Puilboreau | Condamné pour agression sexuelle sur une amie lycéenne la nuit du Père Cent

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Un adulte « hors-sol », inhibé, mal dans sa peau
Il y a quatre ans, Paul avait agressé Aude sous une tente, en pleine nuit du Père Cent. Il a été condamné a un an de prison avec sursis ce jeudi 16 mars par le tribunal de La Rochelle.

Pour les lycéens, la tradition du Père Cent consiste à se déguiser puis demander de l’argent aux automobilistes.

Il y a quatre ans, le 6 mai 2019, ils avaient voulu préparer le Père Cent comme il se doit : entre copains, avec de l’alcool, et sous une tente en attendant le lever du jour pour collecter de l’argent et fêter le compte à rebours du bac.

Ils avaient fini à quatre allongés en travers, sous une tente deux places, sur le parking du centre commercial Beaulieu à Puilboreau.

Vers 3 heures du matin, Aude avait été réveillée par la main de Paul qui était passée sous son pyjama et était en train de s’introduire dans son vagin.

Très vite, Paul s’était excusé par message.

Deux jours plus tard, la lycéenne avait déposé plainte.

Ce jeudi 16 mars devant le tribunal de La Rochelle, Paul, 23 ans, reconnaît les faits mais semble être un adulte « hors-sol », inhibé, mal dans sa peau.

On lui a décelé un syndrome autistique Asperger et notamment une grande difficulté avec la communication non verbale.

Sa mère vient décrire un garçon très intelligent mais qui a toujours été très mal à l’aise avec les relations sociales.

Il explique qu’à l’époque il ne pensait pas qu’il fallait demander le consentement à une jeune femme pour avoir une relation sexuelle avec elle.

Il pensait même qu’elle avait fait un geste, qu’elle s’était rapprochée de lui pour l’inviter à « un rapport physique ».

Ce n’est pas la version de la jeune femme, présente à l’audience.

Traumatisme

Deux autres camarades ont raconté qu’elles avaient été agressées, dans les mêmes conditions.

C’était lors d’un Nouvel An, il dormait au milieu et avait tenté sur l’une et l’autre des attouchements.

Les jours suivants, Paul s’était même vanté auprès de ses camarades d’avoir eu des relations sexuelles avec les deux.

À la barre, le jeune homme, qui est parti s’installer à Villeurbanne (69), fait profil bas.

Il a compris la nuance entre pas de réponse et consentement.

Pour Me Lagrave, son client n’est pas un « opportuniste sexuel ».

L’avocate de la jeune femme insiste sur les effets du traumatisme.

Elle résume :

« Aude a beaucoup changé.

Elle s’est refermée, s’est mise à fond à la musculation, et à la surprise de ses proches, s’est engagée dans l’armée »

Le jeune homme a été condamné à un an de prison avec sursis et à l’inscription au fichier des délinquants sexuels.

Il devra payer 6 000 euros pour les préjudices et 3 000 euros pour les frais d’avocats.

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