Bourmont | Damien MAILLE 41 ans “condamné” à du sursis pour détention et partage de 200 000 fichiers pédopornographiques

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Il reconnaît une attirance pour les ados suite à une relation amoureuse entretenue dans sa jeunesse
Le 24 Novembre 2023 à Bourmont en Haute-Marne, Damien MAILLE, 41 ans, “condamné” à du sursis pour détention et partage de 200 000 fichiers pédopornographiques.

En janvier 2020, les fonctionnaires en charge de la “Plateforme d’harmonisation, d’analyse, de recoupement et d’orientation des signalements” (Pharos) étaient alertés de la publication sur le site jeuxvideo.com d’une photo présentant «un jeune ado. en érection».

Les investigations menèrent, en mai 2020, à une perquisition opérée, dans un village du canton de Bourmont, au domicile d’un homme alors âgé de 38 ans.

Des investigations techniques permirent de découvrir et exhumer près de 200 000 fichiers pédopornographiques. «Le fruit de 5 années de recherches» menées par un homme passant «entre 5 et 6 heures» par jour devant son PC.

Damien Maille télécharge et partage des fichiers tout en échangeant avec des amateurs de pédoporno.

Il converse également avec des ados via des sites de messagerie en ligne.

Il envoie des photos de sa verge. Des garçons lui adressent en retour des captations de la même teneur.

Les goûts de l’internaute sont précis. Photographies et vidéos présentent majoritairement des scènes à caractère sexuel entre des garçons mineurs.

«Quand il y avait des adultes avec des mineurs, j’effaçais».

Il reconnaît une attirance pour les ados suite à une relation amoureuse entretenue dans sa jeunesse (lire plus bas).

Impressions de photos en main, le président Morelière le renvoit à une réalité : des photos présentent des enfants de moins de 10 ans.

«Je sais que les ados sur ces vidéos ne sont pas tous consentants».

Au-delà de cet aspect se pose la question d’un éventuel passage à l’acte. Isolé socialement, enfermé dans un monde virtuel, il aime regarder, évoque la «beauté du corps» des garçons.

Aucun élément ne tendrait, selon un psy., à attester de la volonté d’entretenir une relation charnelle avec un mineur.

«Je sais que c’est interdit, j’ai déjà refusé des propositions».

L’enquête n’a pas révélé de tentative de passage à l’acte. Il répète en avoir fini avec ses mauvaises habitudes après une prise de conscience «ce que j’ai fait, c’est mal».

Il s’est éloigné de son PC.

«C’est fini, maintenant, je jardine».

Posture trouvée dans les nombreux “Guide du Pédophile” trouvables sur le darknet ?

«Il dit avoir compris, mais est-ce vrai ?»

Un début de réponse à la question du procureur Cecoltan est apporté : aucun signalement n’a été émis depuis son interpellation.

Ces trois dernières années, aucun réel suivi médical n’a pu être mis en place, «faute d’argent», notamment.

Procureur et avocate de la défense en conviennent, la problématique est d’ordre médical, un psy. a conclu à l’altération du discernement d’un malade souffrant de «schizophrénie».

Sa responsabilité pénale n’est pas pleine et entière.

L’altération du discernement a été retenue par le tribunal qui le condamne à 12 mois de prison ferme, peine aménagée (bracelet électronique à domicile).

Il doit se soumettre à un suivi socio-judic.et des soins. Inscrit au FIJAES, il a l’interdiction d’entrer en contact avec des mineurs.

Un manquement serait sanctionné de 3 ans de prison ferme.

Son profil :

Il n’a pas connu son père. Son beau-père le frappait. Il est placé. Titulaire de 2 BEP, ce natif de la Marne intègre l’armée, est médaillé et sombre dans l’alcool.

Il est orienté, en 2011, vers un Établissement et service d’aide par le travail (Esat).

«Fauché par une moto», reconnu handicapé, il se raccroche à sa vie de couple, avec une femme qui adolescente était tombée enceinte de son père.

Installés à Bourmont, ils s’isolent et il trouve Internet pour refuge.

Un semblant de vie sociale, des échanges avec des «amis» sur les élections aux US ou les Gilets jaunes.

Internet est aussi pour lui le moyen de se remémorer un amour de jeunesse. Un amour entre ados.

«Il était plus jeune, je l’ai quitté quand j’ai eu 18 ans, ma tante m’a dit que je n’avais pas le droit d’avoir une relation avec un mineur».

Et il se met à consulter et collectionner compulsivement de la pédopornographie.

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