Saint-André-sur-Cailly | Un homme condamné pour agression sexuelle 17 ans après les faits

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Pédocriminel En liberté

Elle fait en 2013, presque dix ans après les faits, une tentative de suicide.
Condamné à du sursis par le tribunal judiciaire de Caen pour agression sexuelle et atteinte à la vie privée de deux de ses nièces
Un homme a été jugé lundi 20 septembre à Rouen pour une agression sexuelle sur une femme, mineure au moment des faits. Le suspect était son professeur de batterie.

A la barre, la femme ne peut retenir ses larmes.

Elle est mariée, elle a une petite fille.

Il lui a fallu une bonne dose de courage et de détermination pour venir parler à la barre du tribunal de Rouen, lundi 20 septembre.

Me Stéphanie Audra-Moisson, avocate de la victime a souligné dans sa plaidoirie:

“Ma cliente veut aller au bout de ce procès et qu’après ça s’arrête. La reconnaissance de la culpabilité de Monsieur est importante pour elle”

Une tentative de suicide

Les faits ont été commis il y a 17 ans.

Ils se sont déroulés dans la petite commune de Saint-André-sur-Cailly.

La mère de famille était encore mineure.

Elle vivait chez ses parents et prenait des cours de batterie à domicile.

La présidente signalera lors du proscès:

“Parce que l’école de musique où vous alliez avec votre frère avait cessé son activité”

Au fur et à mesure, l’adolescente remarque que le professeur lui touche régulièrement les fesses.

La victime décrit:

“Avec le genou puis avec les mains”

Elle ne sait pas trop comment réagir. Jusqu’au jour où l’homme lui caresse la poitrine, tente de passer ses doigts sous ses vêtements et essaye de l’embrasser.

Elle rajoute:

“Il ne l’a pas fait parce que j’ai lancé mes baguettes sur lui. C’est la première chose à laquelle j’ai pensé pour me défendre”

Ses relations avec ses parents “sont compliquées”, selon ses propres termes.

Elle ne sait pas comment aborder le sujet.

Elle en parle finalement six jours après la scène.

Son père et sa mère demandent à l’enseignant de ne pas revenir.

Tout s’arrête là.

Mais l’adolescente est en souffrance.

Elle a l’impression “de ne pas avoir été entendue”.

Le traumatisme s’installe.

Elle fait en 2013, presque dix ans après les faits, une tentative de suicide.

C’est le déclic, elle se rend à l’hôtel de police.

La présidente constate:

“Mais pendant quatre ans, il ne se passe rien”

Ce n’est qu’en 2017 qu’un policier ressort le dossier et qu’enfin l’enquête s’ouvre.

La victime puis le suspect sont entendus.

Dans son audition, le prévenu a nié les faits.

Mais au tribunal, il a changé un peu sa version:

“Je ne m’en souviens plus. J’avais un gros problème d’alcool à l’époque”

“Mais si je suis là, c’est qu’elle n’a pas menti”.

Condamnation

La victime lâchera avant de fondre en sanglots:

“La reconnaissance, c’est déjà un premier pas”

Dans ses réquisitions, Elise Mallet, pour le ministère public, a demandé quatre mois de prison avec sursis simple pour l’ancien professeur de batterie.

Le tribunal a finalement condamné le prévenu à huit mois de prison avec sursis.

Les juges ont assorti la peine d’une interdiction définitive de travailler auprès d’enfants et d’une inscription du condamné au fichier des délinquants sexuels.

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