Il y a six mois à peine un rapport accablant a levé le voile sur les violences sexuelles subies par des milliers d’adolescentes et d’adolescents de la ville de Rotherham dans le nord de l’Angleterre. Depuis une semaine, les projecteurs sont braqués sur Oxford.

La ville universitaire du sud du pays a déjà fait les gros titres en 2013 lorsque sept hommes avaient été condamnés pour viols, proxénétisme et violences sur mineures. Or, un rapport indépendant montre que les abus sexuels sont un fléau encore plus important dans la région d’Oxford que ne l’avait révélé ce procès retentissant qui avait déjà ébranlé l’Angleterre.

« Culture du déni »

Maggie Blyth, la présidente de l’organisation chargée de la protection des enfants dans la région d’Oxford, estime que 373 jeunes filles ont été victimes d’exploitation sexuelle au cours des seize dernières années. Les victimes étaient toutes des adolescentes vulnérables placées dans des foyers. Les abus ont été commis dans des parcs, des maisons d’hôtes et des cimetières d’église.

Les atrocités subies par les adolescentes sont d’une telle violence qu’elles s’apparentent à de la torture, affirme le rapport. Il met directement en cause la police et les services sociaux qui ont ignoré les victimes et qui les ont même tenues responsables de ce qui leur arrivait.

Le Premier ministre David Cameron a réagi le jour même de la publication du rapport en appelant à éradiquer cette « culture du déni ».

Source: http://www.ouest-france.fr/