Saint-Brieuc | Pédocriminel jugé pour le viol d’un enfant de 12 ans

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L’homme d’origine afghane a violé le garçon de 12 ans dans une maison abandonnée
Photo Franck Fernandes
« S’il suit quelqu’un qui n’est pas son frère ou son cousin, c’est qu’il est d’accord » : les propos choquants d’un homme jugé pour le viol d’un enfant de 12 ans

Actualisation du 13 Juillet 2022:

Déjà condamné pour viol à Saint-Brieuc, un homme à nouveau jugé pour agression sexuelle et harcèlement.

Mohammad Arsala, déjà condamné en juin 2021 pour le viol d’un garçon de 12 ans à Saint-Brieuc, comparaissait ce jeudi 7 juillet pour agression sexuelle et harcèlement sur deux jeunes filles, quelques semaines avant son crime.

« Aujourd’hui, j’ai du mal à sortir de chez moi »,

explique cette très jeune femme, d’une voix à peine audible.

Ce jeudi 7 juillet, devant le tribunal correctionnel de Saint-Brieuc, dans des vêtements qui semblent bien trop grands, elle confirme sa déposition du 25 avril 2018.

Oui, elle a bien croisé Mohammad Arsala, à Saint-Brieuc, le 16 avril.

Oui, il a réussi à la faire monter dans son appartement, prétextant dans un anglais approximatif avoir « besoin d’aide ».

Oui, la porte s’était alors refermée. Et oui, elle avait alors subi violences et attouchements, par-dessus ses vêtements.

L’exhibition de son sexe, aussi. La jeune fille avait feint d’appeler la police et elle s’était enfuie, mettant huit jours avant de s’en ouvrir à sa mère.

Le viol des Promenades

Mais la jeune fille âgée de 16 ans n’allait pas être la seule victime briochine de Mohammad Arsala, un Afghan débarqué en France en 2016.

Car le 24 mai 2018, nouvelle plainte.

Elle a 16 ans, elle aussi. Et explique avoir été suivie et harcelée sexuellement, en fin d’après-midi, dans les rues de Saint-Brieuc, le 22 mai. Ses parents ont appelé la police.

Et il y a eu le 25 août 2018. Toujours à Saint-Brieuc.

Le viol d’un garçon de 12 ans, dans une maison désaffectée, non loin du parc des Promenades.

Un crime impliquant encore une fois Mohammad Arsala. Un crime puni en juin 2021 par la Cour d’assises à quinze ans de réclusion.

Ce jeudi, c’est donc incarcéré qu’il comparaissait, assisté d’un interprète pachtoune, pour répondre des deux premiers faits.

Évasif, dans le déni, il a invoqué tantôt son épilepsie, tantôt « avoir bu » et « fumé trop de haschisch », tantôt sa mère et des expériences homosexuelles « interdites ».

Avant son hilarité manifeste, à une question de la présidente, à trois mètres à peine de sa victime stoïque…

Trois ans, sans confusion de peine

« Face à la douleur de la plaignante, il y a le sourire de M. Arsala ! »,

a fustigé le Ministère public.

« Ça et les mains dans les poches, c’est une caricature de ce qu’il ne faut pas faire devant un tribunal, a déploré l’avocat de la partie civile.

Pire, M. Arsala est dans le déni, y compris de l’autre »,

ajoutait-il à l’adresse du prévenu. Lequel n’aura pas accordé un regard à sa victime au cours des trois heures d’audience.

Pas plus qu’il n’aura exprimé de regrets, expliquant que son souhait était d’être libéré « parce que ça se passait mal en prison ».

Aujourd’hui écroué à Brest, il devra au final y purger trois ans supplémentaires.

Le tribunal n’a pas suivi la réquisition de peine maximale (cinq ans), au regard « du casier vierge au moment des faits ».

Mais n’a pas prononcé de confusion de peine, vu « la personnalité du prévenu ».

Un jugement sur intérêts civils aura lieu le 3 février 2023.

Actualisation du 30 Juin 2021:

La cour d’assises des Côtes-d’Armor a condamné, ce lundi soir, Mohammed Rahman Arsala à une peine de 15 ans de réclusion criminelle pour le viol d’un garçon de 12 ans, le 25 août 2018, à Saint-Brieuc.

Me Le Goardet-Prigent, l’avocate des parties civiles souffle devant la cour d’assises des Côtes-d’Armor ce lundi après-midi:

« Il n’est plus jamais retourné jouer au parc. L’enfance, pour lui, s’est arrêtée »

« Là », c’était le 25 août 2018, quand un petit garçon de 12 ans subit un viol, dans une maison abandonnée du centre-ville de Saint-Brieuc, non loin de l’aire de jeu des Promenades où il se rendait.

Trois ans après les faits, les jurés ont découvert un adolescent qui essaye d’oublier.

L’avocat général, Grégory Martin-Dit-Neuville détaille à l’occasion de ses réquisitions:

« Il faut penser à ce que c’est que le parcours d’un enfant victime »

« Il doit raconter ce qu’il a enduré, aux policiers, une fois, deux fois, trois fois. Puis au médecin. Prendre des traitements préventifs pour des maladies sexuellement transmissibles. Ensuite il y a l’expertise psychologique… »

L’enfant vit aussi l’annonce du crime, à ses parents.

Des gens dont la souffrance a affleuré, à chaque étape du procès, depuis l’ouverture des débats le 25 juin.

