Rennes | “T’es vraiment qu’un salaud !” Une des filles du maçon accusé de viols interpelle son père devant les assises

Une des filles de l’homme accusé de viols et agressions sexuelles sur 14 mineurs, a témoigné devant la cour d’assises d’Ille-et-Vilaine. Un témoignage glaçant. Son père, un maçon de 59 ans, continue de nier les faits

Le procès du maçon accusé de viols et agressions sexuelles sur mineures doit durer plus de deux semaines devant la Cour d’assises d’Ille-et-Vilaine. © France 3 Bretagne Vanessa Fize

Le procès a débuté mercredi 13 novembre, devant la cour d’assises d’Ille-et-Vilaine. À la barre des accusés : un maçon grutier de 59 ans. Il est soupçonné de plusieurs viols et agressions commis sur une période longue de 27 ans. Durant cette période, ce Rennais aurait abusé de nombreux enfants.

Quatorze se sont portés parties civiles mais les victimes pourraient être plus nombreuses. Parmi elles, les filles de l’accusé.

C’est un témoignage aussi émouvant qu’éprouvant qu’ont entendu ce lundi matin, les jurés de la cour d’assises d’Ille-et-Vilaine. Celui de la fille aînée de l’accusé.

Durant près d’une heure, Vanessa, décrit dans le détail les attouchements qu’elle dit avoir subis durant son enfance et jusqu’à sa majorité. Fellation, cunnilingus, mises en scène scabreuses… Elle raconte son dégoût, sa honte, ces attouchements qu’elle accepte de subir pour protégrer sa petite sœur.

Elle décrit aussi sa mère, comme absente ou endormie durant les faits. Une mère “qui ne la protège pas, qui ne la croit pas”.

“Aujourd’hui j’avance, je ne regarde pas en arrière parce qu’on ne peut pas être malheureux toute sa vie, explique Vanessa qui vit avec le regret de ne pas avoir dénoncé son père plus tôt.

Un père qui est aujourd’hui accusé de treize autres viols et agressions sexuelles sur mineures.

Des agressions qui auraient été commises entre 1988 et 2015, à Rennes et dans ses alentours.

Elle se tourne vers lui : “T’avoueras ?” lui lance-t-elle. Il pleurt sur son banc et répond : “J’peux pas avouer c’que j’ai pas fait !”. “C’est bien ce que je pensais, dit-elle. T’es vraiment un salaud…”

La petite sœur de Vanessa doit aussi témoigner dans le cadre de ce procès qui doit durer plus de deux semaines devant la cour d’assises d’Ille-et-Vilaine.

Source : france3-regions

Actualisation du 22/11/2019 :

Ce mercredi et alors que l’audience reprenait, l’homme a fini par craquer et avouer les faits, une information rapportée par nos confrères de Ouest-France.

Il s’est soudainement levé de son box et a demandé la parole, la voix entrecoupée par les sanglots.

“Ce qu’on me reproche depuis le début, je l’ai fait !” a t-il lancé devant la salle stupéfaite.

“Je veux que ce procès s’arrête.

Je ne veux pas que ma femme ait à subir ça.”

À la suite de ses déclarations, la séance a été suspendue avant de reprendre un peu plus tard.

C’est sa nièce qui a ensuite témoigné.

Pour l’avocat de l’accusé, joint par téléphone :

“Son état psychologique n’était vraiment pas bien.

Je pense qu’il a complètement craqué et qu’il aurait pu dire n’importe quoi, s’accuser de n’importe quelle infraction ou crime vu son état psychologique à ce moment-là.

Ses propos étaient très confus, il faut être prudent sur ces propos qui ont été dit dans un cadre particulier. “

En début d’après-midi précise Ouest-France, le procès a finalement été interrompu en raison de l’état de santé de l’accusé confirmé par un médecin légiste.

L’audience est suspendue jusqu’à jeudi matin 9 h.

Un médecin légiste devra à nouveau examiner l’accusé pour déterminer si son état est compatible avec la poursuite du procès.

Source : France 3 Régions

Actualisation du 30/11/19 :

L’accusé a été condamné vendredi à 19 ans de réclusion par la cour d’assises d’Ille-et-Vilaine pour cinq viols et treize agressions sexuelles commis sur 14 enfants, dont ses deux filles.

Le parquet avait requis jeudi vingt ans de réclusion, le maximum encouru.

L’homme condamné est également inscrit au Fichier judiciaire automatisé des auteurs d’infractions sexuelles ou violentes (Fijais).

L’accusé, qui avait toujours nié les faits lors de l’instruction, a finalement tout reconnu la semaine dernière, son procès ayant débuté le 13 novembre.

Source : Le Figaro

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