Sartrouville | L’instituteur pédophile condamné à dix ans de prison

Cet ancien enseignant de l’école Saint-Martin était jugé depuis mardi pour avoir agressé sexuellement sept élèves âgés de 8 à 11 ans en 2015

A l’issue de trois jours d’audience devant la cour d’assises des Yvelines, Bertrand P. a été condamné ce jeudi à dix ans de réclusion pour viol et agressions sexuelles de sept enfants de 8 à 11 ans durant l’année 2015 à l’école Saint-Martin de Sartrouville où il enseignait, et à son domicile de Chanteloup-les-Vignes. La peine a été assortie d’un suivi socio-judiciaire de cinq ans et d’une injonction de soin.

La cour est donc allée au-delà des réquisitions du ministère public, puisque l’avocat général a requis une peine de sept ans de prison.

Après avoir rappelé que la culpabilité de l’accusé était acquise, le magistrat a évoqué une peine qui peut paraître légère au regard des vingt ans encourus dans ce type de crime.

« Je n’ai aucune complaisance pour lui et je n’aurais pas aimé qu’il soit l’instituteur de mes enfants, mais cette peine, c’est tout de même une tranche de vie », a-t-il expliqué,

Avant de demander à son encontre une interdiction définitive d’exercer la profession d’enseignant ou une quelconque activité au contact avec les enfants et une interdiction de séjour dans les Yvelines.

Un peu plus tôt dans la journée, Bertrand P. s’est livré à un véritable mea-culpa laissant dans la salle une impression de malaise.

Puis il a décrit cette soirée du 30 octobre 2015, où il a agressé un élève à son domicile.

Il lui a d’abord montré une vidéo homosexuelle, avant de le violer.

Il lui a promis un jouet, l’incitant à ne rien raconter à ses parents.

Après avoir longtemps nié, il a avoué, également, avoir caressé et tenté d’embrasser les enfants de sa classe, guidé par ses pulsions sexuelles.

« Je ne me représentais pas la terreur que j’ai inspirée aux enfants.

Je vivais dans le mensonge, pensant que s’ils ne me disaient pas non, c’est qu’ils étaient d’accord, confie-t-il.

J’ai trahi tous ceux qui m’ont fait confiance.

Ma parole ne vaut pas grand-chose, mais je ferai de mon mieux pour ne pas retomber là-dedans ».

Source : Le Parisien