Les réseaux pédocriminels n’existent pas | Round 25 | Réseau Saville-BBC-Dolphin Square

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Le point sur le réseau pédophile d’élite en Angleterre : les sévices sociaux au service des pédos
La police serait en train d’enquêter sur pas un, ni, deux, mais au moins 5 réseaux pédophiles impliquant des députés à Westminster, le quartier du Parlement et du Dolphin Square.

Le podcast complet de cet article est téléchargeable ci-dessous (clic-droit puis “enregistrer la cible du lien sous”) ou à retrouver sur notre chaine Youtube.

Podcast – Réseau Saville BBC Dolphin Square (60′)

 

Un député a souligné que

“la complexité des réseaux d’abuseurs d’enfants au cœur du gouvernement dans les années 70 et 80 a été largement sous-estimée”.

Selon lui, 14 qui ont été identifiés étaient des députés conservateurs, 5 du labour, 3 d’autres partis.

Il y a aussi 13 anciens ministres dans la liste.

Une autre liste très complète.

http://www.telegraph.co.uk/news/uknews/crime/11306575/Five-Westminster-paedophile-rings-probed-by-Scotland-Yard.html

Que s’est-il passé dans les orphelinats du Pays de Galles, et ailleurs en Angleterre ?

Depuis que le scandale Jimmy Savile a explosé, on dirait que la parole se libère.

Des hommes politiques anciens et encore en vue sont cités, on parle de protections, et on revient sur certaines affaires un peu trop vite enterrées.

Comme celle des orphelinats du pays de Galles, qui a défrayé les chroniques  dans les années 90.

Les choses sont graves, et en Angleterre comme en France, on commence à parler de « pédophilie institutionnelle »[1].

Reprenons.

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Il a fallu trois ans d’investigations et 13 millions de livres de dépensées pour finir par conclure que tout compte fait, il ne s’est rien passé ou presque dans les orphelinats.

Les recherches portaient sur de nombreuses allégations d’abus sexuels et de violences commis dans deux comtés du nord du Pays de Galles, presque toujours sur des garçons.

L’orphelinat de Bryn Estyn à Wrexham, figurait parmi les hauts lieux de sévices entre 1974 et sa fermeture en 1984.

D’ailleurs, Jimmy Savile y avait ses petites habitudes, selon plusieurs victimes.

Pendant toutes ces années, les dénonciations n’ont jamais cessé, presque toujours [2] enterrées par les personnes impliquée et leurs amis.

Au milieu des années 80, une certaine Alison Taylor, éducatrice dans un de ces orphelinats, commence à entendre un certains nombre de témoignages, tous similaires, évoquant des abus sexuels dans différents foyers.

Elle se rend compte que plusieurs rapports ont été rédigés par des travailleurs sociaux, mais qu’aucune procédure disciplinaire n’a jamais suivi.

Taylor saisit donc sa hiérarchie au sujet de six enfants dont les cas sont bien documentés, mais ô surprise !

C’est elle qui a des ennuis.

Et rien ne se passe, faut-il encore le préciser ?

En 1986, Alison Taylor raconte donc tout aux flics.

Mais rien ne se passe, et Taylor est suspendue en 1987 au motif que la « communication est rompue » entre elle et ses collègues.

En réalité, dès qu’elle signalait des maltraitances, cela se retournait contre elle [3].

Cependant, l’administration tente de lui faire signer plusieurs accords afin d’acheter son silence.

Elle refuse et se fait aider par son syndicat pour obtenir des dédommagements, et un accord est finalement signé en 1989, s’accompagnant d’une clause de confidentialité.

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En 1990, une enquête est ouverte par un inspecteur du coin, mais il a beaucoup de mal à avancer en raison d’une mauvaise volonté flagrante du personnel des foyers et orphelinats mis en cause.

Finalement, ce flic ne trouve pas assez d’éléments pour gagner un procès et on ne va pas plus loin.

Pendant ce temps-là, Taylor continue sa campagne médiatique, frappant à la porte de tous les médias locaux et nationaux qui voulaient bien la laisser parler.

Petit à petit, d’anciennes victimes entrent en contact avec elle, si bien qu’en 1991 elle publie un rapport reprenant une centaine de cas d’abus sexuels.

Parmi ces 100 cas, 75 avaient déjà été soumis à la « police ».

Quelques travailleurs sociaux du coin ont aussi été condamnés pour des abus sexuels, mais on n’a pas du tout approfondi les recherches.

Fin 1991, Dennis Parry, le chef du Conseil de Clwyd, contacte l’Independant on Sunday et déclare que l’ancien chef de Bryn Estyn, Peter Howarth, était un pédophile.

Il parle aussi d’un flic récemment retraité comme complice du réseau qui opérait à partir de Bryn Estyn, et comme l’un de ceux qui ont permis de couvrir l’affaire.

Menée par Sir Waterhouse, un juge à la retraite, une enquête liée à ces accusations a été lancée en janvier 1997 et publiée en 2000, et tous les pervers savaient qu’ils pouvaient dormir tranquilles.

Toutefois, 140 victimes ont reçu une compensation de l’État…

Cela va sans dire, le franc-maçon Waterhouse n’a cessé de dénigrer Alison Taylor, l’épine dans le pied des puissants pédophiles locaux et même nationaux.

Selon Waterhouse, sans Taylor il n’y aurait jamais eu d’enquête, et les choses auraient été bien mieux.

Dès le départ, les médias ont été menacés de poursuites s’ils sous entendaient que les abus sexuels dans les orphelinats étaient plus importants que ne le disait la commission.

Plus de 650 personnes ont été entendues, dont 250 victimes.

Le rapport était prêt en mai 1998, mais il a fallu un an pour l’arranger.

Au final, 700 accusations d’abus sexuels impliquant 170 personnes, dont plus de 80 étaient des employés des foyers ou des enseignants.

Bizarrement, seules 25 personnes ont été arrêtées dans cette affaire.

Et la majorité a été libérée sans aucune charge puisque les seul condamnés ont été Howarth.

Et John Allen, l’ancien propriétaire de Bryn Estyn.

Publiée en 2000, l’enquête Waterhouse conclut qu’il n’y aucune preuve étayant des protections ou un système d’abus à grande échelle.

Pour Waterhouse, tous ces cas d’abus sont isolés.

Et bien sur, aucune personnalité n’est impliquée. Mais, on fait toute une série de « recommandations » qui ne seront que très peu suivies d’effet.

Et Waterhouse a toujours dit que son travail avait été bien fait, ce qui aujourd’hui fait grincer beaucoup de dents.

En fait, alors qu’on demandait à ce tribunal de dire ce qui n’avait pas fonctionné dans les homes du Pays de Galles, celui-ci s’est attaché à démonter les accusations des victimes.

Quant aux témoins, certains n’ont même pas été entendus, comme un ex patron de Bryn Estyn, Des Forest, qui a pourtant été parmi ceux qui ont dénoncé les faits en premier.

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Entre 1990 et 1996, une dizaine d’enquêtes publiques sont menées sur ces foyers.

Plusieurs rapports sont publiés, révélant des abus à grande échelle sur les petits pensionnaires des homes du Pays de Galles.

L’une de ces enquêtes, publiée en 1993, reprend 2.600 témoignages, et 300 cas d’abus sont envoyés à la Justice.

Et devinez combien de personnes ont été poursuivies et condamnées ?

Sept.

Dont trois éducateurs de Bryn Estyn.

Et Peter Howarth, ex-dirigeant de ce bordel pour pédos d’élite a ramassé 10 ans de prison en 1994.

Il a eu de la chance, il est mort trois ans plus tard.

Steven Norris, autre dirigeant de Bryn Estyn, a été condamné aussi pour les mêmes faits.

Si la commission Waterhouse a été aussi inepte, c’est parce que les Francs maçons ont aidé leurs congénères, d’après certaines affirmations.

Certains parlent même de « massonic connection ».

Dès la première audience de ce pseudo tribunal, le conseil de certaines victimes, Nick Booth, a demandé que le tribunal fasse une liste des francs-maçons qui le composent, mais aussi des francs-maçons présents parmi les avocats et les témoins.

De fait, la franc maçonnerie est très pratique pour étouffer les affaires judiciaires, les accointances et intérêts particuliers primant systématiquement sur l’intérêt général.

Booth expliquait

« le devoir de loyauté d’un frère maçon et son devoir d’impartialité s’il est impliqué dans l’administration judiciaire, doivent être mis sur la place publique ».

Évidemment, Waterhouse a refusé de mettre en place cette transparence pourtant élémentaire dans un pays qui se veut un État de droit.

L’avocat Gerard Elias, mandaté par le parquet pour être conseiller du tribunal, est franc maçon [4] et membre d’une des loges les plus puissantes du Pays de Galles, Dinas Llandaf, composée de nombreux professionnels du droit et de membres du parti conservateur.

De même que Waterhouse lui-même.

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Jillings Report

Dans les années 90, certaines accusations portaient sur des flics qui avaient couvert le réseau pédophile opérant dans les orphelinats.

On ordonne donc un nouveau rapport, et on mandate Jillings, ex directeur des services sociaux pour la mener.

Mais, les membres de cette commission doivent faire face aux mêmes freins que lors des enquêtes précédentes :

– Les nouveaux flics du Pays de Galles refusent de les rencontrer.

Si bien que des députés doivent réunir eux-mêmes les témoignages.

– 130 cartons de matériel ont été soustraits aux investigations

– Le conseil du Comté de Clywd n’a pas autorisé les enquêteurs à placer des encarts dans la presse afin de rechercher des informations.

Ce rapport, qui étudiait les abus dans les orphelinats de Clwyd, finit quand-même par conclure que des personnalités sont impliquées dans le scandale des abus sexuels, qui sont monnaie courante dans les orphelinats.

Le rapport note aussi que les enfants qui se plaignent ne sont jamais crus, et sont même punis pour avoir fait de fausses allégations.

