Puy-De-Dôme | Un prédateur sexuel quarantenaire condamné à six ans de prison pour attouchements sexuels et viols sur mineurs

Six ans de prison pour des agressions sexuelles sur mineur commises dans le Puy-de-Dôme, en Vendée et en Ardèche
Clermont-Ferrand

Photo d’illustration VM /Jérôme HUMBRECHT

Placé en détention provisoire depuis dix-sept mois, un homme de 48 ans a été condamné à six ans de prison et dix ans de suivi sociojudiciaire, jeudi 24 octobre, par le tribunal correctionnel de Clermont-Ferrand, notamment pour avoir agressé sexuellement un jeune adolescent, entre 2000 et 2005, dans le Puy-de-Dôme, en Vendée et en Ardèche. L’expertise psychiatrique dépeint « un pédophile pervers, incurable et présentant une dangerosité criminologique et un risque de récidive très élevé ».

Premier dossier : Christian G. était poursuivi pour avoir multiplié, via les réseaux sociaux, mais aussi par textos, des échanges à caractère explicitement sexuel, pour ne pas dire clairement pornographique, entre septembre et novembre 2017, avec un adolescent de 14 ans.

Bien plus grave, le quadragénaire devait aussi répondre d’agressions sexuelles commises entre novembre 2000 et novembre 2005, à Châtel-Guyon, Confolant, Pontgibaud (Puy-de-Dôme), en Ardèche et en Vendée, sur un autre adolescent, né en 1991. Ces agissements ont d’abord fait l’objet d’une qualification criminelle, avant d’être finalement « correctionnalisés ».

La victime avait subi attouchements et viols répétés de la part du prévenu, qui l’hébergeait alors, avec l’aval de la mère de l’adolescent, au sein de sa propre famille, afin de l’aider à se sortir d’une situation familiale et scolaire plutôt chaotique.

Mais Christian G., malgré les déclarations constantes et invariables du jeune homme, a toujours rejeté en bloc ses terribles accusations. Et il n’a pas changé de ligne de défense devant le tribunal.

« Pourquoi ce garçon vous mettrait-il en cause sur des faits aussi graves, si rien de tout cela n’est vrai ? C’est un menteur ? », demande Marie de Naurois, la Présidente du tribunal.

« Je ne sais pas. Ça fait dix-sept mois que j’essaye de comprendre. Je pense qu’il ment… », se borne à répondre le prévenu, ne reconnaissant que les échanges virtuels et informatiques de 2017 avec le second adolescent.

Tandis que les deux avocates des parties civiles, Mes Astrid Schoeffler et Karine Léchelon, ont tour à tour décrit un homme « autocentré qui impose sa perversité », voire « un véritable prédateur », le procureur de la République, Hervé Lhomme, a évoqué « un dossier extrêmement nauséabond ».

« Le flegme qu’il affiche à cette audience est la marque des grands manipulateurs », a-t-il poursuivi.

Après avoir rappelé les conclusions de l’expertise psychiatrique l’ayant dépeint comme :

« Un pédophile pervers, incurable et présentant une dangerosité criminologique et un risque de récidive très élevé », il a requis six ans de prison et dix ans de suivi sociojudiciaire.

En défense, Me Naïma Hizzir a souligné avec vigueur que « l’instruction n’a jamais permis d’établir la réalité des viols. Il n’y a aucun élément matériel, rien de concret, aucun témoignage. Rien ! Juste une parole qui suffirait, à elle seule, à condamner un homme à six ans de prison… ».

Christian G. devra également verser 1.000 euros à l’adolescent qu’il avait contacté via les réseaux sociaux et 10.000 euros à la victime des agressions sexuelles.

 

Source : lamontagne.fr

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