Sablé-sur-Sarthe | Condamné à deux reprises pour agressions sexuelles sur sa fille

Son père l’aurait embrassée sur la bouche, « avec sa langue ».

Illustration. (Adobe Stock)

L’homme avait déjà été condamné en janvier 2019 à 8 mois de prison avec sursis, pour des faits similaires, sur le même enfant.

Un homme a été condamné vendredi 29 mai 2020 par le tribunal du Mans pour des agressions sexuelles sur sa fille, pour la seconde fois.

Le tribunal du Mans a condamné l’habitant de Sablé-sur-Sarthe à six mois de prison ferme.

Vendredi 29 mai 2020, le tribunal correctionnel du Mans (Sarthe) a condamné un habitant de Sablé-sur-Sarthe, pour des agressions sexuelles sur sa fille de 8 ans commises durant l’été 2019.

Les trois enfants de 13, 7 et 8 ans avaient l’habitude de passer la dernière quinzaine de juillet chez leur père, à Sablé-sur-Sarthe. À la fin des vacances, leur mère les ramène dans le Maine-et-Loire.

Sur le trajet du retour, sa fille de 8 ans éclate en pleurs. Marie* affirme que son père l’aurait embrassée sur la bouche, « avec sa langue ».

La mère de famille dépose plainte dès le lendemain.

Les gendarmes auditionnent les deux frères de la petite fille. Ces derniers expliquent qu’ils pouvaient jouer dans le jardin toute la journée, pendant que leur sœur devait rester à l’intérieur, avec leur père. La porte de la maison restait fermée.

De son côté, l’enfant rapporte aux enquêteurs que les faits, dont elle n’a pu préciser le nombre, se déroulaient à l’heure du goûter.

« Il m’a fait un bisou, ensuite j’ai pu prendre mon gâteau », relate Marie.

Le père de famille est interpellé dans la foulée.

Au cours de son audition, ce dernier évoque un simple bisou, un geste « habituel ».

Il se défend :

« Elle ne m’a pas repoussé ».

La présidente du tribunal correctionnel du Mans, lance :

« Vous n’êtes pas là pour un bisou classique, celui-ci la dégoûtait ».

À la barre, le quadragénaire, poursuivi pour agression sexuelle sur mineur de 15 ans, campe sur ses positions.

Ses réponses elliptiques agacent les magistrats.

Il s’obstine :

« C’était simplement un petit bisou comme ça ».

La présidente lui rétorque :

« On n’embrasse pas un enfant sur la bouche ».

Le dossier révèle que l’homme a déjà été condamné en janvier 2019 à 8 mois de prison avec sursis, pour des faits similaires, sur le même enfant.

L’intéressé commente :

« Je n’ai rien à ajouter ».

La mère de la petite fille, présente à l’audience, a fait part de son intention de demander la garde exclusive.

À l’issue de l’audience, le prévenu est condamné à un an de prison dont six mois avec sursis, qu’il purgera sous bracelet électronique. Il fait l’objet d’une inscription au fichier des auteurs d’infractions sexuelles (FIJAIS).

* Prénom d’emprunt

 

Source : pays-de-la-loire

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