On ne sait pas non plus combien d’enfants ont été violés, mais on estime qu’ils sont plus de 200 au début des années 90.

Au moins une douzaine d’anciens résidents sont morts de causes non naturelles.

Comme les frères John, par exemple : en 1992, Adrian John, témoin clé dans l’affaire des abus sexuels commis à Bryn Estyn, meurt dans l’incendie très suspect de sa maison.

Et comme par hasard, on s’est aperçu que son frère Lee a eu accès à des donnés montrant l’existence de transactions financières entre les dealers de la côte Sud et les personnes qui gèrent un réseau de pédopornographie et de pédocriminalité.

Évidemment, Lee est mort lui aussi, en 1995.

Enfin, histoire de bien tourner la page, les employés impliqués ont été virés ou on les a laissés parti avant la publication du rapport.

Le rapport n’a pas été publié parce que, dit-on, l’assureur des comtés, Municipal Mutual Insurance, a dit que ça inciterait les victimes à demander des dommages et intérêts.

Toutes les copies du rapport ont été détruites, et les exemplaires restants ont été envoyés au Children’s Commissionner for Wales, Keith Towler.

Au final, on doit constater l’écart flagrant entre le nombre de plaintes et le nombre de condamnations.

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Abus à grande échelle

Une quarantaine de homes et orphelinats sont concernés par des cas d’abus sexuels, rien qu’au Pays de Galles.

Dans la communauté de Bryn Alys, c’est le propriétaire lui-même qui a été le pervers le plus assidu : John Ernest Allen, qui s’est trouvé sous le coup de 28 plaintes d’anciens pensionnaires, a été condamné à…

six ans de prison, pour des viols sur six anciens pensionnaires.

Avec les remises de peine, autant dire qu’il a vite pu recommencer ses horreurs.

Le député en chef des écoles de la communauté a été condamné quant à lui à six mois de prison pour des viols sur une adolescente de moins de 16 ans.

Richard Ernest Leake autre chef d’établissement (qui a fait fortune avec les orphelinats [5]), était aussi parti pour un ersatz de procès, suite à des viols commis entre 1972 et 1978.

Pas moins de 16 anciens résidents l’ont accusé.

Quant aux victimes, elles parlent d’abus généralisés.

Comme Keith Gregory, qui mentionne l’ancien dirigeant de Bryn Estyn, Peter Howarth, comme l’un des trois membres de ce home qui l’ont violé dans cet orphelinat.

Entre temps, Howarth a été envoyé pour 10 ans en prison 1994, pour avoir violé des enfants, et il y est mort.

Gregory a témoigné devant la commission Waterhouse, mais il dit qu’on ne l’a pas cru malgré les éléments donnés, tels que les noms des abuseurs qu’il avait reconnus.

Gregory dit que les enfants craignaient chaque nuit d’être embarqués dans un appartement de l’orphelinat pour y être violé par les membres du personnel et/ou par des visiteurs.

Gregory a d’ailleurs croisé Jimmy Savile, à Bryn Estyn, ainsi que son frère Johnny.

Certains enfants, comme Steven Messham (qui préside l’association de victimes des orphelinats [6]) étaient emmenés dans des hôtels où ils étaient prostitués et violés par des groupes de personnes.

Messham, lui, dot avoir subi des viols dans quatre orphelinats différents du Pays de Galles.

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D’autres victimes ont nommé un ancien député Conservateur, Sir Peter Morrison, mort en 1995.

Il y avait, comme à Haut de la garenne, l’orphelinat de Jersey, un sous sol dans lequel avaient lieu les partouzes.

A Bryn Estyn, des enfants étaient probablement drogués avant les viols.

Certains enfants, dont les parents étaient morts dans « d’horribles circonstances », étaient pris pour cible davantage après le décès de leurs parents.

Et certains gamins jetés dehors à leur majorité, sans argent, n’ont rien eu d’autre à faire que de continuer sur la même voie en se prostituant à Londres ou Manchester.

Plusieurs victimes ont aussi désigné un certain Gordon Anglesea, surintendant de police, comme l’un  des abuseurs de Bryn Estyn.

Lui aussi, accessoirement, était franc maçon, de la loge Berwyn à Wrexham, depuis 1982, puis à la loge Pegasus.

Et il semble bien qu’Anglesea était loin d’être le seul impliqué dans ce réseau pédophile opérant dans les orphelinats.

A l’époque des « investigations » de la commission Waterhouse, les victimes n’ont pas été autorisés par les flics à nommer ces visiteurs ni aucune personnalité publique impliquée.

Et les accusations de Messham ont été jugées « inconsistantes ».

Parmi ces visiteurs, les journalistes de Scallywag ont identifié Derek Laud, un lobbyiste très proche du parti conservateur dont il est membre [7], qui donne aussi dans la charité et a été décrit comme un sadique par ses victimes.

Laud tient une boite de communication, Ludgate Communications, qui fournissait de jeunes garçons pris dans des orphelinats aux élus conservateurs.

L’appartement de Laud à Pimlico était un lieu d’orgies sexuelles pédophiles, où une victime a déclaré avoir vu un certain Lord McAlpine, dont on va reparler plus bas.

Enfin, la liste des pédophiles membres de la classe politique anglaise est longue et a tendance à se rallonger.

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Et en 2012, on repart pour un tour

Tout avait donc été fait pour enterrer l’affaire, et pour éviter qu’on inquiète ces élites pédophiles et cocaïnées qui dirigent le pays.

Oui mais voilà : en novembre 2012, suite au scandale Savile et aux nombreuses accusations connexes visant la classe politique, le 1er ministre David Cameron n’avait d’autre choix que de rouvrir ce dossier.

Il a dit que toutes les victimes devaient aller signaler les faits à la police, comme si cela n’avait déjà été fait !

On va aussi nommer une personnalité indépendante, du moins on espère qu’elle le sera davantage que Waterhouse, afin de voir ce qui a été couvert dans les années 90.

Et surtout, pour savoir ce qu’il a pu se passer à l’extérieur des homes.

Une des victimes, Steven Messham, s’étonne :

« je ne comprends pas  pourquoi on a fait une enquête si c’est pour laisser de côté 30% des abuseurs, et basiquement ce qu’on m’a dit de faire.

On m’a dit que je ne pouvais pas donner de détails sur ces gens, que je ne pouvais pas els citer, et ils ne m’ont pas questionné à leur sujet ».

Messham n’a eu aucune explication. On lui a seulement dit de ne pas les mentionner.

Surtout, Messham avait une série de photos prises lors des viols, des photos qu’il a volées dans l’appartement d’un des pédophiles et qu’il a données à la police car tout le monde était parfaitement identifiable.

Devinez ce qu’il s’est passé ensuite ?

Rien.

Les flics ont dit que les abuseurs n’étaient pas identifiables…

Depuis qu’il a commencé à parler publiquement, des dizaines d’autres victimes ont contacté les flics.

Keith Gregory, conseiller à Wrexham, a dit à la BBC qu’il avait été violé à Bryn Estyn dans les années 70, par des membres du personnel et des personnalités locales.

Il dit qu’il a été choqué de constater que la commission Waterhouse

« n’a pas enquêté sur les accusations d’enfants qui avaient été emmenés hors des orphelinats ».

Mais toutes ces fautes de la commission Waterhouse, on les connaissait déjà en 2005.

Et on risque bien d’y revenir : une ancienne chef du personnel de comté de Clwyd, qui a suivi toute l’affaire depuis le début, Sian Griffiths,  a gardé tous les témoignages des victimes et toutes les preuves qui ont été examinées par différentes commissions avant de passer à la trappe.

Elle dit que certains protagonistes sont toujours vivants, et que pour faire en sorte qu’on ne trouve pas assez de preuves d’abus sexuels, par exemple contre un certain Thomas Kenyon, fils de député, eh bien la police a tout simplement fait disparaître certains éléments.

De fait, environ la moitié des personnes citées par les victimes n’ont jamais été inquiétées.

Mme Justice Macur a donc été chargée par Cameron de vérifier si des fautes n’auraient pas été commises par la commission Waterhouse.

Mais, aujourd’hui, rien n’a changé.

Les flics censés enquêter sur le réseau pédophile gouvernemental, puisqu’il s’agit de cela, se sont déjà entendus dire qu’ils feraient mieux de ne pas chercher s’ils veulent garder leur job.

Et les Lords, comme un certain Lord Peers, par exemple, sont déjà pressés qu’on en finisse avec cette affaire.

Au motif que d’innocentes personnalités seraient mises en cause injustement de même que des institutions évidemment irréprochables.

Si on les écoute, toutes ces accusations ne sont que des « théories du complot » voir même une « chasse aux sorcières »…

Mais ces théories ont la dent dure, pour revenir à la surface à chaque décennie.

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Savile connection

Et les délires de Savile, ont-ils été couverts eux aussi ?

Il semble bien.

Les flics du Yorkshire, par exemple, ont déclaré officiellement qu’il était « impossible » qu’ils ne sachent pas ce qu’avait pu faire Savile, impliquant que Savile n’avait donc certainement rien fait.

Pas de chance, les journaux ont mené leur propre enquête, et ont découvert que les flics savaient très bien que Savile violait des gamines.

D’ailleurs, son émission TV lui permettait un accès privilégie à des gamines de l’âge qu’il recherchait…

Les flics ont même mené l’enquête  à ce sujet en 2003.

Mollement, certes, mais ils étaient au courant.

Et ils savaient même que le pied à terre de Savile à Glencoe [8] était une scène de crime.

On peut s’étonner de ce manque de zèle, d’autant que l’affaire faisait jaser dans les chaumières.

Finalement, les flics ont conclu que Savile n’avait pas de « connexion locale ».

Mais, pas de chance, en octobre 2012, deux victimes parlent de viols commis par Savile dans la région de Scarborough à la fin des années 60 et à la fin des années 80.

