
Rennes | Un homme interné d’office en psychiatrie après exhibé son sexe devant des enfants
- La Prison avec sursis... C'est quoi ?
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- 20/03/2025
- 19:54
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Direction l’hôpital psychiatrique.
Le tribunal correctionnel de Rennes a fait interner en psychiatrie jeudi 13 mars 2025 un homme qui avait exhibé son sexe devant trois enfants.
C’était mi-janvier, et ces enfants jouaient, à proximité du quartier de La Poterie à Rennes. L’homme avait ensuite attrapé la mère de l’un d’eux par les cheveux.
“J’ai fait une erreur”
Le 15 janvier, les policiers rennais avaient été appelés pour intervenir dans le quartier de la Pommeraie.
Trois enfants de 7 et 10 ans qui jouaient au badminton avaient aperçu ce jeune de 23 ans “hors de lui” dans la rue, qui s’était par la suite mis à “faire des choses bizarres” avec son sexe.
La mère de l’un des trois enfants, présente à proximité, lui avait alors demandé de partir et avait appelé la police, mais le jeune homme les avait “poursuivis”, elle et les enfants, avant de “l’attraper par les cheveux“ et de “prendre la fuite”.
Il avait finalement été retrouvé par les policiers à quelques mètres.
Devant les enquêteurs, le prévenu avait par la suite tenu “un discours incohérent”, expliquant qu’il avait couru après cette mère de famille, car il ne l’aimait pas.
Il avait aussi expliqué avoir “dévoilé son sexe” parce qu’il “n’avait pas de caleçon” et qu’il portait “une robe sous son pull”.
“J’ai fait une erreur, j’ai pas fait exprès”, admettra-t-il devant les policiers rennais.
Le parquet de Rennes avait ordonné son renvoi en comparution immédiate, dans la foulée, mais face à ce comportement incohérent, une expertise psychiatrique avait été ordonnée.
Un “syndrome hallucinatoire
Jeudi, le jeune homme a “refusé d’être extrait” de la prison de Vezin-le-Coquet pour comparaître devant ses juges.
Déjà condamné en décembre 2024 pour des faits de “dégradation du bien d’autrui”, il était représenté par son avocat, Maître Arnaud Le Bourdais.
L’experte-psychiatre qui l’avait rencontré avait pour sa part constaté qu’il souffrait d’un “syndrome hallucinatoire, auditif et visuel”, le trouvant “délirant” et “paranoïde”.
Elle avait expliqué dans son rapport qu’il devait “impérativement suivre des soins psychiatriques” et “être interné dans un établissement fermé”.
“Remettre en cause la crédibilité d’une partie civile implique qu’on soit soi-même crédible, ce que je ne retrouve pas chez lui”, avait plaidé son avocat, favorable aux réquisitions du parquet d’ordonner son “hospitalisation sous contrainte” et “une interdiction de se rendre aux abords du domicile des victimes”
Interdiction de se rendre là où il s’est exhibé
“Il est important de les rassurer sur le fait qu’il ne se représentera pas sur les lieux”, avait considéré Frédéric Teillet, le procureur de la République de Rennes.
“C’est nécessaire pour tout le monde, pour les parties civiles et pour monsieur”, a abondé Maître Arnaud Le Bourdais.
Finalement, le tribunal correctionnel de Rennes s’est rangé à l’avis général.
Le jeune homme a donc été reconnu coupable, mais “irresponsable pénalement“en raison d’un trouble psychique ayant “aboli son discernement” et “le contrôle de ses actes”.
Les juges ont en conséquence ordonné son “hospitalisation complète dans un établissement psychiatrique“.
Il aura aussi “interdiction de paraître dans la rue où se sont déroulés les faits pendant trois ans”, lui a-t-il été précisé.
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