Lille | Condamné à seulement 9 mois de sursis pour abus sur sa petite-fille

non

Le grand-père incestueux face aux juges: «Je pensais qu’avec le temps, ça allait passer»
photo d'une fillette de dos avec son nounours
Le tribunal de Cambrai a retenu la culpabilité d’un homme de 60 ans, jugé ce mardi pour agression sexuelle. Des faits commis dans une commune du Cambrésis, au cours de l’année 2019, au préjudice de sa petite-fille de sept ans.

Elle s’est tue pendant deux ans. En effet, la petite victime, s’est confiée à ses parents en mai 2021, afin de se libérer du secret qui la hantait depuis cette soirée de 2019. Une terrible soirée pendant laquelle son grand-père maternel se rapproche du lit qu’elle partage avec sa petite sœur et commet des attouchements sur la fillette dont il est censé assurer la garde, à son domicile. La substitut du procureur Morgane Guemas pointe une transgression ayant généré une forme de culpabilité chez la victime qui, de plus, voulait à tout prix préserver l’intégrité de sa petite sœur.

Pardon inconcevable

« J’avais entièrement confiance en lui, je l’ai incité à se faire hospitaliser. Pour moi, le pardon est inconcevable »,

indique la maman à l’audience. Selon un élément du rapport psychiatrique, l’auteur aurait été lui-même agressé sexuellement par un membre de sa famille lorsqu’il était en bas âge. Si le mis en cause reconnaît la matérialité des faits, il peine à en expliquer la cause.

« Je suis incapable de dire pourquoi j’ai fait ça »,

dit-il, avant de jouer la carte de la désinhibition due à la consommation de boissons :

« L’alcool m’a fait perdre la tête, j’étais dans un état second, ce soir-là, j’ai bu plus que d’habitude. »

En revanche, quand le président du tribunal Edouard Tonnel lui demande comment il a réagi à l’issue de son geste, il semble plus sincère :

« J’étais très mal à l’aise, j’avais peur qu’elle le dise, je pensais qu’avec le temps, ça allait passer. »

Passer ? En tout cas pas pour le tribunal qui condamne le grand-père à neuf mois de prison avec sursis probatoire, à l’obligation de soins, à l’interdiction d’exercer une activité en lien avec les mineurs et à deux ans d’inéligibilité. Il sera inscrit au fichier des délinquants sexuels et devra verser 500 € de dommages et intérêts. S’il le souhaite, il peut faire appel du jugement dans les dix jours.

Source(s):