Jusqu’au malaise de la mère, vendredi soir, après sa déposition face aux jurés.

Et toute la souffrance de cette famille oriente l’attention de la cour en direction du box.

Là où est assis Mohammed Rahman Arsala.

Un Afghan de 30 ans.

Exprime-t-il des regrets ? Oui, comme ce lundi matin, lorsqu’il est interrogé par la présidente.

Mais pour dire qu’il a déjà fait « trop de prison », qu’il est victime de « mauvais traitements » en détention, parce qu’il est identifié comme un « pointeur ».

Pour sortir, il est prêt à « signer une attestation ».

Il assure:

« Je m’engage à ne plus recommencer »

On est tous le produit de normes, d’une histoire. Et lui est né à cent kilomètres de Kaboul.

Le facteur culturel

L’avocate Me Le Goardet-Prigent s’étrangle presque:

« Il nous dit que s’il avait été marié, ça ne serait jamais arrivé car il aurait eu une femme pour assouvir ses besoins »

« Mais ne voit-il donc les autres que comme des objets ? »

Les experts ont interrogé sa dangerosité.

Il n’a jamais semblé prendre la mesure de ce qui lui était reproché.

Le viol ? Aux policiers, il répond qu’un jeune qui suit un inconnu est forcément consentant.

Avant de faire valoir un facteur culturel.

« Le Bacha Bazi », explique l’avocat général, et qui consiste à faire de jeunes garçons des esclaves sexuels.

Me Manant a plaidé en défense:

« Mais une coutume n’est pas une loi »

« Et pourtant il faut tenir compte du gradient culturel »

« Parce qu’on est tous le produit de normes, d’une histoire. Et lui est né à cent kilomètres de Kaboul. On ne sait pas ce que c’est ».

Signaux inquiétants

Mais son parcours en France est jalonné de signaux inquiétants.

Avril 2018 : il invite une jeune fille chez lui et la plaque au mur.

Il expliquera:

« Je voulais juste apprendre la langue »

La présidente répliquera:

 « Et en mai, les photos des jeunes que vous preniez devant le lycée ? »

Lui:

« Des photos de moi pour Facebook. »

La présidente:

« Les filles qui vous accusent de vous être masturbé à la plage en juillet ? »

Lui:

« Je leur ai juste demandé des cigarettes ».

Il est aussi transféré de la maison d’arrêt de Saint-Brieuc à celle de Brest : « Parce que l’infirmière a signalé des comportements déplacés ».

Et à Brest « un codétenu porte plainte pour agression sexuelle », constate encore la présidente.

Pas de réponse de l’accusé.

Il a été jugé coupable de viol sur mineur, et condamné ce lundi soir, après deux heures de délibéré, à 15 ans de réclusion criminelle, sans peine de sûreté.

Une interdiction définitive de présence sur le territoire français a également été prononcée à son encontre.

Article du 29 Juin 2021:

Le 25 juin dernier, un homme d’origine afghane a été jugé devant la cour d’assises des Côtes-d’Armor.

Il est accusé d’avoir violé un jeune garçon de 12 ans, dans une maison abandonnée.

Le 25 août 2018, un garçon de 12 ans a été victime d’un viol, comme il le confie aux policiers de Saint-Brieuc plus tard dans la soirée.

Il raconte avoir été abordé par un inconnu dans le bus, puis l’a emmené :

“dans une maison hantée de Saint-Brieuc en le tenant par la main”.

Mais une fois que le jeune garçon a pris peur, son bourreau a “serré plus fort”.

L’accusé, un ressortissant Afghan était jugé devant la cour d’assises des Côtes-d’Armor, le vendredi 25 juin.

La victime âgée de 14 ans est venue témoigner, même si elle ne souhaite plus en “entendre parler”.

“Elle est pourtant “une trace émotionnelle essentielle”,

selon l’experte psychologue qui l’avait examiné.

Mais pour le garçon, parler, c’est sans doute replonger”,

souligne Le Télégramme.

Le suspect repéré par des adolescentes

La victime dit avoir “tout oublié”, même s’il se souvient des faits qu’il a subi.

Il se souvient également des jeunes filles, qui sont venues l’aider, après ces “10 minutes” de calvaire. Elles l’ont trouvé dans le parc des Promenades, main dans la main avec l’accusé.

Ces adolescentes avaient déjà repéré le prédateur à cause de “son comportement avec les enfants”.

De plus, 2 plaintes avaient déjà été déposées contre l’accusé.

“Dès le mois d’avril, il y a une plainte, déposée par une jeune fille, contre vous”,

souligne la présidente de la cour.

Une autre plainte a été déposée pour exhibition sexuelle sur la plage des Rosaires à Plérin.

Grâce à ces adolescentes, la victime a été prise en charge rapidement par la police.

Le suspect a été interpellé le soir même.

“Quelle attitude responsable et courageuse”,

les a d’ailleurs félicitées l’avocat général “au nom de la société”, souligne Le Télégramme.

20 ans de réclusion criminelle

Le prédateur quant à lui a reconnu les faits, en remettant tout de même la faute sur la victime de 12 ans.

“S’il suit quelqu’un qui n’est pas son frère ou son cousin, c’est qu’il est d’accord”,

avait-il dit aux policiers.

“C’était juste un tout petit garçon sans défense”,

défend une policière présente à la cour.

L’accusé encourt une peine de 20 ans de réclusion criminelle. Le verdict du procès sera rendu le mardi 29 juin prochain.

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