Romorantin | L’homme de 23 ans bulgare suspecté de viol ne sera pas remis en liberté

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Une jeune femme a été emmenée en forêt, où le mis en cause lui aurait imposé une relation sexuelle.
Sa demande de liberté a été rejetée : risque de pression sur la plaignante, risque de renouvellement de l’infraction, « dans un contexte de violence », comme dans des faits identiques dans lesquels il est impliqué en Bulgarie, garanties insuffisantes de représentation devant la justice.

Chambre d’instruction de la cour d’appel d’Orléans

Un jeune homme de 23 ans d’origine bulgare, arrivé en France en 2014, mis en accusation pour un viol en réunion commis à Romorantin dans la nuit du 24 au 25 mai 2019, a voulu faire appel de sa détention provisoire.

Cette nuit-là, avec son cousin, il avait proposé à une jeune femme de la reconduire à son domicile à la sortie d’une discothèque.

Sauf que la victime a été emmenée en forêt, où le mis en cause lui aurait imposé une relation sexuelle. Une ITT (incapacité totale de travail) de 30 jours a été retenue pour la victime.

On impute également à l’homme des violences, des gifles, qui sont contestées par l’intéressé, qui reconnaît de lui avoir seulement,

« mis un coup accidentel sur l’épaule ».

Père d’un petit garçon, il est le quatrième d’une fratrie de 7 enfants et a été successivement serveur, manœuvre et bûcheron.

L’expertise psychiatrique et psychologique mentionne,

« des moments d’impulsivité et d’immaturité »,

mais n’a pas de condamnation dans son casier français.

Détenu provisoirement depuis 2 ans, le suspect a fait appel d’une ordonnance de rejet de sa demande de liberté.

L’avocate générale, Alexandra Pethieu, a sollicité son maintien en détention pour 3 raisons : le risque de pression sur la plaignante dont il connaît l’adresse, le risque de renouvellement de l’infraction en raison du mode opératoire « dans un contexte de violence », comme dans des faits identiques dans lesquels il est impliqué en Bulgarie, ainsi que des garanties insuffisantes de représentation devant la justice.

L’appelant, prenant la parole en dernier en visioconférence, a nié avoir commis de tels actes en Bulgarie, contestant le fait de pouvoir entrer en contact avec la victime et demandant un bracelet électronique.

La cour a suivi les réquisitions du parquet en rejetant sa demande de liberté.

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