Privas | Un pédophile débusqué grâce à un faux profil condamné à un an de prison

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“C’est virtuel ” se défend le prévenu
Un homme de 53 ans a été condamné à un an de prison avec sursis par le tribunal correctionnel de Privas ce mardi 20 mai. Il était accusé d’avoir fait des propositions de nature sexuelle à une mineure. Il a été confondu grâce à un faux profil créé par l’association les enfants d’Argus.

C’est l’association les enfants d’Argus qui est à l’origine de cette affaire.

L’association de protection des mineurs contre les abus sexuels crée des faux profils de mineurs pour débusquer les pédocriminels.

“C’est virtuel ” se défend le prévenu

Quand le prévenu se connecte sur la messagerie d’un réseau social, il croit discuter avec Alice, 12 ans.

La conversation tourne tout de suite autour du sexe. Il envoie même une photo de son sexe et demande des photos à celle qu’il croit être mineure.

Il ne conteste pas les faits “mais c’était virtuel” s’empresse-t-il d’ajouter.

La présidente :

Vous avez conscience des conséquences sur les enfants”.

Le prévenu:

oui c’est grave“.

Mais c’est grave pour qui monsieur

Pour moi“.

Et pour les enfants” poursuit la présidente.

Oui c’est grave aussi“.

Vraiment monsieur votre prise de conscience ne saute pas aux yeux“.

Des dizaines de connexions par jour sur des faux profils

L’avocate de l’association les enfants d’Argus explique que ces faux profils sont contactés des dizaines de fois chaque jour.

“C’est toujours pareil” dit maître Justine Chapelle, “la reconnaissance des faits est très difficile puis il y a des excuses fantaisistes comme le piratage du compte. Et on sait bien que la frontière entre virtuel et réel n’est pas hermétique”.

L’expertise psychiatrique montre que le prévenu n’a pas de pathologie particulière, pas de trouble. Mais il y a une personnalisé égocentrée qui a du mal à prendre en compte l’altérité.

Le tribunal condamne le prévenu à un an de prison avec sursis mais surtout à une obligation de soins.

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