Fécamp | Un homme de 47 ans condamné à 5 mois de prison avec sursis pour agression sexuelle sur une mineure de 13 ans

Le Fécampois avoue l’agression sexuelle, sa compagne s’emporte

Illustration Paris-Normandie

 Le Fécampois est condamné pour avoir posé la main sur une jeune fille qu’il a ensuite cherché à revoir.

Selon le rapport de l’expert psychiatre, le prévenu n’a « pas toujours été clair dans ses propos » face à lui.

S’il peut connaître des difficultés de compréhension, l’agresseur sexuel a « conscience de l’interdit ».

Seulement, il n’explique pas son passage à l’acte.

Alors, le risque de récidive est réel.

« Si je vous dis que le tribunal est inquiet que vous puissiez recommencer, vous dites quoi ? » tente la présidente.

À la barre de la correctionnelle du Havre, voix effacée, le Fécampois de 47 ans aux deux antécédents pénaux annonce la mise en place d’un suivi médical.

En garde à vue, il nie en bloc.

Avant d’avancer au cours d’une confrontation.

Il avoue à l’audience. Le 27 septembre 2017, il est invité à un repas avec les parents de la victime de 13 ans, en tant que proche de la famille, à Fécamp.

La jeune fille est assise à ses côtés.

Sous la table, elle sent une main sur son genou qui remonte et appuie.

La scène aurait duré « une à deux minutes », selon les déclarations de l’adolescente à la police.

Le prévenu n’arrête que lorsqu’un adulte se lève de table. Car celui-ci pourrait voir ce qu’il se passe.

Par la suite, jusqu’au 6 octobre, l’agresseur se rend aussi coupable de « propositions sexuelles à un mineur ».

Il envoie à l’adolescente des messages dépourvus d’ambiguïté. Il veut un rendez-vous.

« Vous lui dites : ‘’ J’ai envie de toi ‘’. C’est assez clair comme message ! » l’interpelle la présidente.

« C’est quoi des gens attirés par de jeunes filles ? » enchaîne-t-elle.

Silence. « C’est possible cela ? D’être attiré ainsi. Vous pensez que ça a été votre cas ? »

Le prévenu le conteste.

Des témoins rapportent rumeurs et réputation de l’intéressé.

« Il n’est pas dans le déni ; il a progressé », plaide Me Guillaume Routel.

« En entrant dans cette salle, il avait conscience de ce qu’il avait fait.

Ce n’est pas donné à tout le monde.

Il a progressé, élément extrêmement favorable. »

Les juges font obligation au Fécampois de poursuivre des soins et il a l’interdiction d’approcher la victime.

Des dommages-intérêts de 1 000 € sont alloués à la jeune fille.

La compagne du prévenu s’emporte dans le public à l’énoncé de la somme à payer.

« Vous êtes contents ! » crie-t-elle aux parents de la victime, tout en se dirigeant vers eux.

La police intervient. Pendant ce temps, l’homme condamné à cinq mois de prison avec sursis plie minutieusement le papier de son jugement.

Il est désormais inscrit au fichier des délinquants sexuels.

Source : Paris-Normandie

Source(s):