Rennes| Prison avec sursis pour le pédocriminel qui a agressé sexuellement 3 collégiennes

Le tribunal judiciaire de Rennes a condamné un homme de 65 ans à douze mois de prison avec sursis pour trois agressions sur des collégiennes.

“Une agression sexuelle ça veut dire toucher une partie sexuelle du corps. La poitrine est une partie sexuelle du corps, vous êtes d’accord ? “, ​tente d’expliquer la présidente du tribunal judiciaire de Rennes, lundi 8 avril 2024, au prévenu.

Devant elle, l’homme de 65 ans est sous tutelle renforcée.

Il semble désorienté et très affaibli tant physiquement que mentalement.

Si son discernement n’était pas aboli au moment des faits selon l’expertise psychiatrique, il était bien altéré.

Interrogé sur sa reconnaissance des faits, il répond au tribunal :

“Je ne m’en souviens plus du tout. Ça peut être moi comme ça peut ne pas être moi.”

Agression de collégiennes à Rennes

Il est accusé d’avoir, à trois reprises, agressé des collégiennes à Rennes en novembre 2023.

Le mode opératoire du sexagénaire était à peu près toujours le même. Il les approchait en demandant de l’argent ou, s’asseyait sur le banc aux côtés des jeunes filles qui attendaient leur bus pour leur demander des informations sur les tickets de bus.

À cette occasion, il en profitait pour toucher leur poitrine ou leur cuisse.

Il aurait également tenté de soustraire un enfant des mains de la personne chargée de sa garde, le 13 septembre 2023, dans un parc.

Celui-ci s’était approché d’une jeune fille qui jouait en lui demandant de le suivre pour faire “la cuisine chez lui”. ​Avant que les parents de cette dernière n’interviennent.

Quand la présidente soulève le risque élevé de récidive évoqué par l’expert psychiatre en demandant au prévenu ce qu’il en pense, celui-ci répond :

“Je n’en sais rien moi, je ne suis pas du tout dans l’affaire”.

Coupable des trois agressions

L’avocate de l’une des victimes, Manon Maurice rappelle :

“Les infractions sexuelles laissent des traces indélébiles sur les personnes qui en sont victimes”.

​Le procureur souligne à son tour le courage des victimes qui ont toutes fait appel à un adulte pour les aider et rapporter ce dont elles venaient d’être victimes.

L’avocate de la défense, Me Mathilde Tessier a soulevé plusieurs nullités tirées d’irrégularités de procédure considérant que les droits fondamentaux de son client, majeur protégé, n’avaient pas été respectés. Elle demande, par ailleurs, une relaxe concernant le délit de soustraction de mineur, dont la condition de durée que requiert l’infraction n’a pas été remplie.

Le tribunal a rejeté les exceptions de nullités.

Il a relaxé l’homme pour la tentative de soustraction de mineur, mais l’a reconnu coupable des trois agressions sexuelles.

Il est condamné à douze mois de prison avec sursis.