Saint-Brieuc | Deux mères de famille dont les enfants ont été placés condamnées pour diffamation alors qu’elles souhaitaient dénoncer le Département chargé des missions de l’aide sociale à l’enfance

Poursuives par le Département, deux mères de famille condamnées pour diffamation

Le Département des Côtes-d’Armor poursuivait pour diffamation deux mères de famille, dont les enfants ont été placés.. | OUEST-FRANCE

Ce jeudi, le tribunal correctionnel de Saint-Brieuc a condamné deux mères de famille, dont les enfants sont placés, pour diffamation. Elles étaient poursuivies par le Département pour avoir distribué des tracts jugés diffamants envers l’institution.

Deux mères de famille, dont les enfants sont placés à l’aide sociale à l’enfance, ont été condamnées ce jeudi par le tribunal correctionnel de Saint-Brieuc à des amendes de 1 500 € et 1 200 € pour diffamation et à rembourser 2 000 € au Département au titre de ses frais de justice.

Elles étaient poursuivies par le Département des Côtes-d’Armor, à la suite de distributions de tracts, cet été, dans ces commerces de Lamballe (Côtes-d’Armor). Elles y accusaient notamment le Département, chargé des missions de l’aide sociale à l’enfance,

« de se rendre coupable de séquestration d’enfants, de complots avec les magistrats… ».

L’une des mères ne s’était pas présentée à l’audience du tribunal correctionnel de Saint-Brieuc, du jeudi 24 janvier. La seconde s’était défendue sans avocat.

« J’en ai pris quatre. Ça suffit ! »

Elle n’avait pas nié les propos diffusés sur la place publique.

« Ce n’est pas un tract, mais une lettre ouverte »,

disait-elle.

À la barre, elle avait réitéré ses accusations.

« J’ai voulu informer de ce qui se passait pour protéger les enfants. Je n’ai pas voulu faire de la diffamation, mais de l’information »

« Il n’est pas question de nier les souffrances de cette femme , avait plaidé Yves Claisse, l’avocat du Département. Après les nombreuses mises en demeure délivrées à Madame, nous l’avons poursuivie afin qu’elle stoppe son comportement. Trop c’est trop. Il faut qu’elle comprenne qu’elle ne peut pas continuer à déverser des flots de paroles diffamantes. »

Source : ouest-france

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