Puy-de-Dôme | Un pédocriminel condamné pour détention de fichiers pédopornographiques

Il a acheté un téléphone reconditionné.

C’est l’explication qu’il a livrée en garde à vue, le 25 janvier, à Besse, pour justifier la présence de 21 photos et 19 vidéos dont certaines à caractère pédopornographique dans son portable.

Vérification faite par les enquêteurs, il avait acheté l’appareil avant l’enregistrement des clichés.

Des images issues de l’application Biber dont il ignorait la présence…

Comment ont-elles été enregistrées ?

La question des gendarmes est restée sans réponse.

Les juges auraient également pu la poser au prévenu, jugé, lundi, en correctionnelle, à Clermont, mais le trentenaire a faussé compagnie au tribunal.

Il est d’ailleurs recherché pour contrevenir à ses obligations de pointage à la police que lui impose son inscription au fichier judiciaire automatisé des auteurs d’infractions sexuelles et violentes (Fijais).

En 2016, il avait en effet écopé de sept ans de prison devant les assises du Cantal pour viol sur mineur de moins de 15 ans.

Faisant allusion à cette condamnation, puis à une autre, en 2017, pour détention d’images pédopornographiques, le procureur Fouris s’inquiète :

« Presque dix ans après, on continue d’avoir des faits de même nature… Compte tenu de sa personnalité et de la réitération, je vais me montrer intransigeant. »

Il a requis un an de prison ferme.

Le tribunal l’a suivi.

Son avocate, Me Chabane, avait tenté de lui éviter une peine ferme, indiquant que son client « est dans un processus de réinsertion ».

Et que la dernière fois qu’il avait consulté les photos dans son téléphone remontait, au moment de sa garde à vue, à 2022.