Saint-Flour | Un homme devant le tribunal accusé d’agressions sexuelles sur mineur

Une affaire jugée au tribunal d’Aurillac.

C’est une histoire qui fait froid dans le dos, et ce n’est rien de le dire… Jeudi 27 septembre, Jules, un Belge de 62 ans, se retrouve devant le tribunal d’Aurillac. Il est soupçonné d’agressions sexuelles sur un jeune garçon alors âgé de 14 ans au moment des faits en 2010-2011 du côté de Saint-Flour.

Un individu condamné en 2002 en Belgique à un an de prison pour tentative de viol.

L’affaire est portée à la connaissance de la justice lorsque l’ADSEA (Association Départementale pour la Sauvegarde de l’Enfant à l’Adulte) émet un signalement pour deux jeunes enfants scolarisés dans un IME (Institut médico-éducatif) du secteur.

Pour sa part, Jules est employé dans une association d’insertion de Saint-Flour.

Le jeune garçon raconte alors qu’il aurait été abusé sexuellement en indiquant qu’il avait dormi chez lui, qu’il l’avait forcé à se déshabiller, lui aurait caressé les fesses et violer dans les fesses.

Dès le départ, le prévenu nie ces accusations.

Une perquisition est alors faite à son domicile.

On y retrouve des revues et vidéos pornographiques, des photos de jeunes garçons à moitié nus et des photos d’hommes entièrement nus en train de se masturber.

Un élément qui laisse perplexe notamment le procureur qui lui demande au cours de l’audience :

« A quoi servaient ces photos ? ».

Le prévenu, avec un ton très tranquille, répond :

« C’était pour faire de la pyrogravure, j’avais besoin de modèles. »

Une réponse qui ne convaincra pas le procureur de la république.

Une enquête est alors menée et des faits laissent perplexes.

En effet, sa fille déclare qu’il avait la main baladeuse, idem pour sa belle-fille.

À chaque fois, le prévenu indique le fait qu’il est victime d’un complot, que tout est faux.

Même réponse quand on l’interroge sur les déclarations du jeune garçon :

« C’est une question de jalousie de la part de ses parents car il restait souvent à l’IME. »

Enfin, une expertise psychologique est mandatée : elle révèle qu’un acte sexuel imposé est plausible.

Par contre, un médecin examine le jeune garçon et aucune lésion génitale n’a été remarquée.

Des explications qui n’ont donc pas convaincu le procureur de la république qui a demandé trois ans de prison :

« Il ne donne aucunes explications et dit que c’est un complot.

Mais il est clair qu’il était en contact régulier avec des enfants défavorisés, et qu’il se montrait très pressant en vers eux. »

L’avocat du prévenu, quant à lui, évoque le fait que le doute doit profiter à son client :

« Il a toujours dit la même chose tout au long de l’enquête en disant qu’il n’avait rien fait, qu’il était innocent.

La présumée victime n’est pas venue à la confrontation, et puis il a changé de version dans ses déclarations en indiquant par exemple qu’il avait dormi une fois chez mon client, puis a dit qu’il avait dormi deux fois un peu plus tard.

Et surtout, l’examen médical indique le fait qu’il n’y a pas eu de lésion génitale. »

L’affaire a été mise en délibéré au 18 octobre.

Source : Actu

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