Saint-Lô | Eric Hachet pédocriminel, récidive sur une petite fille de 3 ans et demi : 30 ans de réclusion criminelle

Ces 15 et 16 octobre, un homme était rejugé en appel pour des viols sur mineur devant la cour d’assises du Calvados. Il avait été jugé en premier lieu devant la cour d’assises de la Manche, à Coutances, et condamné à 30 ans de réclusion criminelle.

Yoann Enguehard avocat du pédo
Source : https://yoannenguehard4.wixsite.com/yoannenguehardavocat/yoann-enguehard

 

Eric Hachet

 

Eric Hachet

Adolescent, Eric Hachet, débile léger, est attiré par des jeunes enfants. Carencé, il manque de repères entre une mère alcoolique, un père taisant et une belle-mère sévère. Ses deux sœurs affirment avoir été sexuellement abusées par un compagnon de leur mère.

Une première condamnation pour viol à 17 ans

A 17 ans, le 26 septembre 2003, la cour d’assises de l’Aisne le condamne, pour le viol d’une petite voisine de 4 ans, dans une cave, après lui avoir frappé la tête conte le sol, à une peine de sept ans de prison et à un suivi sociojudiciaire de 3 ans.

“J’étais énervé, j’avais passé une mauvaise journée”,

indiquera-t-il comme mobile. Déjà, des experts notent “une capacité d’introspection très superficielle”.

Attiré par les sites pédopornographiques

Comme il est jeune, il bénéficie d’un placement “extérieur” en 2008. Durant son stage, on s’aperçoit qu’il consulte en cachette des sites pédopornographiques depuis les ordinateurs du centre de l’association d’insertion. Le 11 mars 2009, il écope de 2 ans de prison et d’un suivi sociojudiciaire de 2 ans.

Le risque de la récidive

Tous notent un risque de récidive qui survient, puisque dès le 24 février 2011, il loue un appartement qui donne sur la cour d’une école, et que, dès le 26 mai 2011, il va chercher des enfants à l’école pour les parents. Condamné en juin 2011, il est rattrapé avec un enfant de 10 ans chez lui et il écope de deux ans ferme.

“Il faut bien que je lui apprenne”

En 2016, il s’installe à Saint-Lô dans le cadre de sa réinsertion et, féru de mécanique, rend service à un couple qui a une fille de 10 ans. Lors d’une promenade, il lui impose des caresses furtives. La fille a une cousine de 3 ans et demi qui habite le même immeuble. Il invite cette petite à venir caresser ses chats.

De juin 2016 à décembre 2016, par 20 fois, il invite la fillette de 3 ans et demi, la fait s’allonger sur son canapé, la prend en photo jambes écartées, partage ses photos sur internet et l’exerce à la pratique de la fellation.

“Il faut bien que je lui apprenne”,

a-t-il déclaré. Il la surnomme “sa petite p***” lorsqu’il la pénètre digitalement par l’anus ou la vulve, la prenant en gros plan. En complément, il visionne avec elle des films où d’autres enfants filles ou garçons ont des rapports sexuels avec des adultes.

Ses agissements sont interrompus, en janvier 2017, par l’office central de la répression des violences aux personnes à partir d’une seule photo où on remonte jusqu’à lui.

Le 21 mai 2019, la cour d’assises de Coutances le condamne à 30 ans de réclusion criminelle.

“Il met les parents en confiance”

Maîtres Stéphanie Jugelé pour l’Udaf (Union départementale des associations familiales) de la Manche, Simon Balle et Jessica Perron rappellent l’indélébilité des actes de l’accusé sur les fillettes. L’avocat général Bruno Albisetti constate que l’accusé, dans son parcours,

“apprend à chaque fois de ses échecs pour mieux recommencer. Mieux que la force, il met les parents en confiance”.

Il rappelle que l’homme, à Coutances, a refusé tout traitement “frénateur de libido”.

L’avocat général se dit limité par le non appel de son homologue de Coutances, ce qui lui aurait permis de requérir la perpétuité. Il soutient les réquisitions de première instance.

Maître Yohann Enguehard, pour la défense, demande à ce qu’un espoir de sortie soit maintenu.

La présidente Jeanne Chéenne énonce la sentence de la cour d’assises, qui clôt deux jours d’audience du 15 au 16 octobre 2020. L’accusé reçoit une peine de 30 ans de réclusion criminelle, sans période de sûreté. Toute sortie ne serait qu’à couvert d’un suivi sociojudiciaire de 15 ans et d’un soin “frénateur de libido”.

Source : lamanchelibre.fr

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