Réunion | Jean Antoine Turpin, un papy de 71 ans, encore poursuivi pour agressions sexuelles, sur ses petites filles de 16 et 3 ans

Le papy pédophile récidiviste nie avoir tripoté ses petites-filles

Illustration zinfos974

On ne choisit pas sa famille. Dans cette loterie, il y a parfois de grands perdants. C’est le cas pour ces deux filles, nées dans une famille aux habitudes et mœurs discutables. La première, 16 ans à l’époque, a subi des attouchements, alors qu’elle était alcoolisée, le soir de Noël en 2016.

La deuxième, 3 ans à l’époque, dit avoir eu un “doigt dans la choupette” et des frottements à plusieurs reprises, au point d’en avoir la peau irritée. Toutes deux ont été agressées par leur grand-père, Jean Antoine Turpin, 71 ans. Difficile d’imaginer que ce vieillard, incarcéré depuis près de deux ans et envahi par le cancer, ait pu commettre de tels actes.

C’est le 1er janvier 2017 que les autorités sont alertées par l’hôpital. Une patiente, M., âgée de 16 ans, a fait un malaise car elle a trop bu au Nouvel An. Et elle révèle que le soir de Noël, son grand-père, chez qui elle était hébergée, l’avait rejointe dans le lit où elle dormait avec sa compagne pour lui faire des

“baisers avec la langue”

et lui caresser les seins.

Cette adolescente, placée en foyer depuis l’incarcération de sa mère pour l’avoir maltraitée et forcée à boire. Cette dame est bien la fille de Jean Antoine Turpin. Ayant fugué du foyer, M.,

“cette jeune fille bien abîmée”,

selon la juge, s’était tournée vers

“son seul repère adulte”. “Sauf que lui aussi, l’a déçue”,

ajoute-t-elle.

Un mois plus tard, une autre fille de Jean Antoine Turpin, A. dépose plainte contre son père pour agression sexuelle sur sa fille, âgée de 3 ans au moment des faits. Une femme qui ne connaissait pas son père mais qui lui faisait malgré tout confiance. Après tout, il s’agit de son père. Même si la mère de A. est la demi-sœur de Jean Antoine Turpin. Le contexte familial est étrange ; c’est le moins que l’on puisse dire.

Lui, nie les faits depuis le début. “Un complot”, “une vengeance”. Son avocat, Georges-André Hoarau, expose un manque de preuves. Et un milieu de

“partouze familiale”

dans lequel Jean Antoine Turpin est également né. S’il rappelle que le casier judiciaire n’est pas preuve de culpabilité, celui de son client n’est pas bien joli.

16 condamnations sur son casier

Depuis 1966, Jean Antoine Turpin a été condamné à 16 reprises. Hormis des vols et autres délits, trois peines ressortent davantage : 5 ans pour atteinte à la pudeur d’un mineur en 1993, 7 ans pour agression sexuelle sur un mineur en 1998 et 7 ans à nouveau, en récidive, en 2008.

Le procureur a donc requis 10 ans de prison, soit la même peine qu’en première instance où il avait été condamné à 10 ans. La décision sera rendue le 18 décembre.

Source : zinfos974

Source(s):