Pont-de-Buis | 4 ans de prison ferme pour détention d’images pédopornographiques et de zoophilie
- La Prison avec sursis... C'est quoi ?
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- 19/12/2023
- 10:39
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Mardi 12 décembre 2023, un quadragénaire a été condamné par le tribunal de Quimper pour détention et diffusion d’images pédopornographiques.
« Les images sont particulièrement insoutenables », a d’emblée martelé Lucile Chaussade, la présidente du tribunal de Quimper (Finistère).
Mardi 12 décembre 2023, un homme de 42 ans a comparu pour la détention et la diffusion d’images pédopornographiques.
Le prévenu vit chez sa mère à Pont-de-Buis, près de Châteaulin.
Tout est parti d’un signalement d’une fondation américaine aux autorités françaises. C’était en octobre 2021.
Scènes de zoophilie avec des enfants
Dix-huit mois plus tard, en juin 2023, le domicile du quadragénaire est perquisitionné.
Deux téléphones portables sont dans la gouttière. L’un d’eux contient 136 fichiers pédopornographiques.
« La grande majorité met en scène des enfants de 2 à 10 ans », a précisé la présidente.
Sur ce téléphone, sont aussi retrouvées « 21 images de zoophilie dont trois avec des mineurs ».
L’homme reconnait les avoir trouvées sur un forum à partir de « recherches ciblées » ; et les avoir diffusées sur le réseau social Snapchat.
« Contexte familial flou »
Le tribunal a insisté sur les raisons qui l’ont poussé à partager ces images.
« Pour me sentir moins seul », a lâché le prévenu.
Ce n’est pas forcément un besoin. C’est une sorte de laisser-aller. C’est plutôt de l’ordre du Et puis, tant pis…
Cette déclaration a fait bondir le magistrat du parquet.
« Qu’est-ce que ça veut dire ? Et puis, tant pis si la gamine sur la photo a 4 ans ? »
Il a reconnu « une attirance pour les adolescentes » et précisé qu’il avait commencé le téléchargement de photos et vidéos pédopornographiques « au début des années 2000 ».
Par le passé, il a déjà été condamné à deux reprises pour des faits identiques et atteinte sexuelle sur une adolescente de 14 ans.
Le prévenu vivait alors en région parisienne.
« À l’époque, une expertise psychiatrique avait montré un contexte familial flou. Vous auriez expliqué que votre oncle était votre père », a rappelé la présidente.
Chez lui, tous les repères sont biaisés. Pour lui, la norme n’est pas la norme. Il y avait là le terreau pour une déviance, déclare Me Pierre Gentric, l’avocat de la défense.
Formation dans l’informatique
Son client est sorti de détention, début 2019. Depuis, il ne travaille plus.
« Vous suiviez une formation en informatique à Lorient. Vous vous débrouilliez déjà dans ce domaine ? » a tiqué la présidente.
« On ne nous apprend pas ça et ce n’est pas pour ça que je m’intéresse à l’informatique. C’est un secteur où je peux aider », a rétorqué le prévenu.
Monsieur invente un nouveau concept, celui de pédophile altruiste. Je veux bien, mais Monsieur est une caricature du pédophile. Il vit seul, il a plus de 40 ans et passe son temps sur internet, affirme Jean-Baptiste Doubliez, le procureur.
Ses réquisitions étaient « sévères » : quatre ans de prison ferme avec maintien en détention et une interdiction définitive d’exercer une activité en contact avec des mineurs.
La défense s’y est opposée :
« On ne va peut-être pas faire de lui le symbole de la pédopornographie. »
Me Pierre Gentric a plaidé pour une peine à effectuer avec un bracelet électronique.
Il n’a pas été entendu. Le tribunal a suivi les réquisitions du parquet.
L’homme a écopé de quatre ans de prison ferme. Il est parti en détention à l’issue de son procès.
Son nom est inscrit au Fichier judiciaire des auteurs d’infractions sexuelles ou violentes.
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