Les médias ont aussi révélé la proximité de Savile avec quelques flics, dans « le Club ».

C’est ainsi que s’appelait la bande de Savile à l’époque…

Certains flics du Yorkshire, apparemment, lui servaient de gardes du corps (alors que c’est évidemment interdit par le règlement).

Et Savile était également un grand ami d’Israël (il a reçu une médaille pour services rendus), très proche du prince Charles [9] et habitué de la cour (d’ailleurs il a été anobli)…

Savile aurait même conseillé Charles lors de son mariage avec Diana, ou quand il s’est agi de nommer un collaborateur proche [10].

Enfin, Savile était appointé pour organiser les fêtes royales

Et quand il se baladait au palais, son comportement graveleux était le même qu’à la BBC, d’après un membre du staff royal.

Savile était également proche du prince Philippe, le père de Charles.

Apparemment, c’est lord Mountbatten qui a introduit Savile à la cour en 1966.

D’ailleurs, Mountbatten mérite une petite parenthèse : c’est un pédophile notoire qui a sévi notamment au Kincora Boys Home de Belfast, dans les années 70 et 80, comme plein d’autres sommités de l’époque d’ailleurs.

On lui prête également une relation homosexuelle avec le roi Edouard VII.

De là à dire que Savile fournissait la cour en enfants, pour les orgies pédo-satanistes tant en vogue dans une certaine catégorie de population, il n’y a qu’un pas, allègrement franchi par certains.

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Un journaliste a même identifié huit lieux à Scarborough et un à Whitby, comme étant associés au réseau pédophile de Savile, composé de personnes d’influence, et qui a sévi durant plus de quarante ans.

Huit lieux, dont quatre étaient soi-disant inconnus de la police.

Savile, par ses œuvres de charité, pouvait rapporter des millions de livres à des institutions comme des hôpitaux ou des pensionnats.

Et en échange, ceux-ci lui fournissaient une réserve sans fin de victimes pour ses partouzes pédophiles.

Et puis, Savile avait le droit de se balader où et quand il le voulait dans ces établissements, puisqu’il en possédait les clés.

Enfin, on a déjà évoqué la relation pour le moins amicale entre Savile et le tueur en série Peter Sutcliffe, qui était justement enfermé dans un hôpital de haute sécurité dont Savile détenait toutes les clés.

Durant ses auditions, Sutcliffe a cité Savile plusieurs fois.

Il se trouve que les investigations de la police ont montré que deux des victimes de Sutcliffe ont été retrouvées à proximité de la maison de Savile à Leeds.

Il ne faut pas croire que l’ère Savile est révolue.

Aujourd’hui encore, des témoins parlent d’abus sexuels commis par les « élites » politiques du pays, mais aussi des juges et des politiciens européens.

Et il semblerait même que des enfants soient amenés par avion depuis différents endroits d’Europe, pour servir de chair fraîches lors des orgies de la bonne société anglaise [11].

Faut-il préciser que le témoin qui a évoqué cela a disparu de la circulation ?

L’ère Savile n’est pas révolue, c’est une évidence.

La BBC qui doit mener une enquête sur le scandale de son ancienne star, a déjà annoncé que ses résultats resteront secrets.

Bien que la chaîne ait promis d’agir en toute transparence.

Et bien que l’enquête en question ait déjà coûté au moins 200.000£ aux contribuables anglais, pour une vingtaine d’auditions de témoins, et une enquête réduite à sa portion congrue.

D’après d’autres témoins, ces messieurs étaient transportés hors de Londres par avion, grâce à la Royal Air Force.

Un autre encore déclare que des hommes riches venus de Belgique étaient également présents aux partouzes.

Deux documentaires en anglais sur Jimmy Savile sont visibles sur les liens ci-dessous :

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Lord McAlpine

Pas de bon scandale de pédophilie sans des accusés qui montent sur leurs grands chevaux, drapés dans leur vertu mitée.

Parmi la clique de pédophiles mentionnés dans les diverses investigations, un certain Lord McAlpine (ex trésorier du parti conservateur et gros pourvoyeur de fonds sous Thatcher),

plus ou moins disculpé par une victime du foyer de Bryn Estyn qui dit qu’il ne « pense pas » que Mc Alpine comptait parmi les violeurs des orphelinats.

Mais c’est bien la police qui a glissé son nom dans le dossier et aux médias…

Une autre victime de Bryn Estyn, Steven Messham, a déclaré que McAlpine n’est pas l’un de ses abuseurs.

Mais il a aussi dit que la personne connue qui l’a violé en lui donnant son identité a bien expliqué aussi qu’il serait liquidé s’il parlait.

Messham a donc déclaré, et déjà en 1997 lors de la commission Waterhouse, que le violeur en question était bien de la famille de McAlpine, mais qu’il est mort, ce qui n’est pas le cas de McAlpine.

McAlpine vient de passer un accord avec la chaine ITV, qui lui a versé 125.000£ de dommages et intérêts avant tout procès, car avait évoqué ses connexions pédophiles.

Et voilà qu’il recommence à demander 185.000£ dommages et intérêts à la BBC, et menace de poursuites tous ceux qui évoqueraient cette affaire.

Alors qu’il n’a jamais été nommé publiquement par Messham.

Il poursuit aussi 10.000 personnes qui ont propagé l’info via Tweeter.

Et précisons au passage, il n’a pas poursuivi le magazine Scallywag qui a détaillé ses penchants pédophiles dans les années 90.

Il n’a pas non plus poursuivi David Icke, qui a mentionné les mêmes faits en 1999 dans son livre The Biggest Secret [12].

Sauf  que l’histoire de cette mise en cause de McAlpine sent le coup monté à plein nez.

En effet, rien de tel que d’impliquer quelqu’un qu’on va innocenter facilement, pour jeter le bébé avec l’eau du bain et conclure qu’en réalité, tous les notables sont innocents.

En l’occurrence, Messham avait reconnu McAlpine en 1990 parce que les flics lui ont présenté une photo de son abuseur en lui disant qu’il s’agissait d’une photo de McAlpine.

Cette fois-ci, on lui aurait montré un autre Lord McAlpine, et Messham a conclu que ce n’était pas le violeur.

Les regards se sont alors tournés vers cousin McAlpine mort en 1991, Jimmy, qui vivait à côté de Bryn Estyn.

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De ce fait, certains s’interrogent : ne serait-ce pas un coup du MI6 ?

On risque de ne jamais le savoir, car les photos Polaroïd détenues par Messham et montrant certains des violeurs en pleine action ont été détruites.

Et puis il y a ce livre écrit par McAlpine, dans lequel il parle précisément d’une stratégie similaire,

« Le Nouveau Machiavel : l’art de la politique dans le business ».

Il y a explique par exemple comment revenir sur le devant de la scène, notamment en suscitant de fausses accusations contre soi, et démontrer ensuite que c’est faux, en se faisant passer pour une pauvre victime.

Cela a aussi l’avantage de détourner l’opinion publique des victimes réelles, pour la focaliser sur un débat au niveau de la forme et pas du fond.

Et ceux qui sont censés avoir porté les accusations sont discrédités, en l’occurrence ce pauvre Messham, qui n’a pourtant jamais dénoncé publiquement Lord McAlpine.

Ensuite, toutes les accusations qui seront portées contre cette personne seront prises avec énormément de précautions.

Et puis, être attaqué injustement ne peut qu’attirer la sympathie de l’opinion publique.

Pour autant, il ne faudrait pas blanchir Lord McAlpine trop rapidement.

En mai 2003 un quotidien londonien a écrit qu’il était ce « collectionneur anonyme et bien connu » de photographies érotiques, dont certaines représentent des gamines prépubères.

Et McAlpine s’est empressé d’enlever cette information de sa page Wikipedia.

Tout cela pour finir par admettre que c’était bien lui le vendeur de ces trois cent et quelques photos érotiques.

Le magazine Scallywag qui a écrit un long article (« Lord McAlpine and the paedophile ring », Lors McAlpine et le réseau pédophile) sur les perversions de McAlpine s’est basé sur les témoignages de trois de ses victimes, des garçons, qui l’avaient désigné nommément.

Depuis, deux d’entre eux sont morts dans des circonstances étranges.

Apparemment, 17 autres témoignages existent, impliquant ledit McAlpine.

Et bien que le MI5 était parfaitement au courant, le Lord n’a jamais été arrêté ni interrogé à ce sujet.

Enfin, McAlpine a été dénoncé par Andrea Davison, une espionne qui était chargée de démasquer les pédophiles dans la  police et la Justice, de même qu’un autre conservateur, un certain Derek Laud.

Les deux étaient de grands amis de Thatcher, comme l’était d’ailleurs Savile, qui se vantait d’avoir passé une dizaine de réveillons avec elle.

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Sir Cyril Smith

Une autre éminente personnalité qui est enfin inquiétée (mais qui est mort depuis déjà un moment évidemment) est Sir Cyril Smith, un autre politicien conservateur.

Il aurait déjà du comparaitre au moins trois fois devant la Justice, mais devinez quoi ?

La Justice, qui a eu connaissance de ces affaires, l’a laissé tranquille.

Trois dossiers différents ont ainsi été enterrés.

Il aura donc fallu quarante ans pour admettre l’évidence, comme ce fut le cas pour Savile, qui a lui aussi trépassé avant qu’on ne commence à lui chercher des poux.

Il faut dire qu’un autre Sir, directeur des poursuites publiques dans les années 70, Norman Skelton, a décrédibilisé les petites victimes, considérant qu’elles étaient « suspectes ».

Et hop, un étouffement de plus.

Et aujourd’hui, que dit la police ?

Qu’elle est certaine que Smith a abusé de jeunes garçons.

Il serait difficile de faire autrement, puisque des victimes de Smith commencent à parler publiquement.

Dès les années 70, le MI5 avait des dossiers sur Smith, mais ils n’ont jamais été transférés à la Justice.

