Saint-Omer | Un pédocriminel aux assises pour viol sur une mineure

Les faits remontent au mois d’avril 2014. Un Calaisien, âgé de 34 ans, à l’époque aurait commis un viol sur la personne de sa fillette de 5 ans dans la nuit du 4 au 5 avril.

Aux assises de Saint-Omer, le prévenu risque jusqu’à 15 ans de prison.

L’enquête de police démarre à cette période, mais rapidement les enquêteurs vont faire la lumière sur d’autres faits de même nature et des faits d’agression sexuelle sur d’autres enfants du couple, séparé depuis. L’ex-compagne du Calaisien est également poursuivie pour ne pas avoir dénoncé ces actes perpétrés par son compagnon de l’époque.

Personne n’ose parler

Lorsque l’enquête a démarré, les enquêteurs découvrent d’autres éléments troublants concernant ce Calaisien de 34 ans. L’un de ses autres enfants, 12 ans, aurait lui aussi subi des agressions sexuelles entre février et avril 2014.

Une autre de ses filles, âgée de 14 ans, avait pris connaissance des faits de viols sur la jeune enfant de 5 ans et, contrairement aux autres enfants, en aurait parlé à la compagne du prévenu. Mais cette dernière n’a pas dénoncé ces faits auprès des autorités compétentes. Elle serait restée silencieuse pendant plus de trois mois, entre mars et mai 2014.

L’ex-compagne a finalement été contrainte de s’expliquer sur cette situation lorsque le 8 avril de la même année, elle se rend chez un médecin de Saint-Omer.

La femme se plaint de violences conjugales. À ses côtés se trouve la fillette violée et, après examen, le médecin décide d’alerter les forces de l’ordre. La femme dénonce son ex-concubin sur les faits de violences. Le praticien ausculte ensuite la fillette et conclut à « une forte probabilité de violences sexuelles » après l’examen de la petite fille de 5 ans.

À ce moment-là, l’ex-concubine du prévenu dévoile tout ce qu’elle sait des agissements de son compagnon. Elle parle des coups portés par l’homme violent et des agressions sexuelles perpétrées sur la fillette de 5 ans.

Grâce à ses déclarations, les enquêteurs apprennent que le couple s’est rencontré via un site de rencontres. Deux mois plus tard, la femme s’installait chez le Calaisien, avec ses enfants. Mais les disputes éclatent rapidement au sein du couple, à peine trois semaines après le début de leur histoire.

Le rapport dévoile également que les voisins se plaignaient du bruit qui provenait du logement, de manière de plus en plus fréquente. Le 9 avril 2014, au lendemain de la déposition de la femme violentée, le Calaisien était interpellé et placé en détention provisoire.

Un homme déjà condamné, comme son père

Les policiers découvrent rapidement que le suspect a déjà été mis en cause dans plusieurs affaires d’agressions sexuelles sur mineurs et qu’il avait été « lui-même victime de violences sexuelles par son père alors qu’il n’avait que 7 ans ». Le père a d’ailleurs été condamné à deux ans de prison en 1994 après avoir avoué des agressions sexuelles sur son fils et sa fille.

Une précédente compagne du prévenu a également apporté des éléments nouveaux aux enquêteurs, expliquant qu’elle s’était séparée de lui pour ses « problèmes d’alcool, de cannabis, de violence et de pédophilie sur des enfants de sa famille ». Les enquêteurs ont par la suite entendu plusieurs membres de la famille et des proches du Calaisien accusé de viol.

Lui et son ex-compagne seront entendus par les juges de la cour d’assises de Saint-Omer pendant quatre jours. L’homme, s’il était jugé coupable, pourrait écoper de quinze ans de prison.

Source : nordlittoral.fr

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