Savigny-le-Temple | Pédopornographie, caméra cachée, sévices sur animal, un jeune homme de 23 ans condamné à 1 an avec sursis

Il a notamment été condamné pour détentions d’images pédopornographiques et pour avoir dissimulé une caméra dans la salle de bain afin de filmer sa belle-mère et sa fille. Il a aussi filmé un acte sexuel avec le chien de la famille.

Durant toute l’audience, il est resté les mains serrées dans le dos et la tête basse.

Un jeune homme de 23 ans a été présenté, mercredi 27 décembre, devant le tribunal correctionnel de Melun, notamment pour possession et diffusion d’images pédopornographiques ou encore des sévices sur un animal.

À l’origine, ce sont des échanges d’images pédopornographiques échangées sur Internet qui ont été interceptées par une cellule spécialisée de la gendarmerie.

Les investigations ont permis de remonter l’adresse de l’ordinateur et ont conduit, au mois de septembre à l’interpellation du jeune homme au domicile de son père, à Savigny-le-Temple.

Lors de la perquisition, les policiers chargés de l’enquête ont découvert près de 700 images mettant en scène des mineurs dans des actes sexuels.

Mais la découverte ne s’arrête pas là.

Dans plusieurs fichiers vidéos, les enquêteurs découvrent des images captées dans une salle de bain ou apparaissent deux femmes qui se révéleront être la nouvelle femme de son père et la fille de celle-ci, ainsi que son petit ami.

Dans un autre fichier, le prévenu apparaît également en train de se faire lécher les parties génitales par le chien de la famille.

« C’était une sorte de spirale, a marmonné le prévenu à la barre.

J’ai eu des regrets ensuite et j’ai retiré la caméra. »

Et d’ajouter :

« Pour le chien c’était stupide : j’étais en train de me masturber et ça s’est passé sans réfléchir. »

« D’après le rapport du psychiatre vous êtes “monsieur tout-le-monde” mais heureusement que tout le monde ne regarde pas ce type d’images, a insisté la présidente du tribunal.

S’il n’y avait pas de gens comme vous pour regarder, il n’y aurait pas d’enfants forcés à faire ces choses. »

Interrogé sur une possible attirance envers les enfants, le prévenu a nié sans vraiment répondre :

« Il me fallait toujours de nouvelles vidéo, de nouveaux thèmes ».

Dans ses réquisitions, la procureure a souligné une « recherche de la sexualité dans tout ce qu’il y a de pire : quand on regarde de la pédopornographie il y a forcément une attirance. »

Évoquant des faits « très graves sur une longue durée » et « une personnalité inquiétante », la magistrate a requis un an de prison avec un sursis mise à l’épreuve de 2 ans, accompagnés de soins.

« Il a besoin d’un suivi psychologique et il va avoir un long travail à faire mais il a compris la gravité des faits qu’on lui reproche », a plaidé Me Fatthi Irguedi, son avocat.

Solitaire, il ne trouve refuge que derrière un écran mais il a pris conscience du mal qu’il a fait autour de lui. »

Il a finalement été condamné à un suivi socio-judiciaire de trois ans avec une injonction de soins, l’interdiction d’aller au domicile familial et de travailler au contact d’enfants.

S’il ne respecte pas ces obligations il sera incarcéré un an.

Il a par ailleurs été inscrit au fichier judiciaire automatisé des auteurs d’infractions sexuelles.

Source : Actu

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