Seine-et-Marne | Un agent de collège et un gendarme piégés par une asso anti-pédophile

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Pédocriminel En liberté

Les hommes sont entendus pour « propositions sexuelles à une mineure de moins de 15 ans »
Un agent du collège François-Villon, à Saint-Fargeau-Ponthierry, et un gendarme de Provins ont été piégés par une association anti-pédophile, via les réseaux sociaux.

Basé dans les Dom-Tom, le collectif Truly, créé il y a deux ans, s’est constitué récemment en association pour traquer les pédophiles sur les réseaux sociaux.

« On crée de faux profils de 13 à 15 ans pour intercepter les prédateurs sexuels, explique le président. 13 ans correspond à l’âge légal pour pouvoir ouvrir un compte Facebook. 15 ans, c’est l’âge limite pour que les faits soient reconnus en pédopornographie. »

Deux Seine-et-Marnais, qui ne se connaissent d’ailleurs absolument pas, sont tombés dans le piège, croyant converser avec une adolescente de 13 ans. Il s’agit notamment d’un agent d’accueil du collège François-Villon de Saint-Fargeau-Ponthierry, âgé d’une cinquantaine d’années.

Les échanges depuis février sur Facebook, rapportés dans le dossier d’enquête, que La République-de-Seine-et-Marne a pu consulter, sont sans équivoque. A connotation fortement sexuelle, ils sont émaillés de photos pornographiques.

Un signalement et une plainte pour « propositions sexuelles à une mineure de moins de 15 ans (ou à une personne se présentant comme telle) et diffusion d’images pornographiques » ont été déposés, respectivement en avril et en juin. Ils ont été transmis au parquet de Melun.

L’individu a été placé en garde à vue, puis mis sous contrôle judiciaire le 1er septembre 2022, avec interdiction immédiate d’exercer tout activité impliquant des mineurs. Le Département, qui est son employeur, indique qu’il :

« Travaille avec le chef d’établissement sur cette situation et qu’il prend toutes les mesures qui s’imposent pour assurer la sécurité des élèves dans le collège. »

Le quinquagénaire, qui reste présumé innocent jusqu’à son jugement, a reçu une convocation pour une comparution par procès verbal sous contrôle judiciaire, au tribunal judiciaire de Melun.

Le second suspect est un un gendarme gradé de la compagnie de Provins, proche de la retraite. Selon l’association Truly, il aurait transmis des photos de son sexe.

« La dernière conversation avec lui date du 12 juin dernier », précise-telle.

Là encore, le signalement et le dépôt de plainte ont atterri au parquet melunais.

Le militaire a été placé en garde à vue puis remis en liberté. L’enquête se poursuit et la procureure précise que son ordinateur est actuellement en cours d’exploitation. En attendant, la présomption d’innocence reste de mise.

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