Un petit magazine avait bien publié l’affaire, de même que Scallywag, mais elle est passée totalement inaperçue parce qu’aucun grand média commercial n’a embrayé.

Smith a immédiatement menacé de poursuites ces journaux, de même que ceux qui seraient tentés de répercuter l’info.

Personne n’a jamais été envoyé au tribunal, mais cela a suffi à calmer les velléités journalistiques.

Pourtant, les accusations étaient circonstanciées.

Un témoin dit que Smith l’a violé après 1974 dans un hôtel de Rochdale, la ville dont il a été conseiller, d’autres parlent de faits survenus dans les années 80 et 90, et la police a mené des recherches concernant des accusations portant sur des faits antérieurs à 1974.

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Un réseau de compromission ?

Andrea Davison, une ancienne espionne qui a travaillé sur les ventes d’armes illégales opérées par le parti conservateur au Moyen Orient, a aussi été pensionnaire à la Duncroft Approved School, pour les jeunes filles jugées « difficiles », cette école qui est dans le collimateur pour avoir aidé Savile à trouver des fillettes dans l’établissement.

De fait, plusieurs anciennes victimes qui résidaient dans ce pensionnat ont parlé de viols commis par Savile.

Et c’est là qu’elle a trouvé son premier réseau pédophile.

Inutile de préciser qu’on a tout fait pour envoyer Davison en prison, avec une arrestation en 2010 et un procès inéquitable.

D’autres témoins ont eu moins de chance, comme Malcolm King, décédé dans un accident de voiture assez étrange juste quand le scandale Savile a redémarré.

King avait dénoncé les abus sexuels commis au Pays de Galles, et selon les éléments objectifs, sa voiture a été sabotée.

Dans les années 90, Davison a du travailler à dévoiler le même réseau pédophile.

Et aujourd’hui, une des personnes qu’elle avait impliquées, Kenneth Clarke, est ministre de la justice et la menace d’un procès.

Et Davison sait tout sur l’implication de Clarke dans l’étouffement de l’affaire du réseau pédophile d’élite qui sévissait au pays de Galles.

Du coup, Davison a cherché l’aide d’un gouvernement étranger, si possible non « ami » de la Grande Bretagne où elle est désormais carbonisée.

Dans les années 90, Davison a mis en évidence l’existence d’un réseau pédophile au  Pays de Galles et la Duncroft Approved School.

Évidement, il ne s’est rien passé depuis.

Quand elle a compris qu’on l’avait manipulée pour étouffer l’affaire, Davison a demandé l’asile en Argentine, en 2012.

Mais elle a écrit une lettre au 1er ministre Cameron, pour l’informer de la couverture et du réseau pédophile par les services secrets britanniques, qui sont également impliqués dans son organisation.

On sait par exemple que le MI5 a couvert les accusations contre Cyril Smith, ex député qui a aussi dirigé un foyer du pays de Galles, et a bien sûr été désigné comme violeur d’enfants par plusieurs victimes.

Ça ne mange pas d’en parler : Smith est mort en 2010.

Dans les années 90, elle a aidé un journaliste du magazine Scallywag [13] à publier sur cette affaire.

C’est là que McAlpine a été cité, de même que des flics du coin, comme Stephen Winnard, qui l’a arrêtée en 2010.

On sait aussi que le MI5 filmait les viols d’enfants au Kincora Boy Home de Belfast, où Savile avait ses habitudes, et où des abus sexuels ont été commis pendant plus de vingt ans.

Il se passait la même chose au Pays de Galles : dans les années 90, il était connu que le MI5 emmenait des diplomates étrangers dans les orphelinats du Pays de Galles, et qu’il filmait les partouzes –qui s’accompagnaient aussi de tortures, parfois jusqu’au meurtre- à l’insu des pédos.

Une bonne vieille méthode, qui a fait ses preuves.

Et cela, c’est Andrea Davison qui a permis de le faire savoir.

En 1992, Adrian John, témoin clé dans l’affaire des abus sexuels commis à Bryn Estyn, meurt dans l’incendie très suspect de sa maison.

Et comme par hasard, on s’est aperçu que son frère Lee a eu accès à des donnés montrant l’existence de transactions financières entre les dealers de la côte Sud et les personnes qui gèrent un réseau de pédopornographie et de pédocriminalité.

Évidemment, Lee est mort lui aussi, en 1995.

———————

Bref, le phénomène est inquiétant et semble avoir pris des proportions dantesques en quelques dizaines d’années.

Certains politiques et autres notables sont déjà tombés par-ci par-là pour pédophilie, mais ils ne sont que la partie immergée de l’iceberg.

Ne soyons pas naïfs, la même chose se produit en France à l’heure où nous parlons, et c’est pareil en Belgique, aux Pays Bas, en Italie, en Allemagne et ailleurs.

Comment faire pour arrêter cela ?

Déjà il ne faut pas compter sur des révélations et des enquêtes qui vont au fond des choses.

C’est ce qu’il s’est toujours produit jusqu’à présent, et c’est pour cela que toutes ces horreurs continuent.

Il ne faut pas compter sur la Justice, ni sur aucune institution. La balle est dans le camp des citoyens.

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[1] La manière dont l’ensemble des institutions, BBC comprise, ont couvert les perversions de Savile pendant 40 ans est révélatrice.

Quand on ne l’a pas carrément aidé, comme certains flics, hôpitaux, ou partons de la BBC.

[2] On ne peut pas dire que toutes les affaires ont été enterrées.

En 1990, avant que le scandale n’éclate, un responsable des foyers à Clwyd, Stephen Norris, a été condamné pour des abus sexuels commis sur des garçons des orphelinats dont il avait la responsabilité.

Entre parenthèse, on imagine que sous le règne de Norris, les plaintes des petites victimes devaient systématiquement passer à la trappe.

Norris a été embâté pour des faits commis à Cartrefele, mais il était passé avant par Bryn Estyn jusqu’à la fermeture en 1984.

[3] Alison Taylor a ensuite récompensée d’un prix national pour son « courage ».

[4] C’est d’ailleurs en raison de cette appartenance qu’il s’est vu refuser un poste en 2004.

[5] Eh oui, il y a du fric à se faire dans le domaine de la « protection de l’enfance ».

C’est pour cela qu’on a tant d’associations privées qui sont sur ce créneau.

Leake, lui, avait monté une boîte qui était payée par les services sociaux pour prendre en charge les enfants les plus difficiles.

[6] North Wales Abuse Survivors.

Quand il a monté cette association, Messham a eu droit à quelques bâtons dans les roues, tels que l’accusation d‘avoir détourné 60.000£ de l’association.

[7] Et qui a aussi été un « aide de camp » de Thatcher.

[8] Un cottage fort connu, notamment du prince Charles, perdu dans la campagne.

Apparemment à la fin octobre, les enquêteurs avaient déjà reçu 161 appels d’adultes déclarant avoir été emmenés dans ce cottage par Savile. Où il y a d’ailleurs une chambre avec un lit superposé…

[9] Officiellement Charles et Savile se connaissent depuis les années 70 lors d’une action de charité pour les enfants.

[10] Il a aussi conseillé le prince Charles lors du divorce entre Andrew et Sarah Ferguson.

[11] Ces transports d’enfants par avion, pour les envoyer dans des orgies, ne sont pas sans rappeler l’Affaire Franklin aux États-Unis.

Des enfants résidant à Boys Town, sorte d’orphelinat géant, étaient  prostitués à travers les États-Unis dans les années 70-80.

L’affaire a été étouffée.

[12] D’ailleurs, les poursuites de McAlpine ne devraient aller bien loin puisqu’il n’a pas contesté les accusations de Scallywag et de David Icke à l’époque.

[13] Dont les rédacteurs en chef sont morts de manière suspecte en 1994 pour Angus James (juste après les investigations sur le réseau pédophile dont on parle ici) et en 2000 pour son successeur.

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Les pédophiles VIP étaient pistés par le MI5 et connus de Thatcher

On dirait bien qu’il sera difficile d’étouffer tranquillement l’affaire du réseau pédophile au Parlement anglais.

Ces derniers jours, pas mal de gens se sont mis à parler dans les médias, et on en apprend de belles.

Par exemple, un ancien militant du parti conservateur a avoué qu’il fournissait des mineurs pour les partouzes de ces messieurs les amis de Thatcher, un  autre, ancien du MI5, nous apprend qu’il a retrouvé plusieurs victimes de politiciens, et qu’il avait tout dit à ses chefs…

Pendant ce temps-là, Cameron a lancé deux enquêtes dont on sait déjà qu’elles n’aboutiront à rien.

L’affaire, c’est donc que des dossiers concernant des pédophiles du parlement anglais ont disparu mystérieusement des placards du Home Office, le ministère de l’Intérieur.

On a aussi appris que vers la fin des années 70, début 80, le même Home Office a financé un groupuscule de pédophiles, le Paedophile Information Exchange (PIE), qui réclamait l’abaissement de la majorité sexuelle à 4 ans et s’infiltrait parmi les mouvements LGBT.

Un ancien du Home Office a expliqué que ce financement était destiné à faire chanter les politiciens pédophiles.

On a aussi appris que le président du PIE utilisait son bureau au Home Office comme quartier général du PIE, et que tout le monde le savait.

Environ 140 députés demandent donc une investigation indépendante sur ces pédophiles politiques, sur le chantage du MI5 et sur tout le reste.

Son frère, juge lui aussi, a couvert des pédophiles du PIE, et elle-même a couvert un cardinal pédophile, Peter Ball [1] quand elle était chargée de l’enquête sur l’étouffement des affaires de pédophilie dans l’Église.

Et de toute manière, ces enquêtes sont cadrées pour ne pas aller chercher bien loin, ne serait-ce, déjà, que parce qu’elles s’arrêtent au début des années 90.

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Ajout du 15/07/2014: Butler-Sloss a démissionné le 14 juillet de son poste à la tête de l’enquête demandée par Cameron, et cela suite à des soupçons sur ses liens avec l’establishment.

