Saône-et-Loire – Rimont | Un ancien religieux condamné à 12 mois avec sursis pour des agressions sexuelles sur mineurs

Un ex-religieux de la communauté Saint-Jean, basée à Rimont (Saône-et-Loire), a été condamné vendredi à 12 mois de prison avec sursis par le tribunal correctionnel de Chalon-sur-Saône pour des agressions sexuelles sur mineurs, après deux cas similaires depuis 2012.

©Damien Meyer/AFP
©Damien Meyer/AFP

Sa peine a été assortie d’une mise à l’épreuve de trois ans et d’une inscription au fichier national des délinquants sexuels, selon la communauté dont il faisait partie.

L’ancien religieux jugé ce vendredi avait reconnu les faits, remontant à quelques années et commis «dans le cadre de ses activités religieuses», selon le parquet.

« Il s’était dénoncé à la justice sur demande des autorités de la communauté Saint-Jean. En 2008, la communauté avait eu connaissance de faits de voyeurisme commis par le frère à l’égard d’adolescents en Côte d’Ivoire. (…) Quelques années plus tard, aidé d’un psychologue, le frère a révélé à son responsable que les faits à Abidjan ne relevaient pas seulement de voyeurisme, mais qu’il y avait eu des attouchements », a précisé la communauté dans un communiqué.

«En conséquence de ses actes, le frère a dû quitter la communauté en 2014 et a été officiellement relevé de ses vœux en 2015», a-t-elle ajouté.

L’audience de vendredi n’a concerné que des faits commis en France, notamment en Saône-et-Loire. Deux victimes – qui n’ont pas souhaité déposer plainte – ont été identifiées. En l’absence de noms et de dénonciations précises, les agressions commises en Côte d’Ivoire n’ont pas pu faire l’objet de poursuites, avait dit le parquet à l’AFP.

Créée en 1975 par le père Marie-Dominique Philippe, la communauté Saint-Jean, dont les membres sont surnommés « les petits gris » en raison de la couleur de leur habit, s’est installée en 1982 dans le prieuré de Rimont (Saône-et-Loire).

Elle a rapidement rencontré un succès très important auprès des jeunes religieux et compte aujourd’hui quelque 500 membres. Cette congrégation a été régulièrement soupçonnée de dérives sectaires et avait été placée sous surveillance en 2003 par le pape Jean-Paul II.

Un autre religieux de Saint-Jean à Rimont, Jean-Dominique Lefèvre, 66 ans, avait été condamné en mai 2015 à huit ans de prison ferme par la cour d’assises de Saône-et-Loire pour des viols et agressions sexuelles commis entre 1991 et 1999 en France et en Roumanie.

« Ce nouveau procès, qui s’ajoute à ceux de deux anciens frères en 2012 et en 2015, suscite honte et tristesse pour le mal fait aux victimes chez les 500 frères qui œuvrent au quotidien pour le bien des jeunes, des familles et des exclus », a conclu la communauté.

Source: http://www.liberation.fr/

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