comparaîtra détenu devant la cour criminelle départementale de Seine-Maritime du 5 au 10 novembre pour « viol » et « agression sexuelle sur mineur de 15 ans par personne ayant autorité ».

La chambre de l’instruction de la cour d’appel de Rouen devait statuer sur son maintien ou non en détention.

Elle a décidé qu’il resterait incarcéré jusqu’à son procès. Le suspect ne demandait pas à être libéré avant.

Le président résume :

« Les faits sont reconnus globalement à quelques nuances près ».

Entre 2009 et 2015, à des dates différentes selon les six plaignants, il a violé ou agressé des garçons âgés de 10 ans et 6 ans pour le plus jeune.

Ceux-ci appartenaient à son entourage proche : des voisins, un neveu, dont certains étaient gardés par son épouse ou qu’il avait rencontrés lors de fêtes.

L’homme était intégré socialement, marié, père de deux filles majeures aujourd’hui, et il a toujours travaillé régulièrement.

L’expert-psychiatre a noté que l’agression sexuelle subie par cet homme dans son enfance, jamais dénoncée, l’avait amené à avoir des pulsions sexuelles et à répéter les faits, « par automatisme, sans mentalisation ».

Son discernement n’en était pas pour autant aboli ou altéré au moment de ces faits.

Depuis, grâce à une thérapie suivie en prison, il a pris conscience du mal causé.

Le président l’interroge :

« Qu’est-ce que ça a permis, ce suivi ? »

L’intéressé répond en visioconférence depuis la maison d’arrêt où il est incarcéré :

« En fin de compte, il me fallait un choc, il fallait ça [son interpellation, NDLR] pour que ça s’arrête ».

« Le risque de renouvellement des faits est immense. Monsieur est pédophile, il n’y a pas d’autres mots pour le caractériser, a fait savoir la magistrate du parquet. La dénonciation de 2016 y a mis fin, sinon il continuerait ».

Son avocat, Me Jeremy Kalfon, plaide :

« Mon client souhaite rester en détention, donc je ne vais pas faire une demande de remise en liberté, mais c’est intéressant, ça montre une forme de réalisme et de prise de conscience ».

Source : paris-normandie.fr

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