Il faut dire que c’était un peu gros.

Elle a avait été nommée par Theresa May, la ministre de l’Intérieur qui trouve que les pédophiles doivent pouvoir adopter des enfants.

Voilà en gros ce qu’il s’est passé cette semaine.

Mais, la saga est partie pour durer tout l’été, car beaucoup de gens ont l’air de se mettre à parler, et pas seulement aux flics et à la justice, qui s’avèrent d’une redoutable inefficacité.

En effet, ce samedi, on a appris qu’une ancienne recrue du MI5, un certain Barrie Trower, a dit qu’il avait été impliqué dans l’affaire des dossiers pédophiles disparus du Home Office.

Plus récemment, cet homme s’est mis à dénoncer l’utilisation des micro-ondes, mais c’est un autre débat.

En tout cas, il n’ manifestement pas froid aux yeux.

De 1967 à 1978, il a donné des cours dans une prison de Londres, car il avait été recruté par le MI5 afin d’obtenir des informations sur des pédophiles politiciens, hauts fonctionnaires, flics gradés etc., qui avaient des liens avec les détenus [2].

C’est là qu’il a remarqué que nombre de jeunes détenus s’étaient prostitués quand ils avaient entre 11 et 15 ans, et que parmi leurs clients il y avait des députés notamment, prêts à les emmener dans des virées en week-end, parfois en yacht [3].

Trower a entendu les appels téléphoniques entre ces pédos VIP et les détenus, il était même présent : les politiciens leur promettaient la liberté contre leur silence.

Apparemment, ils les menaçaient, aussi.

Au total, Trower a grillé 16 députés, et toutes les informations ont été communiquées à ses supérieurs du MI5.

Les révélations ont été dispatchées dans 114 dossiers, qui ont tous disparu des bureaux du ministère de l’Intérieur.

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“J’ai amené des enfants à des politiciens conservateurs”

Les révélations se succèdent très rapidement ces derniers jours, comme ce fut le cas au début de l’affaire Savile, avant que la stratégie d’étouffement ne fonctionne.

Dimanche, un autre whistleblower, un tireur d’alerte ancien militant du parti conservateur, a lâché une autre bombe.

Il a expliqué qu’il était chargé de ramener des mineurs pour des partouzes organisées par des politiciens conservateurs.

Anthony Gilberthorpe explique qu’il l’a dit à Margaret Thatcher, il y a 25 ans, et qu’elle était parfaitement au courant de l’existence d’un réseau pédophile dans le parti conservateur.

Rappelons ici que Thatcher était une fidèle amie de Jimmy Savile, avec qui elle a passé pas moins de 11 réveillons du premier de l’an consécutifs, et qu’elle a fait Lord.

Prime à la casserole ? Sûrement.

Toutefois, une star montante du parti conservateur a quand-même entendu Thatcher lui dire de calmer ses comportement sexuels s’il voulait grimper plus haut.

En effet, il se disait un peu partout que ce politicien présent dans un ministère se tapait des mineurs.

Quatre ans plus tard, en 1986, ce même politique était coincé par la police alors qu’il cherchait des gamins pour des rapports sexuels à la station de métro Victoria à Londres.

Mais, bizarrement, il n’a pas été inquiété.

Selon Gilberthorpe, les partouzes avaient lieu dans un grand hôtel, et il fournissait les enfants à la demande d’un membre éminent du gouvernement de Thatcher.

Les gamins, dont certains avaient une quinzaine d’années, étaient alcoolisés et drogués avant les partouzes.

A l’époque, le sexe homosexuel avec des jeunes de moins de 21 ans était prohibé.

Gilberthorpe ajoute que l’un des politiciens conservateurs présent à ces partouzes est actuellement en exercice.

Parmi les autres politiques présents, il y avait Keith Joseph, ex-ministre de l’éducation et créateur d’un groupuscule ultralibéral appelé le Center for Policy Studies, à la botte des USA, qui a défendu la casse sociale totale de Thatcher (peut-être parce qu’ainsi, il aurait eu davantage de jeunes désœuvrés à mettre dans son lit ?).

Rhodes Boyson, prêtre méthodiste lui aussi anobli et qui a toujours pris publiquement des positions fermement anti homosexuels.

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Il faut dire que c’est une tradition chez les conservateurs arriérés que de se taper de jeunes éphèbes tout en prônant l’inverse pour le populo.

Boyson était aussi un membre du Monday Club, un groupe très à droite du parti conservateur, dont plusieurs membres étaient des adeptes des partouzes à Elm Guest House (bordel pour pédo à Londres actif de 1978 à 1982, et dans lequel on prostituait des enfants venus des orphelinats du coin).

On peut le citer : il est mort il y a 2 ans.

Il y avait eu des accusations selon lesquelles il battait des enfants, il y a bien longtemps.

On disait qu’il était attiré par les enfants vulnérables.

Parmi les pédophiles cités par Gilberthorpe, on a aussi… le frère de la juge chargée d’investiguer sur les dossiers de réseaux pédophiles VIP étouffés, à savoir Michael Havers, qui, en tant que juge, a couvert ses amis pédophiles, comme Peter Hayman ou Geoffrey Prime.

Havers a aussi étouffé l’enquête sur Elm Guest House, on comprend aujourd’hui pour quelle raison.

C’est Thatcher qui l’avait nommé au poste d’Avocat général.

Prime à la casserole ? Sûrement.

Un quatrième larron cité par Gilberthorpe est le Dr Alistair Smith, chef du parti conservateur en Écosse lui aussi mort il y a deux ans.

Il a fait partie de ceux qui ont mis Thatcher sur les rails.

C’est aussi lui qui a demandé au jeune militant Gilberthorpe de ramener des ados pour les partouzes de ces messieurs les moralisateurs, qui disaient au peuple de toujours plus se serre la ceinture alors qu’eux avaient le pantalon sur les chevilles lors de leurs soirées à vomir.

Ces messieurs les politiciens conservateurs ne rechignaient pas non plus à se faire quelques lignes de coke.

Bien-sûr, tout cela se passait dans les années 70 et 80, ce serait impossible aujourd’hui, surtout que rien n’a été fait pour punir les pervers.

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Des meurtres pour étouffer le scandale ?

L’étouffement de ces affaires est, en effet, le sport favori des autorités british.

L’excellent blog Aangirfan pose ainsi la question des assassinats politiques destinés à protéger le réseau pédophile VIP et ses membres, afin qu’ils puissent continuer leurs compromissions.

Ainsi, en serait-il pour un certain Airey Neave, politicien proche de Thatcher qui avait demandé que les éléments corrompus du MI5 et du MI6 dégagent.

Mais le 30 mars 1979, on a fait sauter sa voiture, et il semble que les coupables sont à chercher du côté de la CIA et des services anglais même si, comme toujours, on a accusé l’IRA.

Un récent documentaire montre un Neave manipulateur et comploteur, mais en réalité c’est probablement parce qu’il voulait faire sauter le système de chantage du MI5 et du MI6 sur des politiciens pédophiles qu’on l’a liquidé.

L’ambassadeur anglais aux Pays-Bas, Richard Sykes, a été tué à La Haye huit jours plus tôt, le 22 mars 1979.

Là aussi, on a accusé l’IRA.

Comme en France, en Italie ou en Belgique, quand on accusait l’extrême gauche d’avoir commis des attentats réalisés par l’extrême droite.

Or, on sait que nombre de pédophiles anglais avaient déjà fait des ponts à l’époque avec les réseaux pédophiles des Pays-Bas.

On sait que des politiciens conservateurs anglais allaient se taper des gosses aux Pays-bas, et même qu’ils ramenaient de jeunes anglais avec eux dans leurs valises. ²

La même année, Lord Mountbatten , l’oncle du mari de la reine, pédophile et ancien nazi, meurt dans l’explosion de son bateau, alors qu’il s’y trouvait avec deux ou trois adolescentes.

Devinez qui on a accusé de ces meurtres ?

L’IRA bien-sûr [4].

Tellement pratique…

Or, on sait que Mountbatten se rendait au Kincora Boys Home, à Belfast.

Il s’agit d’une foyer pour jeunes qui a été transformé en bordel pédophile par le MI5, qui y avait installé des caméras.

Parmi les visiteurs, il y avait des loyalistes, des politiciens anglais, des espions comme Anthony Blunt.

Le scandale du Kincora Boys Home (étouffé) a éclaté en 1980.

De fait, en 1973, l’operation Clockwork Orange a été mise sur pied par le MI5 pour contrôler divers politiciens, comme Ted Heath, premier ministre pédophile adepte des orphelinats du pays de galles et grand ami de Jimmy Savile.

Mountbatten est aussi celui qui a introduit Jimmy Savile auprès de la famille royale, si bien que Savile est devenu un conseiller du prince Charles.

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Méfiance des victimes

Ces derniers jours, les activistes qui veulent faire exploser le scandale ont aussi perdu la trace d’un témoin, qui était une victime d’un réseau pédophile puissant à l’orphelinat Beechwood à Nottingham [5].

Le 9 juillet vers 21h30 il envoyait un message disant que quelque chose s’était passé et qu’il en faisait pas confiance à la police.

Les militants qui ont reçu le message l’ont tout de suite rappelé mais il n’a pas répondu et depuis personne n’a de nouvelles.

Ce témoin avait rapporté des abus sexuels et physiques graves dans un orphelinat.

D’autres témoins ont parlé de corps d’enfants enterrés autour de l’orphelinat.

Manifestement, cette victime a été arrêtée par les flics et les militants craignent qu’on ne l’ait envoyé en asile psychiatrique.

En outre, certaines victimes de cette affaire ont dit que la police les avait menacées et/ou harcelées.

Plusieurs dossiers (si pas tous) concernant les abus commis à Beechwood ont disparu, et le tribunal a refusé d’engager des poursuites bien qu’il ait offert 9.000£ aux victimes.

