Valenciennes | Viols sur sa femme, sa maîtresse et sa belle-fille mineure

C’est un procès particulier qui va se tenir dès ce vendredi devant la cour d’assises de Douai.

Un Valenciennois âgé de 32 ans est accusé de viols sur trois femmes qui se connaissent bien : sa femme, la fille de cette dernière, et sa maîtresse, qui ont vécu sous le même toit, un temps.

Le procès se tient devant la cour d’assises du Nord, à Douai, dès vendredi. PHOTO ARCHIVES JOHAN BEN AZZOUZ – VDNPQR

Le procès se tient devant la cour d’assises du Nord, à Douai, dès vendredi. PHOTO ARCHIVES JOHAN BEN AZZOUZ – VDNPQR

Cette affaire atypique a démarré par les dépôts de plaintes des trois parties civiles. Les trois femmes (dont deux ont une trentaine d’années, la troisième étant mineure) sont allées au commissariat en même temps. Alors que l’accusé se trouvait en Savoie. Motifs de ces plaintes, viols, agressions sexuelles et violences, sur des périodes diverses.

La femme de l’accusé vivait avec lui depuis dix ans, la fille de celle-ci avait moins de 15 ans, circonstance aggravante. Concernant la maîtresse, elle l’a connu un an, entre 2014 et 2015.

«  Quand la porte est fermée, quand on fait en sorte d’isoler les gens, difficile de savoir ce qu’il se passe dans les domiciles  », commente Me Hélène Galluet, avocate de la maîtresse.

Sa cliente a rencontré l’accusé par l’entremise de connaissances.

«  Elle avait deux enfants, ça n’allait pas dans son couple. Il sait bien y faire ; il isole, il complimente, il menace.  »

Comment a–t-elle pu se retrouver dans un ménage à trois sordide, au domicile du couple ?

«  C’est toute la question du consentement, et de l’emprise. À partir de quel moment on dit non  », décode l’avocat de la défense, Me Denis Dejardin.

Son client reconnaît les relations sexuelles, même parfois «  débridées  », mais il affirme qu’elles étaient consenties.

Pour Me Galluet, c’est clair:

«  c’est un processus d’emprise qui s’est mis en place. Les deux femmes, l’épouse et la maîtresse, se sont liées, à deux. Elles avaient à faire à un mec ultra-violent. C’est un an de la vie de ma cliente, un an qui lui a paru une éternité. Aujourd’hui encore, elle n’en parle à personne, il y a une certaine honte, une pudeur  ».

L’avocate pointe une conception violente de la sexualité, de la part de l’accusé, pour qui la frontière entre viol et rapport sexuel ne serait pas clairement établie.

Lors du procès qui est prévu de vendredi à mercredi devant la cour d’assises du Nord, à Douai, les débats devraient s’orienter sur la notion, fine, de consentement.

Un enjeu qui ne manque pas de faire écho à l’actualité, et aux suites de la déferlante «balance ton porc», lancée sur les réseaux sociaux.

Source: lavoixdunord

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