Saint-Sernin | Un père accusé d’agression sexuelle incestueuse par sa fille

Un père de 41 ans accusé d’« Agression sexuelle incestueuse sur un mineur de 15 ans ».

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« Agression sexuelle incestueuse sur un mineur de 15 ans par un ascendant », les termes font froid dans le dos. Et pourtant c’est bien ce qui était reproché vendredi 6 septembre au tribunal d’Agen à un père de 41 ans.

C’est son ex-femme qui a porté plainte, suite aux déclarations de sa fille de 13 ans. Celle-ci réitère ses dires face aux policiers : depuis qu’elle a 11 ans, quand elle va chez son père, il lui donne régulièrement des claques sur les fesses, et parfois, en voiture, il lui pose la main sur la cuisse.

A la barre, le père ne nie pas les faits, mais dit ne pas comprendre qu’on les qualifie d’agression sexuelle. Il a toujours chahuté avec sa fille, lui mettant une claque sur la fesse au passage, elle en riait. La main sur la cuisse, en voiture, oui bien sûr, ça a dû lui arriver comme à tout père, pour attirer son attention, il n’y avait rien de sexuel là dedans.

On lui demande alors pourquoi sa fille porte de telles accusations. D’après lui, les dates correspondent au moment où il s’est installé avec sa nouvelle compagne, c’est un prétexte, pour ne plus venir chez lui, peut-être sous la pression de sa mère.

Mais les choses ne sont pas si simples, et la procureure a montré en quoi le climat général de cette famille était malsain. Le père qui appelle sa fille « pétasse », mais c’est pour rire, bien sûr. Les réflexions sur sa poitrine, les blagues grivoises. Bien sûr, cela ne fait pas du père un dangereux pédophile, mais c’est un contexte dans lequel sa fille a pu se sentir mal à l’aise.

Finalement c’est une phrase de cette petite fille relevée par le tribunal dans l’instruction, qui sera déterminante. L’enfant explique qu’elle ne veut plus aller chez son père, qu’on s’y ennuie, qu’il l’appelle pétasse et qu’elle n’aime pas ça, qu’elle n’aime pas sa compagne non plus, qui dirige tout, qui décide de tout.

Puis elle ajoute « On réfléchit à comment on peut faire ». C’est ce « On », fantôme peut-être d’un divorce difficile, poids de la mère face à la nouvelle compagne dont on n’accepte pas la place dans la vie du père, qui a fait pencher la procureure vers une demande de relaxe, pour les faits d’agression sexuelle.

Le tribunal n’a donc pas condamné le père, mais l’a invité à réfléchir à son attitude vis-à-vis de sa fille, et à la manière de lui parler. Il lui faudra regagner sa confiance, elle refuse de le voir et de lui parler depuis 18 mois.

 

Source : ladepeche.fr

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