Autre élément que nous avons appris ce week-end : des députés étaient amateurs de partouzes au Dolphin Square, un gros bloc de luxueux appartements à Londres, dans lequel vivaient nombre d’agents des services secrets, de politiciens, de mafieux, et qui se trouve à deux pas de Westminster, le Parlement britannique.

D’ailleurs, pas moins de 59 députés vivaient là à l’époque.

L’endroit est des plus sulfureux, et on va y revenir assez vite.

Deux témoins sont venus voir le journal Exaro séparément, pour expliquer que quand ils étaient mineurs, ils ont été embarqués dans une série de partouzes au Dolphin Square, où on les a violés.

Ces témoins ont pu identifier plusieurs VIP parmi leurs abuseurs.

L’une des victimes, “Nick”, dit qu’il a commencé à aller au Dolphin Square quand il n’avait que 11 ans, et il y serait allé une dizaine de fois en trois ans, vers 1980.

A chaque fois, on le faisait boire, puis on le battait et on le violait.

Il explique qu’on l’a violé alors qu’il avait la tête sous l’eau (ce qui rappelle cet enfant violé au Coral avec la tête dans un seau de merde, il en est mort, ou le jeune Jason Swift, étranglé pendant qu’on le sodomisait).

L’autre victime avait 13 ans quand il est allé au Dolphin Square.

Un député l’a emmené à une “soirée de dîner” avec une douzaine de personnes au début des années 80.

Après le dîner plusieurs personnes sont parties, mais un petit groupe d’hommes est resté et l’ont violé.

Il a été à d’autres partouzes ailleurs qu’au Dolphin Square.

Ces deux témoins ont parlé aux policiers qui travaillent sur l’opération Fernbridge, lancée en 2013 pour travailler sur les pédophiles de l’establishment, à partir de l’affaire Elm Guest House.

Mais, ils ne font aucune confiance à la police, si bien qu’ils ne sont pas rentrés dans les détails.

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On dirait bien que la parole est en train de se libérer de l’autre côté de la Manche.

A force de coups de butoir, les victimes et quelques citoyens révoltés pourraient bien faire vaciller tout le système.

L’été risque d’être chaud pour le pouvoir politique, mais aussi pour les victimes et ceux qui parlent, à qui on risque de mettre un maximum de bâtons dans les roues.

Peut-être qu’un jour, on en sera aussi en France, au point où les gens pourront prendre le risque de parler, car ils seront assez nombreux.

Car en France aussi, beaucoup de victimes toujours pas reconnues sont forcées de se taire pour leur survie et celle de leurs proches.

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[1] Finalement il a quand-même droit à une enquête lancée en mars 2014, suite à des accusations portées par 19 de ses victimes.

[2] Il explique avoir été recruté alors qu’il était enseignant, afin de donner des cours dans les prisons et d’obtenir des informations sur des personnalités.

Il a suivi 14 mois d’entraînement afin de savoir recueillir ces infos pour le MI5 et le MI6, et surtout celles sur les comportements sexuels.

[3] Ce qui n’est pas sans rappeler la bande de la “yachting fraternity”, ces pédophiles VIP qui partaient en goguette jusqu’à Jersey, où Savile leur fournissait des enfants des orphelinats pour des balades/partouzes en mer.

[4] Toutefois, on sait aujourd’hui qu’une bonne partie des leaders de l‘IRA étaient des agents travaillant à la solde de l’Angleterre.

Il n’était donc pas difficile de manipuler des militants pour mener tel ou tel attentat.

[5] Il y a un an, une première victime a commencé à parler de ses six années de calvaire dans cet orphelinat, qui n’a fermé qu’en 2006.

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Où l’on parle de politiciens assassins d’enfants

Jimmy Savile et ses copains défraient ma chronique depuis deux ans maintenant.

Dès le début, on avait évoqué des meurtres d’enfants.

Voilà que désormais, ce sont les médias officiels qui en parlent: la police soupçonne pas moins de 17 meurtres d’enfants irrésolus liés au réseau pédophile VIP.

Un réseau tentaculaire, avec ses fournisseurs, ses consommateurs, ses maîtres chanteurs, dont on n’a pas fini de faire l’organigramme.

En tout cas, le voile se lève sur des meurtres sadiques commis par des politiciens protégés par les services anglais et étrangers.

Pour bien comprendre, on va tenter de reprendre les faits dans l’ordre chronologique.

Plusieurs meurtres ont été commis dans ce dossier, bien que le réseau soit resté largement impuni à part quelques hommes de main passés pour des cas sociaux, marginaux et débiles.

On a par contre laissé filer les clients VIP de ce réseau, qui ont manifestement été protégés par les services de renseignements.

Ce dossier est explosif, car il montre à quel point une bande de pédophiles sadiques étaient liés aux pédophiles VIP, ceux du gouvernement, des députés, des agents du MI5, des flics.

En fait, cette affaire est le pendant anglais de l’affaire Dutroux.

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Elm Guest House

Entre 1979 et 1982, une sorte d’auberge chic à Londres, Elm Guest House, a été le point de rencontre de nombreux pédophiles qui violaient des mineurs pris dans les orphelinats des alentours, notamment Grafton Close.

La clientèle était assez variée, mais toujours huppée:

il y avait des stars du show biz, comme Jimmy Savile, Chris Denning ou Cliff Richard,

des politiciens comme les députés Cyril Smith, Charles Irving, Harvey Proctor, Peter Bottomley, Ronald Brown, Peter Brooke ou Stuart Bell,

de hauts membres des renseignements, comme Peter Hayman, John Rowe [1] ou Anthony Blunt,

de hauts magistrats comme Mickael Havers, des ministres ou futurs ministres tels que Leon Brittan, des avocats de haut vol comme Colin Peters [2],

des pédophiles notoires tels que Warwick Spinks, John Stamford ou Terry Dwyer.

En fait, on venait de tous les coins du Royaume-Uni pour violer des mineurs à Elm Guest House.

Le bordel a cessé son activité en 1982, suite à une descente de police où, comme par miracle, on n’a trouvé sur place qu’un jeune type qui avait l’âge légal de faire ce qu’il voulait.

Mais, une douzaine de victimes avaient raconté  à la police les abus sexuels qui se déroulaient dans cette maison cossue d’un quartier chic.

L’un d’eux a même parlé de voyages en Hollande qu’on l’avait obligé à faire pour y subir des viols.

Car, une partie de la bande des pédophiles d’Elm Guest House avait fini par s’expatrier aux Pays-Bas suite à des condamnations en Angleterre.

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Il a fallu attendre 2013 pour que John Stingemore, le directeur du Grafton Close Home, d’où venaient une bonne partie des enfants violés, soit enfin arrêté, ainsi que le père McSweene, qui violait des enfants dans l’orphelinat.

La propriétaire d’Elm Guest House, Carol Kasir, est morte soi disant d’un suicide en 1990, peu après qu’elle ait commencé à tout balancer à des éducateurs, dont la liste de noms ci-dessus.

Apparemment, elle avait des photos compromettantes de nombreux pédophiles VIP De fait, il y avait une salle spéciale réservée à la production de pédoporno,

et on sait que le réseau d’Elm Guest House était lié à celui des pédophiles anglais émigrés aux Pays-Bas, et qui tenaient là-bas divers bordels, comme ce fut le cas de Warwick Spinks, par exemple.

On a aussi appris que des pubs pour aller à Elm Guest House étaient diffusées dans un magazine lié au parti conservateur.

D’autres pubs pour Elm Guest house étaient diffusées dans le magazine pédophile Spartacus, dirigé par John Stamford, ou dans des journaux gays.

Bref, on n’a pas vraiment parlé d’Elm Guest House dans la presse de l’époque, le scandale a été évité.

Un adolescent de 15 ans, Martin Allen, a été enlevé par un homme en 1979 dans le secteur d’Elm guest House.

Malgré que 40.000 personnes aient été interrogées, selon les médias, on ‘na jamais retrouvé Martin Allen.

D’après le frère de Martin Allen, le dossier le concernant a probablement été détruit, et il est convaincu depuis le départ que l’establishment est impliqué dans la disparition.

Puis en juin 1981, le jeune Visham Mehrotra, 9 ans, est enlevé le jour du mariage de Charles et Diana, et cela également dans le secteur d’Elm Guest House.

Quelques semaines après la disparition, le père de l’enfant reçoit un appel d’un jeune prostitué qu’il ne connaît pas, et qui lui dit que son fils a probablement été enlevé par un réseau de pédophiles avec des juges et des politiciens, basé à Elm Guest House.

L’enquête aurait vite fait le lien entre la disparition de Martin Allen et le meurtre de Vishal Mehrotra, et le bordel Elm Guest House, où une descente a été effectuée quatre mois après la découverte d’une partie du corps de Visham.

Pourtant, elle aussi très vite été stoppée.

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Le réseau Sidney Cooke

En 1984, un garçon de 7 ans, Mark Tildesley, disparaît près de chez lui et est tué au cours d’une orgie pédophile.

Les pédophiles avaient pris soin de lui faire prendre un relaxant musculaire avant de le violer.

Celui qui a été condamné pour le meurtre, Leslie Bailey, fait partie de la bande de pédophiles autour de Sidney Cooke et a été condamné pour deux autres meurtres d’enfants: celui de Barry Lewis tué en 1991 [3] et celui de Jayson Swift.

Il purgeait une peine pour ces deux meurtres quand il a révélé avoir aussi tué Mark Tildesley, dont on n’a jamais retrouvé le corps.

En 1985, on retrouve le corps d’un jeune de 15 ans, Jason Swift, qui était passé par un orphelinat d’Islington, un arrondissement de Londres où les 12 orphelinats abritaient des réseaux pédophiles couverts par les autorités.

La chef du conseil local, Margaret Hodge, a été gratifiée du poste de Ministre des Enfants, créé rien que pour elle.

