
Pont-Sainte-Maxence | Le geek vendait des vidéos d’enfants réduits en esclavage
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Pédocriminel En liberté
- 27/02/2025
- 21:02
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Développeur d’applications plutôt doué, futur chauffeur de bus, candidat aux dernières élections municipales de Pont-Sainte-Maxence pour la liste “J’AIME MA VILLE !”, Clément Weibel, 27 ans possède plusieurs facettes. Dont une extrêmement sombre, longuement décortiquée par le tribunal de Senlis ce lundi après-midi.
En avril 2024, un organisme américain, spécialisé dans la détection des internautes qui téléchargent des contenus pédopornographiques, signale aux autorités françaises qu’un habitant de Pont-Sainte-Maxence a téléchargé à deux reprises au moins des fichiers de ce type.
Un peu plus de 70 en tout, essentiellement des vidéos d’enfants à demi-nus et attachés en train de se battre, ou encore des images de jeunes garçons, également attachés, en train d’être « chatouillés »
Vendues sur le web, les vidéos lui ont rapporté 6 702 euros
Les deux adresses utilisées mènent à Clément Weibel particulièrement doué en informatique puisqu’il aime développer des applications.
Une perquisition menée chez lui permet aux enquêteurs de saisir un disque dur, comportant 1 651 fichiers pédopornogra- phiques, mettant en scène des rapports sexuels entre des adultes et de très jeunes enfants.
Les investigations démontreront que le jeune geek a vendu certaines de ces vidéos, celles mettant en scène des combats de jeunes garçons, au point de se constituer un pécule de 6 702 euros en bitcoins
Des faits que Clément W. reconnaît mollement et de façon presque détachée.
« J’ai eu beaucoup de problèmes de harcèlement au collège et au lycée, je ne sais pas pourquoi je recherchais ce type de contenu, je ne prenais pas de plaisir à les regarder. »
Mais le jeune maxipontain mettra beaucoup d’ardeur à les dénicher, en se rendant sur le darknet, sur des sites russes où il propose des vidéos de combats d’enfants, à des acheteurs allemands ou estoniens.
« Je n’avais pas de travail à cette époque, j’ai honte de moi-même, d’avoir vendu ces vidéos j’essaye de me soigner mais c’est difficile de pouvoir en parler à des proches. Tout ce qui est vidéo de combat, ça m’intéresse. Je ne me sens pas normal car j’aime le bondage ou le sadomaso. »
L’expert psychiatre préconise un suivi thérapeutique car le profil de Clément Weibel suscite quelques inquiétudes. Outre son détachement, le fait qu’il souhaite devenir chauffeur de bus ou qu’il envisage de se représenter aux prochaines élections municipales, semble peu compatible avec la gravité des faits qui lui sont reprochés.
Condamné à 12 mois ferme, sous bracelet électronique
« Les enfants sur ces vidéos, qu’il s’agisse d’actes sexuels ou de combats, sont torturés et réduits en esclavage, tempête la substitute du procureur Anaïs Boucher. En revendant des vidéos, il a participé à cette exploitation. Son truc, ce sont les jeunes garçons entre 15 et 18 ans, il s’est masturbé sur ces vidéos de combat. Ses ambitions professionnelles et politiques sont inquiétantes, tout comme le fait qu’il vive chez ses parents et que sa mère soit assistante maternelle. Compte tenu de la gravité des faits, je requiers une peine de 12 mois ferme.
Seul pour assurer sa défense, Clément Weibel fend un peu l’armure, en pleurant à la barre, assurant qu’il « n’est pas quelqu’un comme ça » , « qu’il n’a aucune attirance pour les enfants » et que lui même a été victime d’abus sexuels dans sa jeunesse.
Les juges l’ont néanmoins condamné à 12 mois de prison ferme, sous la forme de bracelet électronique, plus un suivi socio-judiciaire de cinq ans, une peine d’inéligibilité de cinq ans et l’interdiction définitive d’exercer toute activité en contact avec des mineurs.
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