Jason Swift était, nous dit-on, un jeune prostitué.

L’enquête remonte jusqu’à un dénommé Sidney Cooke et sa bande de pédophiles, qu’on nous présente comme des dingues isolés, un peu des Dutroux anglais.

C’est dans l’appartement de l’East End dans lequel ladite bande se retrouvait que Jayson Swift aurait été tué et violé.

Sydney Cooke aurait proposé à ses copains de violer Jason Swift pour 5£.

C’est au cours de cette partouze où de nombreux pédophiles étaient présents que l’adolescent a été assassiné.

Lors du procès en 1989, chacun des membres du gang a rejeté la faute sur les autres, et finalement il n’y avait suffisamment de preuves que pour condamner quatre d’entre eux, qui ont fait des peines dérisoires.

Seuls quatre ont été condamnés, mais en réalité il y avait au moins 12 pédophiles identifiés dans ce groupe.

En 1986, Tony McGrane, un adolescent de 13 ans lui aussi placé dans un orphelinat d’Islington, est retrouvé mort pas loin de chez lui, tué à coups de couteau par un “maniaque sexuel”.

Là aussi, la presse a dit qu’il se prostituait, ce que sa mère a nié fermement.

Et quand bien même: un gamin de 13 ans placé à la charge des sévices sociaux n’a rien à faire sur le trottoir.

Finalement, un jeune de 19 ans est passé pour le tueur.

Isolé, évidemment.

Quant à Sidney Cooke, il a été libéré après 9 ans alors qu’il avait pris 19 ans, puis en 1999 il est de nouveau arrêté pour une nouvelle série d’agressions sexuelles sur des garçons, commises entre 1972 et 1981.

Depuis, il serait toujours en prison.

On a ensuite appris que l’enquête sur le réseau de Cooke, baptisée operation Orchild, visait 16 pédophiles VIP, et la police disposait de photos de tout ce petit monde.

Une des victimes de Cooke a expliqué qu’il était victime de trafic et qu’on l’envoyait jusqu’aux Pays-Bas [4].

Ce témoin explique que Cooke embarquait des gamins dans les rues, pour les emmener dans des lieux où des pédophiles attendaient afin de les violer.

Ledit ministre a enfin été entendu par la police, et a confirmé qu’il était présent à ces partouzes.

Les médias pensaient son arrestation imminente en février, puis ça a fait “pschit” après une réunion au sommet concernant ce coup de filet qui, finalement, ne viendra pas.

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La police soupçonnait que le réseau de Cooke avait commis au moins une vingtaine de meurtres, dont trois seulement ont été plus ou moins élucidés.

Le réseau de Cooke, qui n’était probablement qu’un pourvoyeur de chair fraîche [5], comprenait aussi des VIP comme Jimmy Savile et Cyril Smith, député au 144 plaintes restées sans suite, et qui a donc pu continuer sa carrière et ouvrir des foyers ou écoles pour jeunes en toute impunité et cela, d’autant plus qu’il était protégé par le MI5.

Sur ce réseau voyez deux documentaires en anglais réalisés par la BBC : “The lost boys” et “Defend the Children

 

Un ancien ministre est aussi cité parmi les violeurs du réseau, et on peut se demander s’il ne s’agit pas de Léon Brittan, ex ministre de l’Intérieur qui a fait disparaître plus d’une centaine de dossiers de réseaux pédophiles VIP du Home office.

Quelques pédophiles proches de Cooke ont connu des issues fatales: Leslie Bailey a été étranglé en prison par deux détenus en 1993,

William Malcolm, proche de Cooke et Bailey, a été condamné pour les viols de cinq enfants, puis libéré en avance pour une faute de procédure,

mais il a vite été menacé et tué d’une balle dans la tête sur le pas de sa porte alors qu’il s’apprêtait à balancer sur le réseau de Cooke, dont les VIP.

On n’a, évidemment, jamais retrouvé le meurtrier, qui doit donc être à chercher du côté des services.

En 2008, c’est un chauffeur routier pédophile, Andrew Cunningham, 52 ans, qui a été tué dans sa caravane au sud de Londres [6].

Il est très clair que Sidney Cooke a été protégé par les flics puis par la justice, qui a fait en sorte de ne le condamner que pour un seul meurtre alors qu’on savait pertinemment qu’il était présent lors d’autres meurtres que celui de Jason Swift.

Que savait ce pédophile meurtrier, et qui lui vaille une telle impunité?

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Où l’on revient sur ce dossier sordide

On pensait que l’affaire était enterrée, oubliée, et que tout cela était loin.

Mais cette semaine, le père de Vishal Mehortra a expliqué que l’enquête concernant l’enlèvement de son fils a été bloquée:

la piste menait, encore une fois, vers ces VIP qui, manifestement, doivent rester impunis pour mieux servir les services anglais, dont on se demande pour qui ils roulent (en tout cas pas pour les enfants victimes).

Le père de Vishal a transmis à la police la cassette sur laquelle il avait enregistré la conversation avec le jeune prostitué qui désignait les VIP, mais rien ne s’est passé.

Une trentaine de personnes ont été interrogées, y compris des VIP, mais la famille n’a été mise au courant d’aucune avancée dans l’enquête.

Là dessus, une ancienne enquêtrice qui a travaillé sur ce dossier a expliqué que selon elle, l’enquête sur le meurtre de Vishal a été étouffée par les politiciens de Westminster.

Pourquoi?

Récemment, une des victimes de la bande de pédophiles VIP a expliqué qu’il a été violé par des politiciens au Dolphin Square, un bloc de 1.200 appartements de luxe dans lequel résidait beaucoup de gratin.

Ce témoin, appelé “Nick”, qui avait été intégré dans le réseau par son père à l’âge de 11 ans, a dit qu’il avait assisté à trois meurtres d’enfants, tous des garçons (mais dont aucun ne correspondait à la description de Vishal Mahrotra).

Et il a désigné les coupables: des politiciens, dont un est toujours en activité.

Un député conservateur a étranglé un gamin d’une douzaine d’années alors qu’il le violait [7], à Londres vers 1980,

un autre a été tué par deux types en présence d’un député, ancien ministre conservateur, et le troisième a été écrasé volontairement par une voiture durant l’été 1979.

Des jeunes des orphelinats du coin étaient recrutés comme prostitués et beaucoup allaient au Dolphin Square.

Il y avait tout un système de chauffeurs qui allaient chercher les jeunes dans la rue ou les orphelinats, et qui les emmenaient au Dolphin Square pour les partouzes où les politiciens, magistrats, stars du show biz les attendaient.

Ou bien ils étaient convoyés ensuite vers des hôtels comme le Ritz.

L’un de ces chauffeurs était, d’après les révélations d’un de ses anciens collègues de détention, un certain Ronald Jebson, condamné pour les meurtres de trois enfants dans les années 70.

Jebson lui aurait expliqué que lorsqu’il travaillait pour une compagnie de limousines de luxe dans le sud de Londres (à l’époque des meurtres, vers 1973-1974), il avait parmi ses clients des politiciens et des gens puissants qui étaient aussi des pédophiles.

Les victimes, elles, venaient pour la plupart de milieux défavorisés, leurs parents étaient parfaitement au courant et touchaient de grosses sommes d’argent.

Jebson récupérait les enfants en divers endroits puis les emmenait dans des villas.

Jebson a raconté qu’il avait vu une partouze avec des enfants nus et des politiciens bien connus.

La police serait donc en train d’enquêter sur 200 disparitions de garçons de cette tranche d’âge et qui correspondent aux descriptions de ces trois enfants assassinés, entre 1977 et 1983, afin d’identifier ces victimes.

Ce week-end, deux anciens policiers de Scotland Yard ont déclaré que des enfants avaient été tués par des politiciens au cours d’orgies pédophiles.

Des journalistes ont déclaré qu’ils ont été empêchés de diffuser certaines de ces affaires et cela au nom de la “sécurité nationale”!

Cela, via une procédure exceptionnelle, la “D” notice qui est émise par le gouvernement, en 1984 quand le député Geoffrey Dickens avait commencé à parler du réseau VIP au Parlement.

Deux policiers, avertis de ce qu’il se passait au Dolphin Square par un politicien, et qui lui avaient promis d’enquêter, sont revenus lui dire peu après que leur hiérarchie leur avait interdit de creuser sur cette affaire.

Un officier des renseignements liés à Scotland Yard, la Special Branch, a expliqué à des inspecteurs qu’il y avait au parlement un réseau pédophile qui était “intouchable et que même Scotland Yard ne pouvait rien faire contre eux.

Pourtant, on savait bien que des enfants étaient tués par ces tarés.

Bref, il va falloir un miracle pour que l’enquête aille au bout de ce dossier.

Trop de gens sont impliqués, trop de gens savent et n’ont rien dit.

Hors, on a bien compris que la “grande enquête” du gouvernement n’a pas pour but d’aller au fond des choses.

Seuls les médias et quelques témoins courageux ont permis que certaines choses soient mises à jour et rien ne dit que cela va changer.

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Le gouvernement ne réagit pas, toujours embourbé dans sa grande enquête pour laquelle manifestement aucun juge ne sera assez éloigné des pédophiles VIP qu’il devra mettre en cause.

Mais il faudra quand-même quelques réponses à certaines questions, par exemple:

> Pourquoi a-t-on déjà arrêté et condamné, depuis 2012, des présentateurs télé, des DJ, des pop stars, des prêtres, des directeurs d’orphelinats, des lampistes divers et variés, mais toujours aucun politicien, alors qu’ils sont cités dans de nombreux dossiers à travers le pays?

> Pourquoi les renseignements ont-il systématiquement protégé ces pédophiles, y compris des tueurs d’enfants, élus du peuple?

> Les pédophiles VIP ont-ils été l’objet de chantages, pressions et autres manœuvres durant leur carrière?

> Pourquoi ces meurtres? Juste par sadisme, ou bien y a-t-il un système de croyances derrière, par exemple des pratiques sataniques?

> Pour qui roulent les services qui protègent cette clique de pervers?

> Où sont tous ces dossiers disparus? Qui les a sous le coude?

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Actualisation de novembre 2014 :

John Allen, qui dirigeait une chaine d’orphelinats au pays de galles (orphelinats visités par Cyril Smith ou Jimmy Savile, notamment), vient d’être condamné pour quelques-uns des viols qu’il a commis sur les enfants dont il avait la charge.

Chaque jour, il violait des garçons, et laissait entrer plein de pédophiles dans les murs.

Il a fallu 40 ANS pour qu’Allen passe enfin au tribunal.

http://news.sky.com/story/paedophile-abused-19-children-in-his-care-10380942

[1] John Rowe, du MI5, et Terry Dwyer sont à l’origine de la transformation d’Elm Guest House en bordel pédophile, et de la diffusion de ce bon plan dans la presse pédophile type Spartacus.

Il a aussi organisé des virées aux Pays Bas pour les membres du monday Club, un club du parti conservateur très à droite.

[2] Avocat au ministère des Affaires Étrangères, Peters fournissait des enfants à des clients.

Il a été envoyé en taule en 1989 pour avoir participé à un réseau pédocriminel qui a abusé de centaines d’enfants.

Son arrestation a fait suite à un d’enquête dans le cadre de l’Opération Hedgerow, portant sur les accusations de 150 enfants.

Ce réseau fournissait des enfants à diverses personnalités.

Certains enfants, dont l’une des victimes d’Elm Guest House, ont dit qu’ils avaient été envoyés à Amsterdam pour y être violés dans des bordels ou dans des villas, par des politiciens notamment.

Déjà à l’époque de l’opération Hedgerow, Elm Guest House donc, mais aussi le Grafton Close Children home avaient été cités.

Mais, il semble que les flics n’ont pas eu le temps d’investiguer plus d’un an sur cette affaire, par exemple sur la piste hollandaise.

Plusieurs enfants ont cité Colin Peters comme un pédophile qui venait régulièrement à Elm Guest House, où il tournait des films pédopornographiques.

Ils ont dit avoir été drogués, et beaucoup venaient d’écoles pour enfants difficiles.

Peters a pris 8 ans (y compris pour avoir tenté de corrompre le tribunal) en 1989 et ses films ont été saisis.

Depuis, on n’en a plus entendu parler.

Ont été condamnés avec lui Alan Delaney, un dirigeant d’entreprise qui passait pour le cerveau de la bande, Victor Burnett et Ernest Whittington.

On aurait pu aller beaucoup plus loin avec ce réseau, et même les flics ont trouvé les condamnations particulièrement clémentes.

De fait, le réseau Delaney était probablement connecté avec le réseau d’un Italien appelé Moncini, tombé en 1988, et qui procurait des enfants pour des partouzes satanistes.

[3] Les flics sont tombés sur ce meurtre en enquêtant sur des snuff movies tournés dans le coin à cette époque, avec des viols d’enfants.

Ils pensaient qu’environ 25 enfants avaient probablement été enlevés par le réseau pédophile derrière ces films.

Barry Lewis a également été tué lors d’une partouze après avoir été enlevé dans la rue et emmené dans l’appartement du groupe dans l’East End, où Jason Swift a également été tué.

Il a également été drogué, puis violé par sept ou huit hommes.

Où sont les autres coupables ?

[4] On tombe sur Cooke ainsi que sur Leslie Bailey, Steven Barrell et Robert Oliver dans l’enquête d’une assistante sociale belge membre de l’association Morkhoven, qui a travaillé… sur le dossier Zandvoort et le milieu des réseaux pédophiles hollandais.

Gina Pardaens avait cherché Manuel Schadwald, un allemand de 13 ans envoyé dans les bars à partouzes pédos des Pays Bas par la bande du réseau Zandvoort.

Elle a été assassinée en novembre 1998, peu après avoir fait le lien entre l’enlèvement de Manuel Schadwald et les services secrets allemands, via l’implication du beau père du gamin, Rainer Wolf.

Dans le dossier de Gina Pardaens sur Warwick Spinks, un pédo adepte de snuff movies qui a vendu des enfants anglais aux Pays Bas, a tenu des bordels pour pédos dans ce même pays, puis en République Tchèque, où il vient de reprendre ses activités après une libération anticipée de son pays natal, l’Angleterre.

Spinks a quitté l’Angleterre aux lois trop répressives pour les Pays-Bas, où il a retrouvé de nombreux compatriotes.

Il faisait de nombreux voyages à Berlin ou à Prague, et ramenait des adolescents pour leur faire tourner des films pédos ou pour les prostituer à Amsterdam.

Parmi les proches de Warwick Spinks, on trouvait John Stamford, éditeur de la revue pédophile Spartacus, qu’on retrouve aussi en Angleterre dans l’affaire Elm Guest House, cette auberge chic à Londres, où de vieux puissants venaient violer des enfants pris dans les orphelinats du coin.

Mais aussi dans l’affaire du Paedophile Information Exchange, une plateforme d’échange de contenus pédos, par laquelle les membres du PIE s’échangeaient aussi les bonnes adresses.

[5] On sait que Cooke embarquait des mineurs pour les amener dans diverses villas et autres lieux de partouzes.

La police dispose de photos de ces VIP, dont Cyril Smith, entrant ou sortant des lieux où se déroulaient les orgies pédophiles.

Un flic a expliqué qu’ils s’apprêtaient à tous les arrêter quand l’opération a été stoppée net.

[6] mais dans ce dossier, un témoin providentiel a expliqué que des ados s’en étaient pris à Cunnigham le jour de sa mort.

En tout cas, les meurtriers, qu’on n’a pas retrouvés, lui ont coupé les parties génitales.

La veille, il était encore entouré de gamines.

[7] Dans ce genre de dossier, le fait d’étrangler un enfant pendant qu’il est sodomisé revient régulièrement.

C’est comme cela que Sidney Cooke aurait aussi tué Jason Swift, par exemple.

 

Actualisation 2024:

Huw Edwards, un autre présentateur vedette de la BBC (depuis 1984) s’est fait épinglé pour des faits de détention d’images pédopornographiques et du grooming sur des garçons. Il a pris six mois avec sursis.

 

Huw Edwards, ancien présentateur star de la BBC, condamné à six mois de prison avec sursis pour détention d’images pédopornographiques

« Votre réputation est en lambeaux »

a lancé le juge à l’ancien présentateur de 63 ans, qui avait plaidé coupable en juillet, en prononçant sa peine.

M. Edwards a également obligation de suivre un programme destiné à l’empêcher de récidiver.

Il a longtemps été le visage le plus célèbre et le journaliste le mieux payé de la BBC.

L’ex-présentateur Huw Edwards a été condamné, lundi 16 septembre, à six mois de prison avec sursis et à une obligation de soins pour détention d’images pédopornographiques, conclusion d’une affaire embarrassante pour le groupe de média public britannique.

Huw Edwards, 63 ans, indissociable des événements les plus marquants au Royaume-Uni depuis le début des années 2000, avait plaidé coupable en juillet, ce qui lui a évité un procès long et médiatique.

Il encourrait dix ans de prison, mais le juge de la Westminster Magistrates Court a suivi les réquisitions du parquet, qui avait mis en avant ses problèmes psychologiques et les « remords sincères » exprimés.

Durant l’audience, l’avocat de Huw Edwards, Philip Evans, a affirmé que son client reconnaissait « la nature répugnante » des images qu’il avait reçues et qu’il était « profondément désolé ».

« Il a trahi la confiance inestimable de tant de gens », a-t-il insisté, tandis que Huw Edwards n’avait pris la parole en début d’audience que pour confirmer son identité.

 

« Il n’a pas seulement trahi la BBC, mais aussi le public »

L’affaire a eu un énorme retentissement en Grande-Bretagne et a mis la BBC dans l’embarras.

Début août, le premier ministre, Keir Starmer, s’est dit « choqué et épouvanté » par l’affaire.

« Nous sommes consternés par ses crimes. Il n’a pas seulement trahi la BBC,

mais aussi le public qui lui faisait confiance », a réagi un porte-parole de la BBC dans une déclaration écrite.

Huw Edwards a intégré la BBC en 1984.

Journaliste politique, il devient en 1994 le présentateur du journal de 18 heures, avant de devenir le visage de celui de 22 heures.

Couvrant les plus grands événements, comme le mariage du prince William et Kate Middleton ou l’annonce du décès de la reine Elizabeth II, Huw Edwards était le journaliste le mieux payé de la chaîne.

Sa chute est intervenue brutalement, à l’été 2023, lorsque le tabloïd The Sun a affirmé qu’il avait payé un adolescent en échange de photos à caractère sexuel et qu’il avait été suspendu.

Aucune poursuite n’avait alors été lancée.

Mais de nouvelles accusations ont amené la justice à l’inculper, en juin 2024, deux mois après sa démission.

Cette fois, l’enquête montre que Huw Edwards était en contact sur WhatsApp avec un homme qui lui envoyait des images pédopornographiques.

Les charges retenues contre lui concernent 41 images, certaines montrant un enfant âgé entre 7 et 9 ans, reçues entre décembre 2020 et août 2021.

Ces images illégales retrouvées avaient été « clairement envoyées avec l’accord de M. Edwards », selon le parquet.

L’avocat de Huw Edwards avait lui insisté sur le fait que son client n’avait fait que recevoir ces images, sans les partager.

Cette affaire a porté un coup dur à la BBC.

Sévèrement critiquée pour sa gestion du scandale, elle a réalisé une enquête interne concluant à des insuffisances dans ses procédures pour traiter des plaintes relatives au comportement de ses employés.

Le géant audiovisuel, qui s’est dit « choqué » par l’affaire, a annoncé chercher à récupérer les salaires versés à son ex-présentateur après son arrestation en novembre dernier.

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